Accueil🇫🇷Chercher

Elaphe

Répartition

Les espèces de ce genre se rencontrent en Eurasie, de l'Italie et des Balkans jusqu'à la Chine, le Japon et l'Indonésie.

Description

Les espèces de ce genre sont des couleuvres moyennes à très grandes au corps élancé mais robuste. Leur tête est assez carrée et leur ventre est très plat. Les juvéniles présentent souvent des motifs différenciés et plus marqués que ceux des adultes.

Liste des espèces

Selon Reptarium Reptile Database (31 mai 2019)[2] :

Taxinomie

Le genre Elaphe contenait jusqu'à récemment de nombreuses espèces dont les points communs étaient d'être des couleuvres moyennes à grandes, à l'écaillure souvent brillante, au comportement souvent assez calme, et avec des mœurs semi-arboricoles pour une partie des espèces. On les nomme fréquemment « serpents ratiers » du fait de leur régime alimentaire (d'après la dénomination anglophone « ratsnake » qui peut nommer toutes les espèces du genre en anglais, bien que des espèces d'autres genres sont aussi dénommés ainsi). Ce genre était pratiquement un taxon fourre-tout. Plusieurs études génétiques récentes ont permis d'établir une classification phylogénétique des espèces du groupe, et sans surprise ce groupe s'est révélé polyphylétique, car il aurait dû inclure d'autres genres traditionnellement séparés et il contenait par ailleurs des espèces fortement différenciées. Cela a conduit à la création de nouveaux genres pour accueillir une grande partie des espèces, afin d'établir des taxons plus restreints et monophylétiques. Ces genres sont Archelaphe, Coelognathus, Euprepiophis, Gonyosoma, Oocatochus, Oreocryptophis, Pantherophis, Pseudelaphe, Senticolis et Zamenis (et provisoirement Rhinechis aujourd'hui intégré dans Zamenis, et Orthriophis actuellement réintégré dans Elaphe). La nouvelle version du genre Elaphe est donc désormais fortement réduite, comprenant des espèces d'Eurasie uniquement, en prenant en compte que l'espèce type de ce taxon depuis l'origine est Elaphe quatuorlineata[3] - [4].

Les genres cités ci-dessus, en excluant Gonyosoma et Coelognathus qui sont plus différenciés, et en incluant d'autres qui n'étaient pas traditionnellement inclus dans Elaphe et qui restent des genres séparés (Coronella, Pituophis, Bogertophis, Arizona, Lampropeltis, Cemophora et Rhinocheilus), sont assez apparentés et forment ensemble un clade cohérent au sein des Colubridés, répandu en Eurasie et en Amérique du Nord. Les origines de ce clade se trouvent probablement en Asie durant l'Oligocène. L'ensemble des genres américains de ce clade forment eux-mêmes un sous-clade cohérent, probablement issu d'une seule migration de l'Asie vers l'Amérique durant le Miocène, suivie par une diversification (radiation évolutive) en occupant les nombreuses niches écologiques nouvellement disponibles[4].

Parmi les espèces anciennement référencées dans ce genre on trouve :

La classification phylogénétique est toujours en évolution. Ainsi Elaphe taeniura et quelques espèces assez proches avaient été reclassées dans le genre Orthriophis à partir de 2002 (Elaphe taeniura devenant donc Orthriophis taeniurus), à la suite de premières études génétiques encore assez imprécises (basées sur un petit nombre de marqueurs). Mais d'autres études génétiques plus approfondies sont venues contester la cohérence de ce genre qui a fini par être récemment invalidé, notamment depuis 2017. Le genre Elaphe (nouveau sens restreint) s'insère en effet au sein de l'arbre des Orthriophis. Ces espèces sont donc de nouveau intégrées dans le genre Elaphe, en retrouvant leurs anciens noms.

Étymologie

Le nom de ce genre, Elaphe, vient du grec ελοψ, ελοπος, nom d'une couleuvre décrite par Nicandre de Colophon[5].

Publication originale

  • Fitzinger, 1833 in Wagler, 1833 : Descriptiones et Icones Amphibiorum.

Liens externes

Notes et références

  1. Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Reptarium Reptile Database, consulté le 31 mai 2019
  3. Philippe Geniez, Guide Delachaux des serpents d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, éditions delachaux et niestlé, 2015, (ISBN 978-2-603-01955-9).
  4. Xin Chen, Alan R. Lemmond, Emily Moriarty Lemmone, R. Alexander Pyronf, Frank T. Burbrinkg, Using phylogenomics to understand the link between biogeographic origins and regional diversification in ratsnakes, 2017, , .
  5. Jean Lescure et Bernard Le Garff, L'étymologie des noms d'amphibiens et de reptiles d'Europe, Paris, Belin, coll. « Éveil nature », , 207 p. (ISBN 2-7011-4142-7)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.