Edmond Amran El Maleh
Edmond Amran El Maleh, né le à Safi et mort le à Rabat[1] est un écrivain et intellectuel marocain.
Biographie
Edmond Amran El Maleh est né au sein d'une famille juive originaire d'Essaouira, Safi[2]. Responsable du Parti communiste marocain (alors clandestin), il milite pour l'indépendance nationale du Maroc[3]. Il est professeur de philosophie au lycée de Casablanca, puis, cessant toute activité politique, il quitte le Maroc en 1965 pour s'installer à Paris[2].
El Maleh est ensuite professeur de philosophie et journaliste à Paris. À partir de 1980, à 63 ans[4], il se met à écrire une série de romans et un recueil de nouvelles. Ses écrits sont tous imprégnés d'une mémoire juive et arabe qui célèbre la symbiose culturelle d'un Maroc arabe, berbère et juif. Il revient au Maroc après la mort de sa femme.
Par ailleurs, El Maleh est antisioniste[5].
El Maleh meurt à l'hôpital militaire de Rabat le , à l'âge de 93 ans, et est inhumé, conformément à sa volonté, le lendemain à Essaouira[6] ; le même jour, un hommage lui est rendu au cimetière juif de Rabat[6].
RĂ©compenses
Il a reçu, en 1996, le Grand Prix du Maroc pour l'ensemble de son œuvre.
Citation
« Écrivant en français, je savais que je n’écrivais pas en français. Il y avait cette singulière greffe d’une langue sur l’autre, ma langue maternelle l’arabe, ce feu intérieur. » Edmond Amran el-Maleh, le Magazine littéraire, mars 1999.
Ĺ’uvres
- Parcours immobile, Maspéro, 1980, réédité par André Dimanche, compte rendu en ligne par Haïm Zafrani
- Aïlen ou la nuit du récit, La Découverte, 1983, réédité par André Dimanche, 2000
- Jean Genet, Le Captif amoureux et autres essais, La Pensée sauvage/Toubkal, 1988
- Mille ans, un jour, La Pensée sauvage,1986, Le Fennec, 1990, réédité par André Dimanche, 2002
- Le Retour d'Abou El Haki, La Pensée sauvage, 1990
- Abner, Abnour, La Pensée sauvage/Le Fennec, 1996
- La maIle de Sidi Maâchou, Al Manar, 1998
- Le café bleu. Zrirek, La Pensée sauvage, 1999
- Une femme, une mère, La Pensée sauvage, éditions Lixus, 2004
- Lettres Ă moi-mĂŞme, Le Fennec, 2010
Notes et références
- « Décès de l'écrivain Edmond Amran El Maleh », sur europe1.fr, (consulté le )
- « Edmond Amran El Maleh – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (fr) « « Lettres à moi-même » Edmond Amran El Maleh le 5 mai à la Villa des Arts de Casablanca », sur www.marocbouge.net (consulté le )
- (fr) « Petite biographie d’un très grand écrivain », sur www.aujourdhui.ma (consulté le )
- Soumia Yahia, « Décès d'Edmond Amran El Maleh : Une grande perte pour le Maroc des libertés », Al Bayane, Casablanca,‎ : « C’est un véritable [M]arocain connu, essentiellement, pour ses positions antisionistes. »
- Maghreb Arabe Presse, « E.A El Maleh a consacré sa vie et son œuvre au Maroc (M.Khrouz) », sur Maghress;com, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Mustapha Saha, "Figures de proue de la littérature marocaine", http://maroc-diplomatique.net/figures-de-proue-de-litterature-marocaine/
- Mustapha Saha, Le Maroc à Paris : Pour un hommage aux monstres sacrés de la littérature marocaine, https://www.actualitte.com/article/tribunes/le-maroc-a-paris-pour-un-hommage-historique-aux-monstres-sacres-de-la-litterature/69116
- R. Benjelloun, « Entretien avec E. A. El Maleh », Jeune Afrique, no 1724, du 20 au 26 janvier 1994, p. 57.
- Mohammed Habib Samrakandi, Mohamed Saad Eddine El Yamani, (dir.), « Le Droit à la mémoire. Présences d’Edmond Amran El Maleh », Horizons Maghrébins, no 7, 1994.
- Abdallah Mdarhri Alaoui, « Tendances de la littérature marocaine actuelle : l’exemple de E. A. El Maleh et A. Serhane », dans Charles Bonn, Naget Khadda et Abdallah Mdarhri-Alaoui (dir.), Littératures maghrébines d’expression française, Paris, Edicef-AUPELF, (lire en ligne).
- Bouazza Benachir, Edmond Amran El Maleh, cheminements d’une écriture, Paris, L’Harmattan, 1997.
- Marie Redonnet, Entretiens avec Edmond Amran El Maleh, Rabat / Grenoble, Publications de la Fondation Edmond Amran El Maleh / La pensée sauvage, 2005.
- Maghreb Arabe Presse, « L'écrivain Simon Lévy exalte le rôle éminent de feu Edmond Amran El Maleh », .
- Abdallah Mdarhri-Alaoui, « Edmond Amrane El Maleh », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion, Paris, 2010, p. 161-165 (ISBN 978-2-7453-2126-8)
- Arnaud Genon, « Edmond Amran El Maleh autobiographe ? », Revue @nalyses, vol. 6, no 2,‎ (lire en ligne)