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Effet d'océan brun

L’effet d'ocĂ©an brun est un phĂ©nomĂšne mĂ©tĂ©orologique observĂ© lorsqu'un cyclone tropical continue Ă  maintenir ou mĂȘme Ă  augmenter son intensitĂ© sur terre alors que la friction devrait normalement l'affaiblir rapidement[1]. En Australie, les tempĂȘtes qui subissent un tel effet sont appelĂ©es agukabams[2]. Les chercheurs ont proposĂ© d'appeler ce type de systĂšmes des TCMI pour Tropical Cyclone Maintenance and Intensification Event (Cyclone tropicaux entretenus et intensifiĂ©s).

Les restes d'Erin sur l'Oklahoma montrant un Ɠil

Théorie

En 2013, une Ă©tude de la NASA portant sur 227 cyclones tropicaux ayant touchĂ© terre a trouvĂ© que 16 d'entre eux se sont intensifiĂ©s[3]. Une des sources de l'effet est la chaleur latente emmagasinĂ©e dans un sol dĂ©trempĂ© par des prĂ©cipitations abondantes antĂ©rieures Ă  la tempĂȘte[1] - [4]. En effet, les systĂšmes tropicaux tirent leur Ă©nergie du relĂąchement de cette chaleur Ă  partir de la surface des mers et peut donc trouver une continuitĂ© d'approvisionnement durant un certain temps sur terre.

Cette eau peut provenir de fortes prĂ©cipitations durant les jours ou les semaines prĂ©cĂ©dant le cyclone dans des rĂ©gions humides ou, comme en Australie, avec la pluie du systĂšme lui-mĂȘme sur une zone dĂ©sertique. La chaleur accumulĂ©e dans le sol permet Ă  la couche d'eau de se rĂ©chauffer rapidement ce qui mĂšne ensuite Ă  la diffusion d'Ă©nergie dans l'atmosphĂšre[2]. Des simulations informatiques simples du couplage sol-atmosphĂšre ont montrĂ© que cette hypothĂšse est probante avec des cyclones qui ont une certaine intensitĂ© et une configuration de sol favorable. Une Ă©tude a conclu que le flux de chaleur latente dans ces circonstances peut ĂȘtre mĂȘme supĂ©rieure Ă  celui des ocĂ©ans mais seulement pour une courte pĂ©riode[5]

La tempĂȘte tropicale Erin de 2007 est un bon exemple d'un tel comportement alors qu'elle s'est rĂ©-intensifiĂ©e sur l'Oklahoma, loin dans les terres[4]. La tempĂȘte tropicale Bill de 2015 est un exemple rĂ©cent quoique moins concluant[6].

Notes et références

  1. (en) Jeff Masters et Bob Henson, « Dangerous Flood Potential in Texas, Oklahoma from Invest 91L »,
  2. (en) Kerry Emanuel, Jeff Callaghan et Peter Otto, « A Hypothesis for the Redevelopment of Warm-Core Cyclones over Northern Australia », Monthly Weather Review, vol. 136, no 10,‎ , p. 3863–3872 (DOI 10.1175/2008MWR2409.1, lire en ligne [PDF])
  3. (en) Kathryn Hansen, « 'Brown Ocean' Can Fuel Inland Tropical Cyclones », NASA,
  4. (en) Clark Evans, Russ S. Schumacher et Thomas J. Galarneau Jr., « Sensitivity in the Overland Reintensification of Tropical Cyclone Erin (2007) to Near-Surface Soil Moisture Characteristics », Monthly Weather Review, vol. 139, no 12,‎ , p. 3848–3870 (DOI 10.1175/2011MWR3593.1, lire en ligne [PDF])
  5. (en) Theresa K. Andersen, David E. Radcliffe et J. Marshall Shepherd, « Quantifying Surface Energy Fluxes in the Vicinity of Inland-Tracking Tropical Cyclones », Journal of Applied Meteorology and Climatology, vol. 52, no 12,‎ , p. 2797–2808 (DOI 10.1175/JAMC-D-13-035.1, lire en ligne [PDF])
  6. (en) Bob Henson, « Long-Lived Bill Meets its Demise in Mid-Atlantic », (consulté le )
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