Emma Ott
Emma Ott, née le à Winterthour et morte le à Berne, est une infirmière suisse.
Biographie
Après avoir fréquenté l'école secondaire de Winterthour, Emma Ott a travaillé de 1921 à 1927 comme domestique à Winterthour, Schönenwerd et Lucerne. En 1928, elle s'est engagée pendant plusieurs semaines auprès du Service Civil International (SCI) dans la Principauté du Liechtenstein.
Après une formation d'infirmière (1932–1936) à l'école d'infirmières d'Engeried à Berne, elle a travaillé comme infirmière à l'hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné jusqu'en 1939, où elle fit la connaissance de Rösli Näf . Après son retour, elle a travaillé au Tiefenauspital à Berne et a accompli une service actif en tant qu'infirmière sanitaire dans le cadre du Service complémentaire féminin (SCF).
À partir de mai 1942, elle a travaillé pour l'Aide à l'enfance de la Croix-Rouge suisse dans les camps d'internement du sud de la France, Camp de Gurs et Camp de Rivesaltes, où Friedel Bohny-Reiter et Elsa Lüthi-Ruth travaillaient également comme infirmières. Elle rédigea le premier rapport sur les déportations du camp de Gurs en août 1942, lorsqu'elle y représenta Elsbeth Kasser.
En octobre 1943, Emma Ott reprit de Roslï Näf la direction de la colonie d'enfants du Château de la Hille à Montégut-Plantaurel (Département de l'Ariège), celle-ci ayant dû rentrer en Suisse en mai 1943. Comme sa collègue Anne-Marie Im Hof-Piguet, elle a aidé des jeunes juifs à s'enfuir. Elle n'a cependant pas été honorée pour cela en tant que Juste, car elle est toujours restée en retrait.
En mars 1945, elle est sollicitée par le Centre d'aide à l'enfance de Toulouse pour reprendre la direction de la Maternité Suisse à Montagnac (Département de l'Aveyron) des mains d'une employée d'Élisabeth Eidenbenz, revenue en Suisse en octobre 1944. Là , les mères et les enfants avaient trouvé un nouveau refuge après la fermeture de la Maternité suisse d'Elne. Après avoir déménagé de nouveau de Montagnac à Pau, elle a dirigé la pouponnière (les naissances ont désormais lieu à l'hôpital) de janvier à mai 1946, cette fois pour le Don suisse pour les victimes de la guerre, puis est retournée en Suisse. Les six mois de vacances à l'hôpital de Tiefenau s'étaient transformés en quatre ans.
Après son retour en Suisse, elle a de nouveau travaillé au Tiefenauspital de Berne jusqu'à sa retraite en 1972, où elle était devenue infirmière chef[1]. Jusqu'à l'âge de 98 ans, elle a vécu seule à Berne, se rendant au marché de la ville, faisant des visites régulières et correspondant avec des gens du monde entier.
Sa succession se trouve aux Archives suisses d'histoire contemporaine de Zurich.
Films
- 2009 : Anne-Marie Im Hof-Piguet : Juste parmi les nations, 50 min[2].
- 1987 : La Filière de Jacqueline Veuve, 37 min.
Voir aussi
Bibliographie
- Anne-Marie Im Hof-Piguet : La filière en France occupée, 1942-1944 . Editions de la Thièle, Yverdon-les-Bains 1985, (ISBN 2-8283-0019-6).
- En allemand: Fluchtweg durch die Hintertür. Eine Rotkreuz-Helferin im besetzten Frankreich 1942–1944. Verlag im Waldgut, Frauenfeld 1985, (ISBN 3-7294-0045-2).
- Sebastian Steiger: Les enfants du château de La Hille . Brunnen-Verlag, Bâle 1992, (ISBN 978-3-7655-1540-8) .
- Helena Kanyar Becker (éd. ): Femmes oubliées. Aide humanitaire aux enfants et politique officielle des réfugiés 1917–1948. Schwabe Verlag, Bâle 2010, (ISBN 3-7965-2695-0) .
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ariège: Les enfants du château de la Hille, avec une vidéo de Mathieu Ortlieb
- Ariège: Musée des enfants du château de la Hille
- Circulaire de Fribourg: Sebastian Steiger - Les enfants du château de La Hille