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Duration

La duration d'un instrument financier à taux fixe, comme une obligation, est la durée de vie moyenne de ses flux financiers pondérée par leur valeur actualisée. Plus la duration est élevée, plus le risque est grand.

Utilisation

Il s'agit d'un outil permettant de comparer schématiquement plusieurs instruments ou obligations à taux fixe entre eux, quelles qu'aient été leurs conditions d'émission. C'est essentiellement une mesure patrimoniale statistique, qui fournit aux gestionnaires de fonds ou aux gestionnaires d'actif/passif une grandeur qu'ils vont comparer à la durée moyenne d'un mandat de gestion, ou à une durée moyenne d'emploi des fonds.

Elle est utilisée avant tout pour immuniser des portefeuilles, comme succédané simple mais efficace :

  • soit d'un adossement parfait, flux financier par flux financier, avec des obligations zĂ©ro-coupon, souvent difficile Ă  rĂ©aliser;
  • soit d'une modĂ©lisation mathĂ©matique fiable de l'Ă©volution sur une longue pĂ©riode de la courbe des taux d'intĂ©rĂȘt.

Comme, par dĂ©finition, la duration est infĂ©rieure Ă  la durĂ©e de vie moyenne simple (c’est-Ă -dire pondĂ©rĂ©e uniquement par les flux de remboursement du capital, non actualisĂ©s) de l'obligation, son emploi amĂšne Ă  couvrir systĂ©matiquement un passif par une obligation de durĂ©e plus longue.

En effet, si la durĂ©e du passif est M, une obligation de duration N aura nĂ©cessairement une durĂ©e de vie moyenne N<M, sauf s'il s'agit d'une obligation zĂ©ro-coupon, auquel cas N=M. Ainsi, en cas de baisse des taux courts au cours de la vie de l'obligation, la perte rĂ©alisĂ©e sur celle-ci sera en fait supĂ©rieur aux gains sur l' actif. PrĂšs de 25 ans de baisse quasi-ininterrompue des taux d'intĂ©rĂȘt ont considĂ©rablement augmentĂ© le prestige de la duration auprĂšs des gestionnaires de fonds. Il Ă©tait bien moindre dans les annĂ©es 1970, et il est probable qu'il baisserait Ă  nouveau en cas d'un retour de l'inflation... En rĂ©sumĂ©, l'immunisation en duration d'un portefeuille n'est parfaite que si elle est rĂ©alisĂ©e avec des instruments zĂ©ro-coupon. L'utilisation d'obligations ou de swaps classiques, nĂ©cessairement plus longs, crĂ©e un nouveau risque de taux, certes plus faible, mais non nĂ©gligeable.

La duration est parfois présentée péremptoirement comme "la durée qu'une obligation met à rembourser son prix d'achat". Cela n'est entiÚrement vrai que dans le cas d'instruments zéro-coupon. Pour toutes les autres obligations, cette définition est à prendre avec précaution, car elle omet qu'il s'agit d'une valeur moyenne... Il s'agit d'un outil permettant de comparer schématiquement plusieurs instruments ou obligations à taux fixe entre eux, quelles qu'aient été leurs conditions d'émission. C'est essentiellement une mesure patrimoniale statistique, qui fournit aux gestionnaires de fonds ou aux gestionnaires d'actif/passif une grandeur qu'ils vont comparer à la durée moyenne d'un mandat de gestion, ou à une durée moyenne d'emploi des fonds.

Elle est utilisée avant tout pour immuniser des portefeuilles, comme succédané simple mais efficace :

  • soit d'un adossement parfait, flux financier par flux financier, avec des obligations zĂ©ro-coupon, souvent difficile Ă  rĂ©aliser;
  • soit d'une modĂ©lisation mathĂ©matique fiable de l'Ă©volution sur une longue pĂ©riode de la courbe des taux d'intĂ©rĂȘt.

Comme, par dĂ©finition, la duration est infĂ©rieure Ă  la durĂ©e de vie moyenne simple (c’est-Ă -dire pondĂ©rĂ©e uniquement par les flux de remboursement du capital, non actualisĂ©s) de l'obligation, son emploi amĂšne Ă  couvrir systĂ©matiquement un passif par une obligation de durĂ©e plus longue.

En effet, si la durĂ©e du passif est M, une obligation de duration N aura nĂ©cessairement une durĂ©e de vie moyenne N<M, sauf s'il s'agit d'une obligation zĂ©ro-coupon, auquel cas N=M. Ainsi, en cas de baisse des taux courts au cours de la vie de l'obligation, la perte rĂ©alisĂ©e sur celle-ci sera en fait supĂ©rieur aux gains sur l' actif. PrĂšs de 25 ans de baisse quasi-ininterrompue des taux d'intĂ©rĂȘt ont considĂ©rablement augmentĂ© le prestige de la duration auprĂšs des gestionnaires de fonds. Il Ă©tait bien moindre dans les annĂ©es 1970, et il est probable qu'il baisserait Ă  nouveau en cas d'un retour de l'inflation. En rĂ©sumĂ©, l'immunisation en duration d'un portefeuille n'est parfaite que si elle est rĂ©alisĂ©e avec des instruments zĂ©ro-coupon. L'utilisation d'obligations ou de swaps classiques, nĂ©cessairement plus longs, crĂ©e un nouveau risque de taux, certes plus faible, mais non nĂ©gligeable.

La duration est parfois présentée péremptoirement comme « la durée qu'une obligation met à rembourser son prix d'achat ». Cela n'est entiÚrement vrai que dans le cas d'instruments zéro-coupon. Pour toutes les autres obligations, cette définition est à prendre avec précaution, car elle omet qu'il s'agit d'une valeur moyenne.

Confusions Ă  Ă©viter

La duration donne en revanche une mesure plutĂŽt approximative de l'impact instantanĂ© d'une variation des taux d'intĂ©rĂȘt sur le prix de cette obligation. Certes, plus la duration est grande, plus l'impact sur le titre le sera. NĂ©anmoins, cette mesure est trop imprĂ©cise pour ĂȘtre utilisĂ©e sur les marchĂ©s financiers.

Par ailleurs, elle ne tient pas compte de la forme de la courbe des taux, ni de ses déformations, ni de sa dynamique.

La notion de Modified duration, dans la littérature anglo-saxonne, correspond à la notion d'élasticité en français. La notion de Macaulay duration dans la littérature anglo-saxonne correspond à la notion de duration en français.

Formulation mathématique

La duration d'une obligation touchant les flux lors des pĂ©riodes restantes, est donnĂ©e par la formule suivante, oĂč est l'intervalle de temps, exprimĂ© en annĂ©es, sĂ©parant la date d'actualisation de la date du flux :La duration donne en revanche une mesure plutĂŽt approximative de l'impact instantanĂ© d'une variation des taux d'intĂ©rĂȘt sur le prix de cette obligation. Certes, plus la duration est grande, plus l'impact sur le titre le sera. NĂ©anmoins, cette mesure est trop imprĂ©cise pour ĂȘtre utilisĂ©e sur les marchĂ©s financiers.

Par ailleurs, elle ne tient pas compte de la forme de la courbe des taux, ni de ses déformations, ni de sa dynamique.

La notion de Modified duration, dans la littérature anglo-saxonne, correspond à la notion d'élasticité en français. La notion de Macaulay duration dans la littérature anglo-saxonne correspond à la notion de duration en français.

Formulation

avec le taux actuariel de l'obligation tel que le prix observé de l'obligation corresponde à la valeur actualisée de celle-ci. Il est la solution de l'équation :

On remarque (cf. ci-dessus, Confusions à éviter) que la mesure du risque de taux instantané, s'exprime certes en fonction de la duration D

mais en est bien différente (ici, D* est l'élasticité, en anglais Modified duration). Avec d = delta (la variation).

Autrement dit, la duration est l'élasticité (au signe prÚs) du prix de l'obligation au taux actuariel :

Bibliographie

  • (en) Ingersoll, Jonathan E., Jeffrey Skelton, et Roman L. Weil. "Duration forty years later", Journal of Financial and Quantitative Analysis 13.04 (1978): 627-650.

Voir aussi

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