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Effet Coandă

L’effet Coandă (du nom de l'ingĂ©nieur roumain Henri Coandă, nĂ© en 1886) est l’attraction ou l'attachement[1] d’un jet de fluide par une surface convexe sur laquelle il s'Ă©coule. Le fluide suit la surface et subit une dĂ©viation avant de s'en dĂ©tacher avec une trajectoire diffĂ©rente de celle qu'il avait en amont. On peut dĂ©crire ce phĂ©nomĂšne comme une « bifurcation stationnaire dans un Ă©coulement fluide »[1].

L'effet Coandă du flux d'air explique le maintien de la balle en hauteur lorsque le flux d'air est incliné, comme ici.
Sustentation d'un tube Ă  essai sous un jet d'air.

Cet effet est en partie Ă  l'origine du fonctionnement d'une aile d'avion (sa portance).

Description

Un effet Coandă trĂšs simple peut ĂȘtre observĂ© en approchant tangentiellement du corps arrondi d'une bouteille le flux d'air d'un sĂšche-cheveux, qui se trouve dĂ©viĂ© et contourne la bouteille. Un autre exemple bien connu de l'effet Coandă peut ĂȘtre observĂ© Ă  partir de l'expĂ©rience souvent nommĂ©e « de Bernoulli » qui place en lĂ©vitation aĂ©rodynamique une balle[2] au-dessus de la buse d'un sĂšche-cheveux. Si cette expĂ©rience peut ĂȘtre comprise assez facilement dans le cas oĂč le sĂšche-cheveux dĂ©livre son souffle verticalement, la rĂ©flexion devient plus complexe lorsque l'on incline ce sĂšche-cheveux, situation oĂč l'on constate que la balle reste captive du courant d'air. On peut penser que la balle est maintenue au-dessous du courant d'air par l'effet Coandă.

De mĂȘme, dans le cas des balles de sport liftĂ©es on peut faire appel Ă  l'effet Coandă. Lorsqu'une balle est projetĂ©e en avant et qu'elle est dotĂ©e d'un mouvement de rotation, la partie de l'air qui passe au-dessus de la balle est dĂ©viĂ©e vers le bas en contournant la balle (effet Magnus). La mĂȘme expĂ©rience peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e sans effet Magnus en sustentant un tube Ă  essais qui ne peut tourner et dont le fond arrondi est contournĂ© par un jet dirigĂ© vers le haut que le fond du tube Ă  essais dĂ©vie vers le bas.

Historique

La constatation que le fluide suit la surface d’un corps convexe voisin et subit une dĂ©viation avant de s'en dĂ©tacher avec une trajectoire diffĂ©rente de celle qu'il avait en amont est ancienne. Puis, le phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© signalĂ© Ă  l’attention de la communautĂ© scientifique en 1800 par le physicien britannique Thomas Young[3] - [4] dans les termes suivants :

« La pression latĂ©rale qui attire la flamme d’une bougie vers le flux d’air d’un tube de soufflage (de verrier) est peut-ĂȘtre exactement la mĂȘme que la pression qui aide la dĂ©viation d’un courant d’air prĂšs d’un obstacle. Marquons l’impact produit par un mince filet d’air Ă  la surface de l’eau. Mettons un corps convexe en contact avec le bord du filet, et la place de l’impact montrera aussitĂŽt que le courant est dĂ©viĂ© vers le corps ; et si le corps est libre de se mouvoir dans toutes les directions, il sera attirĂ© vers le courant. »

La forme de la cuillÚre dévie le filet d'eau vers la gauche, selon l'effet théiÚre, souvent improprement qualifié d'effet Coandă.

En quelques lignes Young a dĂ©crit des expĂ©riences qui permettent de produire le phĂ©nomĂšne de dĂ©viation, de le reproduire et de le mesurer et en a Ă©noncĂ© une condition nĂ©cessaire : l’existence d’une pression latĂ©rale qui attire.

Henri Bouasse[5], professeur de physique Ă  l’universitĂ© de Toulouse, a repris en 1930 les expĂ©riences dont le principe avait Ă©tĂ© esquissĂ© par Young. Bouasse prĂ©cise que si un obstacle arrondi dĂ©vie vers lui le courant gazeux, le courant gazeux attire le corps arrondi, avec une force Ă©gale Ă  la variation de la quantitĂ© de mouvement produite par la dĂ©viation du jet, en vertu du thĂ©orĂšme d'Euler qui est l’application Ă  un fluide en mouvement de la mĂ©canique de Newton. Il explique aussi que le thĂ©orĂšme de Bernoulli ne s'applique Ă  aucun des phĂ©nomĂšnes faisant l'objet de ses expĂ©riences : le jet crĂ©e en son voisinage un vide relatif dans un espace confinĂ© oĂč la vitesse est quasi nulle et la pression plus petite que dans le jet, donc l'Ă©quation de Bernoulli ne s'y applique pas.

Ce phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© appliquĂ© pour la premiĂšre fois par l'aĂ©rodynamicien Henri Coandă : dans ses applications un gaz est Ă©mis par une fente mince dont une paroi est prolongĂ©e par une sĂ©rie de facettes planes de longueur croissante qui divergent progressivement de l’axe de la fente : le jet se rĂ©attache Ă  la paroi aprĂšs chaque discontinuitĂ©, il est ainsi progressivement dĂ©viĂ©, en association avec une diminution de la pression Ă  la paroi.
Selon Albert MĂ©tral (pt)[6], « L’effet Coandă, c’est les facettes » : mais on l’observe aussi dans de nombreux dispositifs dĂ©pourvus de facettes.

Dans les annĂ©es 1950, ce thĂšme connait un regain d'intĂ©rĂȘt, en raison notamment de son intĂ©rĂȘt dans la comprĂ©hension ou l'utilisation des phĂ©nomĂšnes de dĂ©flexion dans l'aviation[7] - [8] - [9].

En 1965, un colloque est consacrĂ© Ă  l'effet Coandă, les couches limites et les flux (jets) sur les parois Ă  forte courbure[10] ; il inaugurait une nouvelle sĂ©rie de confĂ©rences europĂ©ennes de recherche en mĂ©canique et s'est tenu Ă  Berlin les 5 et . Selon Wille & Fernholz qui ont produit un petit rapport Ă  propos de cette confĂ©rence, l'annĂ©e mĂȘme, cette manifestation avait Ă©tĂ© limitĂ©e Ă  une quarantaine de personnes, invitĂ©es en raison de leur intĂ©rĂȘt actif pour ce sujet. Elle a Ă©tĂ© conçue comme un atelier de discussion et de travail, sans valeur officielle ni publication d'actes. Selon le rapporteur de la discussion orale K. Gersten, une seule communication faisait Ă©tat de flux sur des parois Ă  courbure vraiment forte, produisant ou non l'effet Coandă, mais en donnait une explication par un calcul de couche limite inacceptable[11]. Le premier auteur du rapport Ă©crit Ă©tait aussi le prĂ©sident du colloque[10]. L'annĂ©e suivante I Reba publie un article sur les applications qui pourraient ĂȘtre faites de cet effet[12].

L’effet Coandă est un phĂ©nomĂšne de mĂ©canique des fluides.

Conditions de production de l’effet Coandă

Calcul de la pression sur une paroi circulaire de jet pariétal.

Les principaux phĂ©nomĂšnes susceptibles de dĂ©vier un jet sont dĂ©crits ci-aprĂšs ainsi que les conditions de cette dĂ©viation. La plupart des applications envisagĂ©es, notamment dans le domaine de l’aĂ©ronautique, impliquent un nombre de Reynolds plutĂŽt Ă©levĂ© : 10⁶, rapport entre les forces d’inertie prĂ©pondĂ©rantes dans le jet et les forces de viscositĂ© dĂ©veloppĂ©es le long des surfaces environnantes dans la zone dĂ©pressionnaire engendrĂ©e : l’écoulement est turbulent, et peu modifiĂ© quand ce nombre de Reynolds varie. Le comportement Ă  trĂšs bas nombre de Reynolds : 100 Ă  1 000, en rĂ©gime laminaire a aussi Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©.

Un effet Coandă, dĂ©viation d’un jet par une paroi convexe voisine, est susceptible de se produire de deux maniĂšres :

  • jet libre : on approche une paroi convexe du bord de ce jet, qui suit la paroi entre un point d’attachement et un point de sĂ©paration. Philippe Poisson-Quinton, aĂ©rodynamicien de l’ONERA, a proposĂ© le verbe « coander » pour dĂ©signer cette action qui dĂ©vie le jet vers une autre direction ;
  • jet pariĂ©tal : l’orifice du jet est muni d’une paroi le prolongeant que le jet suit jusqu’à un point de sĂ©paration aprĂšs lequel il part dans une direction diffĂ©rente.

Un jet pariĂ©tal bidimensionnel de largeur h suit une paroi circulaire de rayon r : il permet de dĂ©terminer dans quelles conditions l’effet Coandă se produit ou ne se produit pas en rĂ©alitĂ©.

Un jet d'air horizontal suivant une paroi plane de rayon r infini, ou mieux dont le rayon est le rayon de la Terre, suit la paroi sans se dĂ©coller, la pression de surface dans la couche limite comme la pression extĂ©rieure dans la zone de mĂ©lange avec l'air ambiant Ă©tant partout en Ă©quilibre avec la pression atmosphĂ©rique. Si le rayon est beaucoup plus petit, une « pression latĂ©rale » (T. Young), c.-Ă -d. une diffĂ©rence entre la pression atmosphĂ©rique extĂ©rieure et la pression de surface Ă©quilibre l’accĂ©lĂ©ration centrifuge crĂ©Ă©e dans le jet dĂ©viĂ© en suivant la paroi, le champ de pression produit Ă©tant dĂ©terminĂ© par la courbure relative h/r, jusqu’à un point oĂč il s’en sĂ©pare Ă  la pression atmosphĂ©rique. Ce champ de pression est compris entre une zone Ă  la sortie de l’orifice oĂč il s’installe autour de la paroi circulaire, et une zone vers le point de sĂ©paration oĂč il se dĂ©fait.

Mesure des pressions sur une paroi circulaire de jet pariétal.

Des expĂ©riences datant de 1956 menĂ©es Ă  un nombre de Reynolds de 10⁶[13] montrent l’influence du rapport h/r sur le champ de pression obtenu. L’image montre que quand le rapport h/r est supĂ©rieur Ă  un rapport critique : 0,5 pour ce nombre de Reynolds, le champ de pression s’installe sur une longueur correspondant Ă  un angle de 9 degrĂ©s, et est suivi d’une zone de longueur Ă©gale, oĂč la pression remonte jusqu’à la pression atmosphĂ©rique au point de sĂ©paration de la couche limite soumise Ă  ce gradient de pression. On n’observe que ces deux effets locaux qui ne sont pas un effet Coandă Ă  proprement parler. Quand le rapport h/r est infĂ©rieur Ă  0,5, une dĂ©viation supplĂ©mentaire qu’on peut valablement qualifier d’effet Coandă vĂ©ritable se produit dans une zone intermĂ©diaire sur une longueur Ă  une pression sensiblement constante, comme dans un jet pariĂ©tal le long d’une plaque plane, exceptĂ© que la couche limite soumise Ă  une pression infĂ©rieure Ă  la pression ambiante se dĂ©colle de la paroi.

Un calcul effectuĂ© dĂšs 1954 en supposant le fluide parfait[14] prouve qu’en l’absence de viscositĂ© il peut se produire une dĂ©viation d’un angle quelconque fixĂ© d’avance, aussi grand qu’on veut, et quelle que soit la courbure relative h/r : mais pour effectuer le calcul il faut fixer le point de sĂ©paration en introduisant sa position angulaire comme donnĂ©e : la sĂ©paration apparaĂźt alors en un point singulier oĂč la pente est infinie. Le rĂ©sultat du calcul effectuĂ© en fluide parfait dĂ©montre les effets inertiels produits par « la pression latĂ©rale qui aide la dĂ©viation du courant d’air » : la viscositĂ© n’intervient que par l’angle de dĂ©viation avant sĂ©paration introduit comme une donnĂ©e du calcul, et joue un rĂŽle mineur, confirmĂ© par une analyse plus rĂ©cente[15].

L’image obtenue (au-dessus de la prĂ©cĂ©dente) en introduisant dans ce calcul la dĂ©viation globale mesurĂ©e pour chaque rapport h/r a Ă©tĂ© rĂ©cemment publiĂ©e[16] : elle montre un champ de pression trĂšs voisin du champ expĂ©rimental, l’influence du rapport h/r critique, et la zone Ă  effet Coandă entre deux zones intermĂ©diaires : la diffĂ©rence la plus importante avec l’écoulement rĂ©el est que dans ce dernier il n’y a pas de point singulier : la sĂ©paration est l’effet sur la couche limite de la remontĂ©e de pression, qui n’existe pas dans le jet pariĂ©tal sur une paroi plane, et fait apparaĂźtre un effet Coandă sur une paroi Ă  rayon supĂ©rieur au rayon critique, qui disparaĂźt Ă  un rayon plus petit. Un calcul grossier de couche limite[11] dans le champ de pression calculĂ© en fonction du nombre de Reynolds et du rapport h/r donne l'angle de dĂ©collement indiquĂ© sur l'image, voisin de celui mesurĂ©.

Dans le cas d’un jet libre, un champ de pression similaire apparaĂźt entre deux zones symĂ©triques dont les extrĂ©mitĂ©s sont deux points singuliers[16].

Ces résultats partiels datant de soixante ans ont fait l'objet de ce calcul récent, comparé aux mesures de répartitions des pressions ci-dessus. Des mesures supplémentaires seraient souhaitables, ainsi qu'un calcul de couche limite plus élaboré.

Des mesures expĂ©rimentales effectuĂ©es Ă  basse vitesse ont prouvĂ© que l’effet Coandă ne se produit pas en rĂ©gime laminaire, et que le rapport critique h/r auquel le jet se sĂ©pare sans effet Coandă diminue fortement dans les applications oĂč le nombre de Reynolds Re = Vh/viscositĂ© cinĂ©matique est petit : jusqu’à h/r =0,14 si Re = 500, et h/r = 0,05 si Re=100[17].

Si l’espace entourant l’orifice du jet est partiellement fermĂ© par une paroi plane prolongeant l’orifice en formant un angle avec le jet, ou par une suite de facettes, le jet d’abord sĂ©parĂ© se rĂ©attache plus loin sur la paroi, en emprisonnant une zone tourbillonnaire oĂč un vide partiel causĂ© par l'« entraĂźnement visqueux »[18] maintient une pression infĂ©rieure Ă  la pression atmosphĂ©rique, suivie d’une surpression au point de rĂ©attachement du jet. Si l’angle est infĂ©rieur Ă  25 degrĂ©s, la bulle emprisonnĂ©e est de dimension nĂ©gligeable. Si l’angle est supĂ©rieur Ă  65 degrĂ©s, le jet ne se rĂ©attache pas et n’est pas « coandĂ© », il se sĂ©pare parce que sa courbure serait trop grande pour ĂȘtre maintenue par le vide partiel. Le phĂ©nomĂšne est analogue Ă  celui du dĂ©crochage d'une aile d'avion quand l'incidence augmente. Si l’angle augmente ou diminue entre 30 et 60 degrĂ©s, le jet se rĂ©attache ou non avec un phĂ©nomĂšne d’hystĂ©rĂ©sis. Cette configuration particuliĂšre de jet qui se rĂ©attache a fait l’objet d’études trĂšs dĂ©taillĂ©es de la bulle, parce qu’elle autorise la crĂ©ation d’amplificateurs de signaux fluidiques flip-flop de plusieurs types[19], l’écoulement pouvant ĂȘtre bistable.

Enjeux

Des expĂ©riences de dĂ©viation de jet d’eau par une paroi convexe sont souvent rapportĂ©es et la dĂ©viation est qualifiĂ©e Ă  tort d’« effet Coandă » ; ni Coandă, ni Metral, ni Bouasse, ni Young n’ont fait Ă©tat d’expĂ©riences avec de l’eau, seulement avec de l’air, bien qu'ils aient sans doute remarquĂ© eux aussi que le jet d'eau du robinet suivait la paroi convexe des ustensiles de cuisine et que le liquide coulant d'un rĂ©cipient dont le bec verseur est trop gros dĂ©gouline le long de ce bec. Ce phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© en grand dĂ©tail par C. Duez et al, qui l'appellent : « effet thĂ©iĂšre »[20]. En l’absence d’obstacle, une masse d’eau qui dĂ©bouche dans l’air, quelle que soit sa vitesse initiale, n’est soumise qu’à son propre poids et dĂ©crit la mĂȘme trajectoire que le ferait une masse solide, c’est-Ă -dire une parabole de tir. Par ailleurs, la tension superficielle de l’eau empĂȘche son mĂ©lange avec l’air ambiant, et crĂ©e une attraction du jet d’eau par la surface de l’obstacle sur laquelle il vient s’étaler si elle est mouillable. Une pression infĂ©rieure Ă  la pression atmosphĂ©rique s’installe alors Ă  la paroi de l’obstacle dans des conditions trĂšs diffĂ©rentes de celles dĂ©crites dans le cas d’un gaz. Si la paroi est convexe, une force d’attraction mutuelle entre l’obstacle et le jet d’eau dĂ©viĂ© se produit, perpendiculaire Ă  la paroi, Ă©quilibrĂ©e selon C. Duez par une force d'adhĂ©sion capillaire qui forme un mĂ©nisque de raccordement reliant la surface mouillĂ©e au jet d'eau. Ce mĂ©nisque prĂ©sente une courbure vers le jet, en sens inverse de celle trouvĂ©e par L.C. Woods dans son calcul de l'effet Coandă pour un fluide sans viscositĂ© et sans tension. La dĂ©viation d’un jet de liquide par une paroi convexe, « effet thĂ©iĂšre », est donc produite par des phĂ©nomĂšnes radicalement diffĂ©rents de ceux qui produisent la dĂ©viation d’un jet de gaz.

L'effet Coandă et l'effet thĂ©iĂšre sont souvent citĂ©s dans des systĂšmes physiques et mĂ©caniques intervenant dans les organismes vivants, comme au niveau des cordes vocales oĂč l'effet Coandă est modulĂ© lors de la phonation[21] - [22]. L'effet thĂ©iĂšre s'observe chez le colĂ©optĂšres « Bombardier » de la sous-famille des Paussinae qui l'utilisent pour guider (par dĂ©flexion) les giclĂ©es de liquide dĂ©fensif qu'ils peuvent Ă©mettre en jets d'aĂ©rosols vers d'Ă©ventuels prĂ©dateurs[23], ainsi que dans les milieux biologiques, par exemple dans le systĂšme sanguin oĂč il pourrait expliquer certains cas de stĂ©nose aortique selon French & Guntheroth (1969)[24] - [25].

Utilisation en aérodynamique

Dispositif anticouple

Le NOTAR, un dispositif anticouple pour hélicoptÚres, utilise l'effet Coandă.

Réduction de la traßnée

L'effet Coandă peut ĂȘtre utilisĂ© pour modifier la rĂ©sultante des efforts induits sur un vĂ©hicule en mouvement par le fluide environnant. En particulier, certains dispositifs de contrĂŽle tirent parti de cette propriĂ©tĂ© pour rĂ©duire la traĂźnĂ©e[26].

Drones

Cet effet peut ĂȘtre utilisĂ© pour la propulsion et sustentation de drones[27].

L'échappement à effet Coandă

Ce principe a Ă©tĂ© ou est utilisĂ© en Formule 1 (aprĂšs l'interdiction par la FIA pour la saison 2012 des diffuseurs soufflĂ©s[28]) pour amĂ©liorer les systĂšmes de sortie d'Ă©chappements du moteur afin d'augmenter l'efficacitĂ© aĂ©rodynamique de vĂ©hicules de course monoplaces[29] - [30]. Il aurait Ă©tĂ© adaptĂ© Ă  la F1 par McLaren et utilisĂ© dĂšs le dĂ©but de la saison, puis adoptĂ© par Mercedes au Grand-Prix de Singapour, puis par Lotus au Grand-Prix du Japon et enfin par la plupart des Ă©curies avant d'ĂȘtre interdit depuis la saison 2014.

Brevets

Divers brevets d'invention basĂ©es sur l'effet Coandă ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s par Coandă lui-mĂȘme[31] puis par d'autres[32] - [33].

Notes et références

  1. Allery, C. (2002). Contribution à l'identification des bifurcations et à l'étude des écoulements fluides par des systÚmes dynamiques d'ordre faible (POD) (Doctoral dissertation, Poitier, résumé).
  2. Cette expérience marche encore mieux avec un ballon de baudruche.
  3. (en) Young T., “Outlines of Experiments and Inquiries respecting sound and light” in Proceedings Royal Society of London .
  4. (en) Pritchard J.L., “The Dawn of Aerodynamics” in Journal of the Royal Aeronautical Society, March 1957.
  5. Bouasse H., Tourbillons tome II (Delagrave PARIS, 1931) p. 341-347.
  6. Metral, A., Zerner, F., L'Effet Coanda, Publications Scientifiques et Techniques du MinistĂšre de l'Air, no.218, 1948.
  7. (en) Newman B G (1961) The deflection of plane jets by adjacent boundaries—Coanda effect. Boundary layer and flow control, 1, 232-264.
  8. Bradshaw P (1973). Effects of Streamline Curvature on Turbulent Flow (No. AGARD-AG-169). Advisory group for aerospace research and development (en) Paris, France.
  9. (en) Korbacher, G. K. (1962). The Coanda effect at deflection surfaces detached from the jet nozzle. Canadian Aeronautics and Space Journal (en), 8(1).
  10. (en) Wille, R., & Fernholz, H. (1965). Report on the first European Mechanics Colloquium, on the Coanda effect. Journal of Fluid Mechanics, 23(04), 801-819.
  11. (en) Kadosch M., “The curved wall effect” in 2d Cranfield Fluidics Conference, Cambridge .
  12. (en) Reba, I. (1966). Applications of the Coanda effect. Scientific American, 214, 84-92.
  13. Kadosch M. : DĂ©viation d’un jet par adhĂ©rence Ă  une paroi convexe in : Journal de Physique et le Radium, , Paris, p. 1-12A.
  14. (en) Woods L.C. : Compressible subsonic flow in two-dimensional channels with mixed boundary conditions, in : Quart. Journ. Mech. And Applied Math., VII, 3, p. 263-282, 1954.
  15. (en) Van Dyke, M. (1969), Higher-Order Boundary-Layer Theory, Annual Review of Fluid Mechanics (The derivation of equation 4c shows that the contribution of viscous stress to flow turning is negligible").
  16. Kadosch M. : Coandă et le jet qui soulÚve les aéronefs in: Illusions créatrices, CreateSpace & Kindle, 2015 pp. 91-112.
  17. (en)Vit T. et Marsik F. : Experimental and Theoretical Study of Heated Coandă Jet, in : XXIe International Congress of Theoretical and Applied Mechanics, Warsaw, Poland, August 15-21, 2004.
  18. (en) C. Bourque et B.G. Newman, « Reattachment of a two-dimensional, incompressible jet to an adjacent Flat Plate », The Aeronautical Quarterly, vol. XI, ; p. 201 et suivantes ; extrait de la thĂšse « DĂ©viation d’un jet turbulent incompressible par un volet inclinĂ© - Effet Coandă », UniversitĂ© de Laval 1959.
  19. (en) J.M. Kirshner, Design Theory of Fluidic Components, Academic Press 2012, p. 4.
  20. (en) C. Duez et al., « Wetting controls separation of inertial flows from solid surfaces », Physical Review Letters, vol. 104, 084503, 2010.
  21. (en) Erath, B. D., & Plesniak, M. W. (2006). The occurrence of the Coanda effect in pulsatile flow through static models of the human vocal folds[PDF]. The Journal of the Acoustical Society of America, 120(2), 1000-1011.
  22. (en) Tao, C., Zhang, Y., Hottinger, D. G., & Jiang, J. J. (2007). Asymmetric airflow and vibration induced by the Coanda effect in a symmetric model of the vocal folds. The Journal of the Acoustical Society of America (en), 122(4), 2270-2278. (rĂ©sumĂ©).
  23. (en) Eisner, T., & Aneshansley, D.J. (1982). Spray aiming in bombardier beetles: jet deflection by the Coanda effect. Science, 215(4528), 83-85.(résumé).
  24. (en) French JW & Guntheroth WG (1969). The Coanda effect: An explanation of asymmetric blood pressures in supravalvular aortic stenosis. (Abstr) Circulation 40: (suppl III): 111-84.
  25. (en) French JW & Guntheroth WG (1970). An Explanation of Asymmetric Upper Extremity Blood Pressures in Supravalvular Aortic Stenosis The Coanda Effect. Circulation, 42(1), 31-36 (résumé[PDF]).
  26. (en) Geropp, D., & Odenthal, H. J. (2000). Drag reduction of motor vehicles by active flow control using the Coanda effect. Experiments in fluids, 28(1), 74-85 (résumé).
  27. Aesir Coanda-effect VTOL UAV (YouTube).
  28. David Delay (2012) Les échappements à effet Coanda, Essentiel FI, publié , consulté .
  29. Williams estime que son échappement est légal - Nicolas Carpentiers, F1i, .
  30. Échappements Coanda : à quoi ça sert ? - Nicolas Carpentiers, F1i, .
  31. (en) Coanda, H. (1936). “Device for deflecting a stream of elastic fluid projected into an elastic fluid”, U.S. Patent No. 2,052,869, Sept. 1, 1936.
  32. (en) Mocarski, Z. (1974). U.S. Patent No. 3,795,367. Washington, DC: U.S. Patent and Trademark Office.
  33. (en) Hong, T., & Savage, J. R. (2009). Cooling fan using Coanda effect to reduce recirculation U.S. Patent No. 7,478,993. Washington, DC: U.S. Patent and Trademark Office.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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