Emmanuel Villanis
Emmanuel Villanis, ou Emmanuel Villani, né à Lille le et mort à Paris le , est un sculpteur français lié au mouvement de l'Art nouveau.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ã 55 ans) 18e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Mouvement | |
---|---|
Maître |
Biographie
Emmanuel Villanis est issu d'une famille d'origine italienne. Dès 1861, ses parents regagnent l’Italie pour s’installer dans le Piémont. Ils avaient fui l'Italie car la guerre d’indépendance éclatait, sous la menace de Napoléon Bonaparte. En 1871, l’artiste s’inscrit à l'Académie des beaux-arts Albertina, à Turin ; il y suit l’enseignement du sculpteur Odoardo Tabacchi (1831-1905). Dès la fin de ses études, son maître le pousse à exposer : son buste Alda, par exemple, est présenté à Milan en 1881.
En 1885, Villanis s'installe à Montmartre, un quartier de Paris qu'il ne quitte plus. La renommée de l’artiste se construit sur sa production de figures féminines. Aida, Judith, Dalila, Lucrèce, Cendrillon : son œuvre rassemble les grandes héroïnes de l’opéra, de la littérature, de la mythologie et de la Bible. Villanis aborde également certains types — la Bohémienne, la Châtelaine, ou encore la Parisienne — et plusieurs allégories, dont La Peinture et La Sculpture.
Réalisées principalement en bronze, parfois chryséléphantines, ses sculptures portent subtilement la marque de l’Art nouveau, dont le lettrage du titre, qui orne régulièrement le socle. Son jeu sur les patines ajoute encore à la finesse du trait, faisant de Villanis un des sculpteurs majeurs de l’Art nouveau. En ce qui concerne la fonte des bronzes, il travaille principalement avec la Société des Bronzes de Paris et avec Eugène Blot.
Exposé onze fois au Salon des artistes français entre 1886 et 1910, Villanis participe également à l’Exposition universelle de 1889 à Paris, et à celle de Chicago en 1903. Sa production a fait l'objet de nombreux faux ; beaucoup de copies circulent encore sur le marché de l'art à l'heure actuelle.
Il est inhumé au Cimetière parisien de St-Ouen (1ère division).
Å’uvres
- Figures bibliques
- Dalila
- Judith, bronze patine polychrome, argenté, vers 1900
- Rebecca au puits
- Salomé
- Figures littéraires ou d'opéra
- Aïda
- Carmen
- Cendrillon
- Cosette
- Esmeralda
- Javotte
- Lakme
- Lalla Roukh
- Lola
- Manon
- Miarka
- Ophélie
- Thaïs
- Figures mythologiques ou antiques
- Circé
- Diane
- Galatée
- Ida
- Iris
- Lucrèce
- Phryné
- Sapho
- Sybille
- Tanagra
- Walkyrie
- Naïades, vase
- Figures orientales
- Sultane
- Shéhérazade
- Figures typiques, allégories et autres
- Parisienne
- Châtelaine
- Byzance
- Farfalla
- Bohémienne
- Tzigane
- La Ballerine
- Le Retour du bal
- La Sculpture
- La Peinture
- L'Amour de l'Art (parfois désignée sous le titre La femme peintre)
- La Palette de l'artiste
- Rêve
- L’Éclipse
- Talisman
- Au Revoir
- Coquelicot
- Pensée
- Fille de Bohème
- Fille d’Ève
- Jeune fille au tambourin
- Enfant du pêcheur
- La Cigale
- Papillon
- Soleil
- Orient
- Mignon
- Frinette
- Lola
- Moé
- Alda
- Carmella
- Nerina
- Saïda
- Thème de la captivité
- Captive, bronze doré, vers 1900
- L'Otage
- L'Esclave
- La Capture
- Prise de Corsaire
Voir aussi
Bibliographie
- Pascal Launay, Un sculpteur Art Nouveau, catalogue raisonné, Paris, Thélès, 2004.
- Pascal Launay et Florian Haberey, « Portrait d'artiste : Emmanuel Villanis sous le signe de la musique », in La Gazette de l'Hôtel Drouot, n° 27, 6 juillet 2001, p. 12-14.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice biographique