Enteroctopodidae
Les Enteroctopodidae forment une famille de pieuvres de l'ordre de octopodes.
 
 
Liste des sous-familles et genres
Selon World Register of Marine Species (27 janvier 2016)[1] :
- genre Enteroctopus Rochebrune & Mabille, 1889
- genre Muusoctopus Gleadall, 2004
- genre Sasakiopus Jorgensen, Strugnell & Allcock, 2010
- genre Vulcanoctopus Gonzalez & Guerra, 1998
Découverte d'une nouvelle espèce (2018)
En 2018, une publication annonce que lors d’une exploration financĂ©e par la Fondation nationale pour la science amĂ©ricaine, un groupe de dix-sept individus d’une nouvelle espèce de poulpes a Ă©tĂ© fortuitement dĂ©couverte en eaux profondes (dont seize en train de couver leurs Ĺ“ufs) Ă  deux miles de profondeur, lĂ  oĂą les pieuvres n’étaient pas censĂ©es survivre[2]. Cette dĂ©couverte a Ă©tĂ© faite lors de la 3e exploration d’un site hydrothermal de ce type, faite sur l'affleurement de Dorado dans l'OcĂ©an Pacifique (Ă  100 milles au large du Costa Rica en haute mer)  dans une zone rocheuse formĂ©e de lave refroidie et durcie provenant d'un volcan sous-marin, mais oĂą des sources chaudes Ă©taient suspectĂ©es par les gĂ©ochimistes qui ont fait cette dĂ©couverte[2].
L’espèce appartient au genre Muusoctopus (dont les individus étaient supposés toujours mener une vie solitaire alors qu’un regroupement de femelles a ici été observé dans une sorte de pouponnière proche de sources chaudes). Cette pieuvre est rosée, plutôt petite (de la taille d'une assiette) dotée d’yeux énormes. Une centaine d’entre elles ont été trouvées, occupant tous les abris rocheux localement disponible. Les scientifiques ont observé des tentacules de poulpe émergeant de fissures, indices d’une population plus importante[2].
Les poulpes de haute mer évitent normalement les eaux chaudes qui accélèrent leur métabolisme et qui manquent d’oxygène, et les individus observés ici montraient des signes de stress sévère (de même probablement que leur œufs car sur 186 œufs attachés aux roches ayant pu être observés, aucun ne semblait contenir un embryon en développement ce qui laisse penser qu’un meilleur habitat existe à proximité pour cette espèce, peut-être dans des crevasses où l'eau est fraîche et plus oxygénée. La zone observée pourrait être une zone de puits écologique pour une métapopulation beaucoup plus importante, dont l’importance et la biogéographie reste à découvrir[2].
Publication originale
- (en) Jan M. Strugnell, Mark D. Norman, Michael Vecchione, Michelle Guzik et A. Louise Allcock, « The ink sac clouds octopod evolutionary history », Hydrobiologia, Springer Science+Business Media, vol. 725, no 1,‎ , p. 215-235 (ISSN 0018-8158, 1573-5117 et 1386-1980, DOI 10.1007/S10750-013-1517-6)
Références taxinomiques
- (en) Référence World Register of Marine Species : taxon Enteroctopodidae Strugnell, Norman, Vecchione, Guzik & Allcock, 2014 (+ liste genres + liste espèces)
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Enteroctopodidae
- (en) Référence Animal Diversity Web : Enteroctopodidae
- (en) Référence Catalogue of Life : Enteroctopodidae Strugnell, Norman, Vecchione, Guzik & Allcock, 2014 (consulté le )
- (en) Référence UICN : taxon Enteroctopodidae (consulté le )
Notes et références
- World Register of Marine Species, consulté le 27 janvier 2016
- NSF (2018) Earth Week: Giant group of octopus moms discovered in the deep sea (et images) , article publié par Publié par Deep Sea Research