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Edward Reicher

Edward Reicher (nĂ© en 1900 Ă  ƁódĆș, Pologne et mort en 1975) est un mĂ©decin dermatologiste, tĂ©moin de la Shoah en Pologne.

Edward Reicher
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Activité

Biographie

Edward Reicher[1] - [2] naĂźt en 1900 dans une famille juive opulente qui a construit sa propre synagogue Ă  ƁódĆș. DiplĂŽmĂ© mĂ©decin de l’UniversitĂ© de Varsovie, il se spĂ©cialise en dermatologie Ă  Paris et Ă  Vienne (Autriche). Il exerce d’abord dans le cadre d’une Ɠuvre de bienfaisance juive, ce qui lui permet d’asseoir sa rĂ©putation et lui fait rencontrer, en tant que spĂ©cialiste des maladies sexuellement transmissibles, Chaim Rumkowski, directeur d’un orphelinat dont de nombreuses pensionnaires sont mystĂ©rieusement atteintes de blennorrhagie. PrĂ©sumant que l’infection est transmise par leurs mĂšres, il Ă©vite d’ébruiter l’affaire, au grand bonheur de Rumkowski dont il note toutefois l’intĂ©rĂȘt particulier pour les enfants.

MariĂ© Ă  Pola, issue comme lui d’une famille juive aisĂ©e, et pĂšre d’une petite Elizabeth, il est surpris par l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Volontaire Ă  l’hĂŽpital militaire de ƁódĆș, il est, aprĂšs la dĂ©faite, sommairement internĂ© dans un camp improvisĂ© Ă  Ćčyrardow. LibĂ©rĂ© au bout de quelques jours, non sans avoir Ă©tĂ© dĂ©lestĂ© d’une partie de ses biens, il rentre Ă  son domicile, et soigne Anthony “Toni” Schmidt d’une dermatite prurigineuse. Le militaire sudĂšte, si diffĂ©rent des brutes hitlĂ©riennes qui persĂ©cutent les Juifs, n’est d’ailleurs pas indiffĂ©rent aux charmes de la belle-sƓur du bon docteur. Entre vexations, punitions, spoliations, exĂ©cutions et humiliations, il choisit, contrairement Ă  ses frĂšres, de rester auprĂšs de son pĂšre souffrant. La fuite n’est bientĂŽt plus une option et les Juifs sont astreints au quartier le plus misĂ©rable de la ville, BaƂuty, qui devient le ghetto de Litzmannstadt, administrĂ© par l’ancien directeur de l’orphelinat. Ayant constatĂ© les exactions de Rumkowski, il parvient Ă  sortir du ghetto pour celui de Varsovie. AffectĂ© au service de santĂ©, il constate la mort et la maladie omniprĂ©sente, Ă©chappe de peu Ă  la dĂ©portation Ă  plusieurs reprises, constate le rĂ©trĂ©cissement progressif du ghetto et s’amĂ©nage une cachette sur les toits, adjacente aux quartiers de Hermann Höfle, responsable local de l’opĂ©ration Reinhard qu’il est d’ailleurs amenĂ© Ă  traiter pour une affection du cuir chevelu — il produira ce fait aprĂšs la guerre, permettant de confondre le nazi.

Un premier manuscrit est dĂ©truit dans l’insurrection du ghetto de Varsovie et sera reconstituĂ© de mĂ©moire en Allemagne oĂč le docteur Reich s’est installĂ©. Il sera cependant inĂ©dit Ă  sa mort, et ne sera publiĂ© qu’en 1990, traduit du polonais en français par sa fille Elisabeth Reicher-Bizouard[3] - [4] et Jacques Greif, lui-mĂȘme mĂ©decin et survivant du camp d’Auschwitz[5].

ƒuvres

  • Edward Reicher. Une vie de Juif - L'OdyssĂ©e d'un mĂ©decin juif en Pologne 1939-1945. L'Harmattan, 1996[6]
  • (en) Edward Reicher. Country of Ash: A Jewish Doctor in Poland, 1939-1945. Magda Bogin (Translator), Elisabeth Bizouard-Reicher (Introduction). Bellevue Literary Press, 2013. (ISBN 9781934137451)

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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