Elfriede Scholz
Elfriede Maria Scholz, née Remark le 25 mars 1903 à Osnabrück et morte le 16 décembre 1943 à Berlin-Plotzensee, est une couturière et une résistante, victime du nazisme, condamnée à mort et décapitée dans la prison de Plötzensee.
Naissance | |
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Décès |
(à 40 ans) Berlin-Plötzensee (d) (Troisième Reich) |
Nom de naissance |
Elfriede Maria Remark |
Nationalité | |
Domicile |
Dresde (jusqu'au XXe siècle) |
Activité |
Couturière |
Fratrie |
Biographie
Elfriede Remark vient au monde – cinq ans après son frère, ce dernier étant le mondialement célèbre écrivain Eric Maria Remarque – la plus jeune des quatre enfants du relieur de livres Peter Franz Remark (1867-1954) et d’Anna Maria Remark. Dans son enfance, elle est souvent malade. Elle est paralysée pendant 2 ans à cause d’une insuffisance de globules rouges et de faiblesses osseuses. Néanmoins, elle mène un apprentissage de tailleur. Une sœur née hors-mariage en 1923 meurt d’une défaillance cardiaque après quelques mois. Par Leipzig et Berlin, elle arrive finalement à Dresde où elle s’installe comme couturière et en 1941 épouse le musicien Heinz Scholz.
RĂ©sistance au nazisme
Comme son frère, elle est une opposante résolue et farouche au nazisme. Une déclaration à une cliente sur le fait que la guerre était perdue entraîne une dénonciation à la Gestapo pour « propos subversifs ». Elle est arrêtée par le capitaine Hans-Jurgen Riezel. En octobre 1943, elle est condamnée à mort devant la Cour de Justice du Peuple à Berlin présidée par Roland Freisler pour atteinte au moral de l’armée. Dans son jugement, Freisler est censé avoir fait référence à son pacifiste de frère absent du procès « Votre frère s’est mis hors de notre atteinte, vous ne nous échapperez pas ».
Condamnation
Le jugement a lieu le 16 décembre 1943 sur le lieu de l’exécution du pénitencier-prison de Berlin-Plötzensee à Charlottenbourg. Elfriede Scholz est exécutée par décapitation à la guillotine.
Suites
Les nouvelles de la mort de sa sœur, avec laquelle le contact avait été rompu, incitent son frère Erich Maria Remarque à traiter du national-socialisme dans son œuvre. Le roman Der Funke Leben (1952) est dédié à sa sœur. Il avait seulement trouvé sa trace le 11 juin 1946.
En République fédérale d’Allemagne, le juriste Robert W. Kempner essaye au nom de la famille Remarque, devant le Bureau du Procureur public, de poursuivre ceux qui étaient encore en vie. À la mort de Remarque le 25 septembre 1970, Kempner est informé d’une décision de non-lieu prise par la Kammer Gericht de Berlin. En accord avec Kempner, le bureau du Procureur, n’a pas entendu l’assesseur de l’époque Kurt Lasch. Selon les normes et les lois, Elfriede Scholz demeure légalement condamnée. La sentence de mort est seulement cassée en 1998 par la loi statuant sur les jugements injustes d’un système de justice criminel.
Honneurs posthumes
- en 1968 sa ville natale OsnabrĂĽck donna son nom Ă une rue.
- Depuis septembre 2013, une pierre d'achoppement rappelle le souvenir d'Elfried Scholz Ă Dresde.
- Pour le 70e anniversaire de la mort d'Elfriede Scholz, le 16 décembre 2013, une plaque commémorative a été dévoilée à Berlin-Charlottenbourg.
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Elfriede Scholz » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
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