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Emmanuel Brignole

Emmanuel ou Emanuele Brignole, nĂ© le et mort le Ă  GĂȘnes, est un noble et philanthrope italien, fondateur de l'Hospice pour les pauvres de GĂȘnes, membre de l'illustre famille patricienne Brignole.

Emmanuel Brignole
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Activité
Famille
PĂšre
Blason

Biographie

Membre de l'importante famille ligure Brignole, Emmanuel nĂ© en 1617 dans la villa de la colline d'Albaro oĂč les membres de la famille passaient leurs Ă©tĂ©s, aujourd'hui siĂšge de l'Institut Marcelline de GĂȘnes[1]. InitiĂ© depuis l'enfance par sa famille Ă  des Ă©tudes d'Ă©conomie pour soutenir les actions de la famille, il dĂ©voue finalement toute sa vie Ă  des Ɠuvres caritatives.

Les travaux qu'il finances, en tout ou en partie, sont variés et nombreux : construction du Séminaire archiépiscopal, de la Casa della Missione à Fassolo, entretien du Lazaret de Foce, construction de l'institut Notre Dame du refuge du Mont Calvaire (fondé par Virginia Centurione Bracelli), dont les religieuses sont depuis connues sous le nom de « Brignoline » et pour lequel il finance aussi la construction d'une aile du couvent[1].

Construction de l'Hospice des Pauvres de GĂȘnes (Albergo dei Poveri)

Son Ɠuvre principale est la fondation et le financement de l'Hospice des pauvres de GĂȘnes dont la construction dĂ©bute en 1656[2] et auquel Brignole se consacre jusqu'Ă  sa mort en 1678. Au XVIIe siĂšcle, la ville de GĂȘnes souffre d'un trĂšs important problĂšme de pauvretĂ©[3]. Le projet de l'hospice, est confiĂ© Ă  un groupe d'architectes comprenant Stefano Scaniglia, Girolamo Gandolfo et Giovanni Battista Ghiso. En 1666, Brignole charge le sculpteur Pierre Puget de rĂ©aliser la statue placĂ©e sur le maĂźtre-autel[4]. Entre 1671 et 1673 il commande encore huit statues de stuc Ă  Gian Battista Barberini (it).

L'hospice est le premier du genre en Italie et l'un des premiers en Europe. Le but de Brignole est de crĂ©er un lieu d'accueil oĂč les pensionnaires collaboreraient au soutien de l'Ɠuvre elle-mĂȘme en travaillant Ă  l'intĂ©rieur de la structure, dans une voie de « rĂ©demption », y compris religieuse. Les personnes qui, dans les intentions de Brignole, doivent y ĂȘtre accueillies sont les « pauvres vieillards et vieilles femmes, enfants perdus, orphelins et abandonnĂ©s, adultĂšres, mal mariĂ©s et pĂ©nitents, pauvres femmes enceintes, hommes bestiaux, pauvres mendiants »[2].

Les travaux de l'hospice dureront prĂšs de deux cents ans en raison de la violence d'une Ă©pidĂ©mie de peste qui ravagera la ville. On estime qu'environ 10 000 cadavres sont ensevelis dans les fondations du bĂątiment[5].

Critiques de l'Hospice et fin de vie

Le chantier de l'hospice suscite des mĂ©contentements, particuliĂšrement au niveau des dĂ©penses liĂ©es Ă  la construction, considĂ©rĂ©es comme excessives en raison du faste architectural voulu par Brignole. Ces pĂ©ripĂ©ties ont des rĂ©percussions sur son Ă©tat de santĂ©. Brignole, dĂ©jĂ  minĂ© par un trouble gastro-intestinal, se rend Ă  Plaisance pour y ĂȘtre soignĂ© par Stanislao Omati. Cette dĂ©cision dĂ©clenche une vive dispute acadĂ©mique entre Omati et Filippo Trombetti qui le soignait Ă  GĂȘnes.

Dans sa vieillesse il se rapprocha de plus en plus de la vie des gens qu'il fréquente à l'hospice et auxquels il avait consacré une grande partie de sa vie et de ses ressources, quittant les immeubles familiaux pour s'installer dans un modeste appartement.

Il meurt le 8 janvier 1678, se faisant enterrer sous une dalle sans nom à l'entrée de l'église de l'Hospice « afin que son cadavre repose toujours sous les pieds des Pauvres, qu'il aimait beaucoup dans la vie », écrit-il dans son testament le 8 juin 1677[6] - [7].

Références

  1. (it) « I quattrocento anni di Emanuele Brignole », sur Albergo dei Poveri, (consulté le )
  2. (it) « Emanuele Brignole », Albergo dei poveri,‎ (lire en ligne)
  3. (it) Agnese Deandreis, L'Albergo dei Poveri visto attraverso le testimonianze dei viaggiatori, Universita degli Studi di Genova, (lire en ligne)
  4. (it) « Vicende storiche », Albergo dei poveri,‎ (lire en ligne)
  5. (it) « Albergo dei Poveri », Fondoambiente,‎ (lire en ligne)
  6. (it) Giornale degli studiosi di lettere, scienze, arti e mestieri, dedicato alla SocietĂ  Ligure di Storia Patria, (lire en ligne)
  7. (it) Annuario genovese guida amministrativa, commerciale, industriale e marittima ecc (lire en ligne)
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