AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Edme-Pierre Chauvot de BeauchĂȘne

Edme-Pierre Chauvot de BeauchĂȘne, nĂ© le Ă  Villefranche (Yonne) et mort le Ă  Paris, est un mĂ©decin français passĂ© Ă  la postĂ©ritĂ© pour ses Ă©tudes pionniĂšres sur l'hystĂ©rie[1].

Edme-Pierre Chauvot de BeauchĂȘne
Biographie
Naissance
Villefranche
DĂ©cĂšs (Ă  75 ans)
Paris
Nationalité Française
Enfants EdmĂ© François Chauvot de BeauchĂȘne (en)
Thématique
Formation Université de Montpellier
Profession MĂ©decin
Distinctions Chevalier de la LĂ©gion d'honneur‎ (d) ()
Membre de Académie nationale de médecine

Biographie

Fils d'un nĂ©gociant en bois[2], il effectue ses Ă©tudes secondaires au collĂšge du Plessis[3], puis aprĂšs un essai de courte durĂ©e Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de Montpellier, il s'engage durant quelques annĂ©es dans la gendarmerie, en qualitĂ© de marĂ©chal-des-logis Ă  LunĂ©ville[3]. À la mort de son pĂšre, sa mĂšre le rappelle et il reprend ses Ă©tudes de mĂ©decine Ă  Montpellier, obtient le diplĂŽme de mĂ©decin et achĂšte une charge de mĂ©decin dans la maison du comte d'Artois, futur roi Charles X[4]. Il est membre de l’AcadĂ©mie de MĂ©decine et s'intĂ©resse aux maladies nerveuses, publiant en 1783 un essai intitulĂ© De L'Influence des affections de l'Ăąme dans les maladies nerveuses des femmes[1].

Dans la deuxiĂšme moitiĂ© des annĂ©es 1780, il est nommĂ© mĂ©decin de l’hĂŽpital militaire du Gros-Caillou (ou des Gardes françaises, 106 rue Saint-Dominique Ă  Paris). En 1791, il Ă©migre et rejoint le comte d'Artois Ă  Coblence[5] puis choisit de rentrer en France et se retire dans sa propriĂ©tĂ© de Sens[6]. À la Restauration, il reprend son exercice auprĂšs de Charles X, comme mĂ©decin consultant[3].

Il Ă©pouse en 1778 Anne Catherine Baudelaire, parente du poĂšte[7].

Il est chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1820[8]. Il meurt des suites d'une lithiase urinaire[6].

Postérité

ScarabĂ©e-Ă©lĂ©phant Megasoma elephas Fabricius, 1775, spĂ©cimen 2021.3.1, Ă©clatĂ© "Ă  la BeauchĂȘne", collection du musĂ©um d'histoire naturelle de Bourges.

BeauchĂȘne aurait donnĂ© la premiĂšre description du Syndrome de Kleine-Levin[9]. Son fils[10], EdmĂ© François Chauvot de BeauchĂȘne (en) (1780-1830), est passĂ© Ă  la postĂ©ritĂ© pour une technique de prĂ©sentation des spĂ©cimens anatomiques, les « dĂ©sarticulĂ©s Ă  la BeauchĂȘne Â», qui utilise des articulations en fil de laiton.




Notes et références

  1. E.P. Chauvot de BeauchĂȘne, De l'influence des affections de l'ame dans les maladies nerveuses des femmes : avec le traitement qui convient a ces maladies, Amsterdam et Paris, MĂ©quignon l'AĂźnĂ©, (lire en ligne).
  2. Edme-Claude Chauvot (nĂ© en 1715), fils d'Edme-François Chauvot, chirurgien royal, et d'Anne Arrault, Ă©tait receveur de l'abbaye des ÉcharlĂ©s, prĂšs de Sens. Il acquit en BlĂ©sois le domaine de BeauchĂȘne dont, suivant l'usage du temps, ses enfants joignirent le nom Ă  celui de Chauvot. D'aprĂšs le « Dictionnaire des familles françaises Â», cf. infra.
  3. Étienne Pariset, Eloge de BeauchĂȘne, vol. 1 : MĂ©moires de l’AcadĂ©mie Royale de MĂ©decine, Éditions BailliĂšre, , p. 233, [lire en ligne]
  4. Dictionnaire des familles françaises, anciennes ou notables, Ă  la fin du XIXe siĂšcle, vol. VI, Évreux, Impr. HĂ©rissey, (lire en ligne), p. 206
  5. D'aprĂšs Eloge de BeauchĂȘne op. cit., p. 236.
  6. D'aprĂšs Alphonse de Beauchamp, Biographie moderne, ou Dictionnaire biographique, de tous les hommes morts, vol. 2, Leipzig, Paul-Jacques Besson, , « BeauchĂȘne (Pierre-EdmĂ©) », p. 283
  7. Jean François Desjardins, « Les origines familiales de Baudelaire », Revue des Deux Mondes, décembre 1964, p. 569-578. Archives départementales des Yvelines, 1168110, registres paroissiaux de Triel-sur-Seine 1771-1793, vues 326-327 / 499, 2 avril 1778, mariage Chauvot-Baudelaire.
  8. Dossier LĂ©onore
  9. “BeauchĂȘne offers the oldest observation currently identified which is consistent with KLS”, d'aprĂšs O. Walusinski, « Does BeauchĂȘne describe the first case of a Kleine-Levin syndrome ? », Journal of neurology neurosurgery & psychiatry, 78e sĂ©rie, no 9,‎ , p. 975-976 (lire en ligne [PDF]).
  10. Cf. Robert J. Spinner, « Retracing the Observations and Footsteps ofBeauchĂȘne Fils:A Blueprint for Scientific Research », Clinical Anatomy, no 31,‎ , p. 1194–1198.
  • Étienne Pariset, Éloge de BeauchĂȘne, vol. 1 : MĂ©moires de l’AcadĂ©mie Royale de MĂ©decine, Éditions BailliĂšre, , p. 232-239
  • Paul ChĂ©ron, Catalogue gĂ©nĂ©ral de la librairie française au XIXe siĂšcle, 1856, p. 642.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.