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Effet de récence

L'effet de récence, appelé aussi biais de récence, désigne un biais cognitif qui correspond à la facilité à se rappeler les derniers éléments d'une liste de stimuli que l'on doit mémoriser.

Postman & Phillips (1965)[1] et Glanzer & Cunitz (1966)[2] ont présenté des listes de mots de différentes longueurs puis ont demandé à leurs sujets de rappeler les mots dont ils se souvenaient dans l'ordre qu'ils souhaitaient (rappel libre). Quand le rappel a lieu immédiatement, les premiers (effet de primauté) et les derniers éléments de la liste (effet de récence) ont le plus de chance d'être rappelés tandis que peu de sujets se souviennent du milieu de la liste. Quand le rappel a lieu après 15 ou 30 secondes, seuls les éléments du début de la liste ont une forte probabilité de rappel.

Les auteurs interprètent ces expériences comme une preuve de l'existence d'une mémoire à court terme (short-term store) responsable de l'effet de récence. Alors que le début de la liste serait rappelé de la mémoire à long terme (effet de primauté) et donc encore disponible après 30 secondes, la fin de la liste serait stockée en mémoire à court terme et disparaitrait rapidement après la présentation.

L'effet de récence et de primauté est notamment un effet observable lors de l'étude sur la mémoire d'Hermann Ebbinghaus constituant une expérience sur l'apprentissage d'une liste de mots sans signification.

Cet effet de récence expliquerait que la durée de vie de la mémoire collective serait en moyenne d'environ 80-100 ans (événement transmis de manière informelle que sur 3 ou 4 générations)[3], et celle de la mémoire généalogique et familiale en moyenne[4].

Notes et références

  1. Postman , L . , & Phillips , L . W . (1965) . Short-term temporal changes in free recall . Quarterly Journal of Experimental Psychology, 17, 132-138
  2. Glanzer , M . , Cunitz , A . R . (1966). Two storage mechanisms in recall. Journal of Verbal Learning and Verbal Behavior, 5 , 351-360
  3. Assmann, J. (1995). Collective memory and cultural identity. New german critique, (65), 125‑133.
  4. Joël Candau, Anthropologie de la mémoire, Armand Colin, , p. 57

Voir aussi

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