Effet CoandÄ
Lâeffet CoandÄ (du nom de l'ingĂ©nieur roumain Henri CoandÄ, nĂ© en 1886) est lâattraction ou l'attachement[1] dâun jet de fluide par une surface convexe sur laquelle il s'Ă©coule. Le fluide suit la surface et subit une dĂ©viation avant de s'en dĂ©tacher avec une trajectoire diffĂ©rente de celle qu'il avait en amont. On peut dĂ©crire ce phĂ©nomĂšne comme une « bifurcation stationnaire dans un Ă©coulement fluide »[1].
Cet effet est en partie Ă l'origine du fonctionnement d'une aile d'avion (sa portance).
Description
Un effet CoandÄ trĂšs simple peut ĂȘtre observĂ© en approchant tangentiellement du corps arrondi d'une bouteille le flux d'air d'un sĂšche-cheveux, qui se trouve dĂ©viĂ© et contourne la bouteille. Un autre exemple bien connu de l'effet CoandÄ peut ĂȘtre observĂ© Ă partir de l'expĂ©rience souvent nommĂ©e « de Bernoulli » qui place en lĂ©vitation aĂ©rodynamique une balle[2] au-dessus de la buse d'un sĂšche-cheveux. Si cette expĂ©rience peut ĂȘtre comprise assez facilement dans le cas oĂč le sĂšche-cheveux dĂ©livre son souffle verticalement, la rĂ©flexion devient plus complexe lorsque l'on incline ce sĂšche-cheveux, situation oĂč l'on constate que la balle reste captive du courant d'air. On peut penser que la balle est maintenue au-dessous du courant d'air par l'effet CoandÄ.
De mĂȘme, dans le cas des balles de sport liftĂ©es on peut faire appel Ă l'effet CoandÄ. Lorsqu'une balle est projetĂ©e en avant et qu'elle est dotĂ©e d'un mouvement de rotation, la partie de l'air qui passe au-dessus de la balle est dĂ©viĂ©e vers le bas en contournant la balle (effet Magnus). La mĂȘme expĂ©rience peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e sans effet Magnus en sustentant un tube Ă essais qui ne peut tourner et dont le fond arrondi est contournĂ© par un jet dirigĂ© vers le haut que le fond du tube Ă essais dĂ©vie vers le bas.
Historique
La constatation que le fluide suit la surface dâun corps convexe voisin et subit une dĂ©viation avant de s'en dĂ©tacher avec une trajectoire diffĂ©rente de celle qu'il avait en amont est ancienne. Puis, le phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© signalĂ© Ă lâattention de la communautĂ© scientifique en 1800 par le physicien britannique Thomas Young[3] - [4] dans les termes suivants :
« La pression latĂ©rale qui attire la flamme dâune bougie vers le flux dâair dâun tube de soufflage (de verrier) est peut-ĂȘtre exactement la mĂȘme que la pression qui aide la dĂ©viation dâun courant dâair prĂšs dâun obstacle. Marquons lâimpact produit par un mince filet dâair Ă la surface de lâeau. Mettons un corps convexe en contact avec le bord du filet, et la place de lâimpact montrera aussitĂŽt que le courant est dĂ©viĂ© vers le corps ; et si le corps est libre de se mouvoir dans toutes les directions, il sera attirĂ© vers le courant. »
En quelques lignes Young a dĂ©crit des expĂ©riences qui permettent de produire le phĂ©nomĂšne de dĂ©viation, de le reproduire et de le mesurer et en a Ă©noncĂ© une condition nĂ©cessaire : lâexistence dâune pression latĂ©rale qui attire.
Henri Bouasse[5], professeur de physique Ă lâuniversitĂ© de Toulouse, a repris en 1930 les expĂ©riences dont le principe avait Ă©tĂ© esquissĂ© par Young. Bouasse prĂ©cise que si un obstacle arrondi dĂ©vie vers lui le courant gazeux, le courant gazeux attire le corps arrondi, avec une force Ă©gale Ă la variation de la quantitĂ© de mouvement produite par la dĂ©viation du jet, en vertu du thĂ©orĂšme d'Euler qui est lâapplication Ă un fluide en mouvement de la mĂ©canique de Newton. Il explique aussi que le thĂ©orĂšme de Bernoulli ne s'applique Ă aucun des phĂ©nomĂšnes faisant l'objet de ses expĂ©riences : le jet crĂ©e en son voisinage un vide relatif dans un espace confinĂ© oĂč la vitesse est quasi nulle et la pression plus petite que dans le jet, donc l'Ă©quation de Bernoulli ne s'y applique pas.
Ce phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© appliquĂ© pour la premiĂšre fois par l'aĂ©rodynamicien Henri CoandÄ : dans ses applications un gaz est Ă©mis par une fente mince dont une paroi est prolongĂ©e par une sĂ©rie de facettes planes de longueur croissante qui divergent progressivement de lâaxe de la fente : le jet se rĂ©attache Ă la paroi aprĂšs chaque discontinuitĂ©, il est ainsi progressivement dĂ©viĂ©, en association avec une diminution de la pression Ă la paroi.
Selon Albert MĂ©tral (pt)[6], « Lâeffet CoandÄ, câest les facettes » : mais on lâobserve aussi dans de nombreux dispositifs dĂ©pourvus de facettes.
Dans les annĂ©es 1950, ce thĂšme connait un regain d'intĂ©rĂȘt, en raison notamment de son intĂ©rĂȘt dans la comprĂ©hension ou l'utilisation des phĂ©nomĂšnes de dĂ©flexion dans l'aviation[7] - [8] - [9].
En 1965, un colloque est consacrĂ© Ă l'effet CoandÄ, les couches limites et les flux (jets) sur les parois Ă forte courbure[10] ; il inaugurait une nouvelle sĂ©rie de confĂ©rences europĂ©ennes de recherche en mĂ©canique et s'est tenu Ă Berlin les 5 et . Selon Wille & Fernholz qui ont produit un petit rapport Ă propos de cette confĂ©rence, l'annĂ©e mĂȘme, cette manifestation avait Ă©tĂ© limitĂ©e Ă une quarantaine de personnes, invitĂ©es en raison de leur intĂ©rĂȘt actif pour ce sujet. Elle a Ă©tĂ© conçue comme un atelier de discussion et de travail, sans valeur officielle ni publication d'actes. Selon le rapporteur de la discussion orale K. Gersten, une seule communication faisait Ă©tat de flux sur des parois Ă courbure vraiment forte, produisant ou non l'effet CoandÄ, mais en donnait une explication par un calcul de couche limite inacceptable[11]. Le premier auteur du rapport Ă©crit Ă©tait aussi le prĂ©sident du colloque[10]. L'annĂ©e suivante I Reba publie un article sur les applications qui pourraient ĂȘtre faites de cet effet[12].
Lâeffet CoandÄ est un phĂ©nomĂšne de mĂ©canique des fluides.
Conditions de production de lâeffet CoandÄ
Les principaux phĂ©nomĂšnes susceptibles de dĂ©vier un jet sont dĂ©crits ci-aprĂšs ainsi que les conditions de cette dĂ©viation. La plupart des applications envisagĂ©es, notamment dans le domaine de lâaĂ©ronautique, impliquent un nombre de Reynolds plutĂŽt Ă©levĂ© : 10â¶, rapport entre les forces dâinertie prĂ©pondĂ©rantes dans le jet et les forces de viscositĂ© dĂ©veloppĂ©es le long des surfaces environnantes dans la zone dĂ©pressionnaire engendrĂ©e : lâĂ©coulement est turbulent, et peu modifiĂ© quand ce nombre de Reynolds varie. Le comportement Ă trĂšs bas nombre de Reynolds : 100 Ă 1 000, en rĂ©gime laminaire a aussi Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©.
Un effet CoandÄ, dĂ©viation dâun jet par une paroi convexe voisine, est susceptible de se produire de deux maniĂšres :
- jet libre : on approche une paroi convexe du bord de ce jet, qui suit la paroi entre un point dâattachement et un point de sĂ©paration. Philippe Poisson-Quinton, aĂ©rodynamicien de lâONERA, a proposĂ© le verbe « coander » pour dĂ©signer cette action qui dĂ©vie le jet vers une autre direction ;
- jet pariĂ©tal : lâorifice du jet est muni dâune paroi le prolongeant que le jet suit jusquâĂ un point de sĂ©paration aprĂšs lequel il part dans une direction diffĂ©rente.
Un jet pariĂ©tal bidimensionnel de largeur h suit une paroi circulaire de rayon r : il permet de dĂ©terminer dans quelles conditions lâeffet CoandÄ se produit ou ne se produit pas en rĂ©alitĂ©.
Un jet d'air horizontal suivant une paroi plane de rayon r infini, ou mieux dont le rayon est le rayon de la Terre, suit la paroi sans se dĂ©coller, la pression de surface dans la couche limite comme la pression extĂ©rieure dans la zone de mĂ©lange avec l'air ambiant Ă©tant partout en Ă©quilibre avec la pression atmosphĂ©rique. Si le rayon est beaucoup plus petit, une « pression latĂ©rale » (T. Young), c.-Ă -d. une diffĂ©rence entre la pression atmosphĂ©rique extĂ©rieure et la pression de surface Ă©quilibre lâaccĂ©lĂ©ration centrifuge crĂ©Ă©e dans le jet dĂ©viĂ© en suivant la paroi, le champ de pression produit Ă©tant dĂ©terminĂ© par la courbure relative h/r, jusquâĂ un point oĂč il sâen sĂ©pare Ă la pression atmosphĂ©rique. Ce champ de pression est compris entre une zone Ă la sortie de lâorifice oĂč il sâinstalle autour de la paroi circulaire, et une zone vers le point de sĂ©paration oĂč il se dĂ©fait.
Des expĂ©riences datant de 1956 menĂ©es Ă un nombre de Reynolds de 10â¶[13] montrent lâinfluence du rapport h/r sur le champ de pression obtenu. Lâimage montre que quand le rapport h/r est supĂ©rieur Ă un rapport critique : 0,5 pour ce nombre de Reynolds, le champ de pression sâinstalle sur une longueur correspondant Ă un angle de 9 degrĂ©s, et est suivi dâune zone de longueur Ă©gale, oĂč la pression remonte jusquâĂ la pression atmosphĂ©rique au point de sĂ©paration de la couche limite soumise Ă ce gradient de pression. On nâobserve que ces deux effets locaux qui ne sont pas un effet CoandÄ Ă proprement parler. Quand le rapport h/r est infĂ©rieur Ă 0,5, une dĂ©viation supplĂ©mentaire quâon peut valablement qualifier dâeffet CoandÄ vĂ©ritable se produit dans une zone intermĂ©diaire sur une longueur Ă une pression sensiblement constante, comme dans un jet pariĂ©tal le long dâune plaque plane, exceptĂ© que la couche limite soumise Ă une pression infĂ©rieure Ă la pression ambiante se dĂ©colle de la paroi.
Un calcul effectuĂ© dĂšs 1954 en supposant le fluide parfait[14] prouve quâen lâabsence de viscositĂ© il peut se produire une dĂ©viation dâun angle quelconque fixĂ© dâavance, aussi grand quâon veut, et quelle que soit la courbure relative h/r : mais pour effectuer le calcul il faut fixer le point de sĂ©paration en introduisant sa position angulaire comme donnĂ©e : la sĂ©paration apparaĂźt alors en un point singulier oĂč la pente est infinie. Le rĂ©sultat du calcul effectuĂ© en fluide parfait dĂ©montre les effets inertiels produits par « la pression latĂ©rale qui aide la dĂ©viation du courant dâair » : la viscositĂ© nâintervient que par lâangle de dĂ©viation avant sĂ©paration introduit comme une donnĂ©e du calcul, et joue un rĂŽle mineur, confirmĂ© par une analyse plus rĂ©cente[15].
Lâimage obtenue (au-dessus de la prĂ©cĂ©dente) en introduisant dans ce calcul la dĂ©viation globale mesurĂ©e pour chaque rapport h/r a Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ©e[16] : elle montre un champ de pression trĂšs voisin du champ expĂ©rimental, lâinfluence du rapport h/r critique, et la zone Ă effet CoandÄ entre deux zones intermĂ©diaires : la diffĂ©rence la plus importante avec lâĂ©coulement rĂ©el est que dans ce dernier il nây a pas de point singulier : la sĂ©paration est lâeffet sur la couche limite de la remontĂ©e de pression, qui nâexiste pas dans le jet pariĂ©tal sur une paroi plane, et fait apparaĂźtre un effet CoandÄ sur une paroi Ă rayon supĂ©rieur au rayon critique, qui disparaĂźt Ă un rayon plus petit. Un calcul grossier de couche limite[11] dans le champ de pression calculĂ© en fonction du nombre de Reynolds et du rapport h/r donne l'angle de dĂ©collement indiquĂ© sur l'image, voisin de celui mesurĂ©.
Dans le cas dâun jet libre, un champ de pression similaire apparaĂźt entre deux zones symĂ©triques dont les extrĂ©mitĂ©s sont deux points singuliers[16].
Ces résultats partiels datant de soixante ans ont fait l'objet de ce calcul récent, comparé aux mesures de répartitions des pressions ci-dessus. Des mesures supplémentaires seraient souhaitables, ainsi qu'un calcul de couche limite plus élaboré.
Des mesures expĂ©rimentales effectuĂ©es Ă basse vitesse ont prouvĂ© que lâeffet CoandÄ ne se produit pas en rĂ©gime laminaire, et que le rapport critique h/r auquel le jet se sĂ©pare sans effet CoandÄ diminue fortement dans les applications oĂč le nombre de Reynolds Re = Vh/viscositĂ© cinĂ©matique est petit : jusquâĂ h/r =0,14 si Re = 500, et h/r = 0,05 si Re=100[17].
Si lâespace entourant lâorifice du jet est partiellement fermĂ© par une paroi plane prolongeant lâorifice en formant un angle avec le jet, ou par une suite de facettes, le jet dâabord sĂ©parĂ© se rĂ©attache plus loin sur la paroi, en emprisonnant une zone tourbillonnaire oĂč un vide partiel causĂ© par l'« entraĂźnement visqueux »[18] maintient une pression infĂ©rieure Ă la pression atmosphĂ©rique, suivie dâune surpression au point de rĂ©attachement du jet. Si lâangle est infĂ©rieur Ă 25 degrĂ©s, la bulle emprisonnĂ©e est de dimension nĂ©gligeable. Si lâangle est supĂ©rieur Ă 65 degrĂ©s, le jet ne se rĂ©attache pas et nâest pas « coandĂ© », il se sĂ©pare parce que sa courbure serait trop grande pour ĂȘtre maintenue par le vide partiel. Le phĂ©nomĂšne est analogue Ă celui du dĂ©crochage d'une aile d'avion quand l'incidence augmente. Si lâangle augmente ou diminue entre 30 et 60 degrĂ©s, le jet se rĂ©attache ou non avec un phĂ©nomĂšne dâhystĂ©rĂ©sis. Cette configuration particuliĂšre de jet qui se rĂ©attache a fait lâobjet dâĂ©tudes trĂšs dĂ©taillĂ©es de la bulle, parce quâelle autorise la crĂ©ation dâamplificateurs de signaux fluidiques flip-flop de plusieurs types[19], lâĂ©coulement pouvant ĂȘtre bistable.
Enjeux
Des expĂ©riences de dĂ©viation de jet dâeau par une paroi convexe sont souvent rapportĂ©es et la dĂ©viation est qualifiĂ©e Ă tort dâ« effet CoandÄ Â» ; ni CoandÄ, ni Metral, ni Bouasse, ni Young nâont fait Ă©tat dâexpĂ©riences avec de lâeau, seulement avec de lâair, bien qu'ils aient sans doute remarquĂ© eux aussi que le jet d'eau du robinet suivait la paroi convexe des ustensiles de cuisine et que le liquide coulant d'un rĂ©cipient dont le bec verseur est trop gros dĂ©gouline le long de ce bec. Ce phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© en grand dĂ©tail par C. Duez et al, qui l'appellent : « effet thĂ©iĂšre »[20]. En lâabsence dâobstacle, une masse dâeau qui dĂ©bouche dans lâair, quelle que soit sa vitesse initiale, nâest soumise quâĂ son propre poids et dĂ©crit la mĂȘme trajectoire que le ferait une masse solide, câest-Ă -dire une parabole de tir. Par ailleurs, la tension superficielle de lâeau empĂȘche son mĂ©lange avec lâair ambiant, et crĂ©e une attraction du jet dâeau par la surface de lâobstacle sur laquelle il vient sâĂ©taler si elle est mouillable. Une pression infĂ©rieure Ă la pression atmosphĂ©rique sâinstalle alors Ă la paroi de lâobstacle dans des conditions trĂšs diffĂ©rentes de celles dĂ©crites dans le cas dâun gaz. Si la paroi est convexe, une force dâattraction mutuelle entre lâobstacle et le jet dâeau dĂ©viĂ© se produit, perpendiculaire Ă la paroi, Ă©quilibrĂ©e selon C. Duez par une force d'adhĂ©sion capillaire qui forme un mĂ©nisque de raccordement reliant la surface mouillĂ©e au jet d'eau. Ce mĂ©nisque prĂ©sente une courbure vers le jet, en sens inverse de celle trouvĂ©e par L.C. Woods dans son calcul de l'effet CoandÄ pour un fluide sans viscositĂ© et sans tension. La dĂ©viation dâun jet de liquide par une paroi convexe, « effet thĂ©iĂšre », est donc produite par des phĂ©nomĂšnes radicalement diffĂ©rents de ceux qui produisent la dĂ©viation dâun jet de gaz.
L'effet CoandÄ et l'effet thĂ©iĂšre sont souvent citĂ©s dans des systĂšmes physiques et mĂ©caniques intervenant dans les organismes vivants, comme au niveau des cordes vocales oĂč l'effet CoandÄ est modulĂ© lors de la phonation[21] - [22]. L'effet thĂ©iĂšre s'observe chez le colĂ©optĂšres « Bombardier » de la sous-famille des Paussinae qui l'utilisent pour guider (par dĂ©flexion) les giclĂ©es de liquide dĂ©fensif qu'ils peuvent Ă©mettre en jets d'aĂ©rosols vers d'Ă©ventuels prĂ©dateurs[23], ainsi que dans les milieux biologiques, par exemple dans le systĂšme sanguin oĂč il pourrait expliquer certains cas de stĂ©nose aortique selon French & Guntheroth (1969)[24] - [25].
Utilisation en aérodynamique
Dispositif anticouple
Le NOTAR, un dispositif anticouple pour hĂ©licoptĂšres, utilise l'effet CoandÄ.
Réduction de la traßnée
L'effet CoandÄ peut ĂȘtre utilisĂ© pour modifier la rĂ©sultante des efforts induits sur un vĂ©hicule en mouvement par le fluide environnant. En particulier, certains dispositifs de contrĂŽle tirent parti de cette propriĂ©tĂ© pour rĂ©duire la traĂźnĂ©e[26].
Drones
Cet effet peut ĂȘtre utilisĂ© pour la propulsion et sustentation de drones[27].
L'Ă©chappement Ă effet CoandÄ
Ce principe a Ă©tĂ© ou est utilisĂ© en Formule 1 (aprĂšs l'interdiction par la FIA pour la saison 2012 des diffuseurs soufflĂ©s[28]) pour amĂ©liorer les systĂšmes de sortie d'Ă©chappements du moteur afin d'augmenter l'efficacitĂ© aĂ©rodynamique de vĂ©hicules de course monoplaces[29] - [30]. Il aurait Ă©tĂ© adaptĂ© Ă la F1 par McLaren et utilisĂ© dĂšs le dĂ©but de la saison, puis adoptĂ© par Mercedes au Grand-Prix de Singapour, puis par Lotus au Grand-Prix du Japon et enfin par la plupart des Ă©curies avant d'ĂȘtre interdit depuis la saison 2014.
Brevets
Divers brevets d'invention basĂ©es sur l'effet CoandÄ ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s par CoandÄ lui-mĂȘme[31] puis par d'autres[32] - [33].
Notes et références
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- Cette expérience marche encore mieux avec un ballon de baudruche.
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Voir aussi
Articles connexes
- Henri CoandÄ
- AĂ©raulique
- Ănergie visqueuse
- Avro Canada VZ-9 Avrocar, projet d'aéronef canadien (1959-1961)
- Xplorair, un autre projet d'aéronef (2002-2019) :
Liens externes
- Exemple d'utilisation de l'effet CoandÄ : la soucoupe volante
- L'effet CoandÄ sur le site Energieplus-lesite.be ; « Architecture et Climat » de l'UniversitĂ© catholique de Louvain
- Les Ă©chappements Ă effet Coanda en F1, de quoi s'agit-il ?
Bibliographie
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