Eleanore Sullivan

Eleanora Franchi nait le 12 juin 1750 dans la République de Lucques, fille d'un tailleur. Elle devient danseuse de ballet et à l'âge de quinze ans elle épouse Martini, un danseur dans une compagnie de théâtre itinérante, mais devient veuve peu de temps après. Lors du carnaval de Venise elle rencontre Charles II de Wurtemberg et devient sa maîtresse. Elle aura deux enfants avec lui : Eugen Franchi, né le 5 octobre 1768, et Eleonore Franchi, née le 17 janvier 1771, qui devient Freiin von Franquemont.

Courtisane, Eleanore fut un moment amante de Joseph II, empereur du Saint-Empire mais elle est exilée par sa mère, Marie-Thérèse d'Autriche[1].

À Paris elle épouse un officier irlandais nommé Sullivan et le suit en Inde. Une fois là-bas elle rencontre Quintin Craufurd (en) et devient sa maîtresse avant de retourner en Europe avec lui.

À partir de 1780, elle est l'hôtesse de Craufurd avec qui elle vit rue de Clichy à Paris où elle se fait remarquer par son charme. De 1789 à 1799, Axel von Fersen, un ami de Craufurd, est son amant. Leur relation a été analysée par les biographes et historiens qui souhaitent déterminer si Axel von Fersen et Marie-Antoinette ont physiquement consommé leur relation. La relation de Fersen avec Sullivan est confirmée comme étant sexuelle, et sa sœur et confidente Sophie Piper le lui a reproché par considération pour les sentiments de Marie-Antoinette : « J'espère vraiment qu'elle ne le saura jamais, car cela lui donnerait grande douleur », et : « Pensez à Elle, la pauvre, épargnez-lui de si mortels chagrins! »[2]. Sophie von Fersen était la confidente de son frère concernant sa relation amoureuse avec Marie-Antoinette, tout comme il était aussi le confident de sa sœur concernant sa liaison extraconjugale avec le baron Evert Taube. Dans leur correspondance, il se référait généralement à Marie-Antoinette simplement comme « Elle » avec une majuscule[3]. Par considération pour la réputation de la défunte reine Marie-Antoinette, la correspondance d'Axel von Fersen a été censurée et même brûlée lorsqu'elle contenait des éléments considérés comme nuisibles à la mémoire de la reine décédée[4].

En 1791, Sullivan et Craufurd sont invités à participer à la Fuite de Varennes. Craufurd cache la voiture, qui devait être utilisée par la famille royale, dans son écurie, tandis qu'Eleanore Sullivan finance l'évasion en fournissant un tiers de l'argent nécessaire. Sullivan et Craufurd arrivent sains et saufs à Bruxelles, tandis que la fuite de la famille royale échoue. Sullivan et Craufurd sont ensuite retournés à Paris. En 1792, Axel von Fersen retourne secrètement à Paris pour tenter d'organiser une autre évasion de la famille royale, et il est caché par Eleanore Sullivan sous le nom d'Eugen Franchi, son fils illégitime eu avec le duc de Wurtemberg. Aucune autre tentative d'évasion n'a cependant pu être organisée. Cette année-là, la fille de Sullivan épouse Jean-François Louis d'Orsay (15 juin 1772 - 26 décembre 1843) avec qui elle a une descendance.

Eleanore Sullivan et Quintin Craufurd quittent la France pour les Pays-Bas autrichiens quelque temps après. À cette époque, vers 1794, son fils meurt, célibataire et sans descendance.

Eleanore Sullivan meurt le 14 septembre 1833. Sa fille meurt la même année qu'elle.

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eleanore Sullivan » (voir la liste des auteurs).
• Hans Granqvist, Marie Antoinette, Norstedts, 1991 ; (ISBN 91-1-893802-7 et 978-91-1-893802-3, OCLC 185808173, lire en ligne)
• (it) Raffaella Lucia Grafica sammaritana), Quel mite autunno del 1793, Società delle lettere, delle arti, delle scienze, 2011 (ISBN 978-88-905578-1-1 et 88-905578-1-8, OCLC 955705288, lire en ligne)
• La Nouvelle revue des deux mondes. sn, 1974

• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • GND