Emma Magliani
Emanuela Magliano, dite Emma Magliani, surnommée Emmy, née à Turin vers 1875 et morte après 1930, est une danseuse italienne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Biographie
Élève de Blanche d'Alessandri-Valdine et de Victorine Legrain[1], puis « élève préférée » de Gaetano Saracco à la Scala de Milan[2], danseuse étoile[3], remarquée pour sa grâce : « Regardez cette mignonne tête – ce front bombé – ces yeux noirs rapprochés de la racine du nez, tout petit, ces lèvres rouges, malicieuses - cet air vague d'enfant volontaire - ces mains délicates - ce buste souple et ondoyant - ces jambes affinées [...] Sa danse est faite toute de mignardise, de charme, comme son caractère »[4], surnommée « La Fée »[5], elle triomphe à Monte-Carlo dès 1908[2]. Puis en Espagne, lors de la Première Guerre mondiale, elle est félicitée par le roi Alphonse XIII et son épouse lors d'une tournée à Barcelone, Madrid, Santander, Saint-Sébastien et Bilbao[2]. Après la Grande Guerre, sur les scènes de l'Opéra-Comique ou, entre autres, de La Gaîté lyrique[6] - [7] et se produit dans les années 1920 avec Marcel Bergé à L'Olympia et dans diverses tournées[8]. Sa carrière semble prendre fin en 1930[2].
André de Fouquières remarque à son sujet en 1951 : « Bien moins tapageuse que ne l'étaient les Dolly Sisters, la danseuse Emmy Magliani s'asseyait souvent aux tables de baccara, accompagnée de son partenaire, Terence Kennedy »[9] - [10].
Sa sœur, Cleope Teresa Magliano (1888-1926), également danseuse classique, épousa en 1908 l'Aga Khan III.
Notes et références
- La Danse à Biarritz, in Malandain Ballet Biarritz no 68, octobre-décembre 2015, p. 8 (Lire en ligne)
- La Danse Ă Biarritz, in Malandain Ballet Biarritz no 54, avril-juin 2012, p. 8-9
- Édouard Noël, Edmond Stoullig, Les Annales du théâtre et de la musique, 1899, p. 389
- Jacques Isnardon, Le Théâtre de la Monnaie depuis sa fondation jusqu'à nos jours : Mlle Magliani, 1890, p. 693
- Le Mercure Poitevin, volume 4, 1900, p. 195
- Le Théâtre, volume 25, 1922
- Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, vol. 122, 1923, p. 484
- La Danse, no 25, octobre 1922, p. 5 (Lire en ligne)
- André de Fouquières, Cinquante ans de panache, 1951, p. 459
- Le danseur américain Terence Frank Kennedy (1907-1997) épousa en 1951 l'héritière britannique de douze ans son aînée Mathilda Marks (1895-1964), fille de Michael Marks.
Bibliographie
- André Levinson, La danse au théâtre: esthétique et actualité mêlées, 1924, p. 144
- Marcel Prévost, Joseph Bédier, Raymond Recouly, La Revue de France, volume 12, 1932, p. 181
- Carmen Paris, Diccionario biográfico de la danza, 1997, p. 378
Liens externes
- Lithographie en couleurs représentant Emmy Magliani (1923) par Jean-Gabriel Domergue sur artnet