Drépane
DrĂ©pane est une citĂ© antique de la Sicile occidentale, situĂ©e sur le promontoire du mĂȘme nom et correspond Ă la ville actuelle de Trapani.
Pays | |
---|---|
Région autonome à statut spécial | |
Ancienne province | |
Libre consortium municipal | |
Commune | |
Altitude |
3 m |
Coordonnées |
38° 00âČ 54âł N, 12° 30âČ 45âł E |
Remplacé par |
---|
Site web |
---|
Histoire
Le toponyme dĂ©rive probablement du grec ÎŽÏΔÏαΜη (faux), forme suivie par la langue de terre qui sâavance dans la baie, devant le Mont Ăryx. DrĂ©pane est le port qui dessert la citĂ© dâĂryx (l'actuelle Erice), et se dĂ©veloppe grĂące aux Carthaginois.
Au dĂ©but de la premiĂšre guerre punique, le gĂ©nĂ©ral carthaginois Hamilcar Barca fait fortifier le promontoire, situĂ© juste en bas de la pĂ©ninsule et y transfĂšre la population d'Eryx. Le choix s'avĂšre judicieux, et DrĂ©pane est l'un des deux derniers bastions carthaginois en Sicile avec LilybĂ©e. Les Romains attaquent plusieurs fois DrĂ©pane Ă partir de 254 av. J.-C., mais subissent une Ă©crasante dĂ©faite navale en 249 av. J.-C. lors de la bataille de DrĂ©pane. La ville rĂ©siste jusquâen 241 av. J.-C., lorsque la flotte romaine remporte la bataille des Ăźles Ăgates en face de DrĂ©pane, provoquant la capitulation carthaginoise. DrĂ©pane et la plus grande partie de la Sicile sont annexĂ©es par Rome[1].
La ville voit son nom latinisĂ© en Drepanum et retrouve sa prospĂ©ritĂ© durant la pĂ©riode romaine, grĂące Ă ses salines et son corail dont Pline l'Ancien signale la rĂ©putation[2]. Virgile dans son ĂnĂ©ide y place le dĂ©cĂšs d'Anchise, pĂšre dâĂnĂ©e, et met en scĂšne les Troyens qui y cĂ©lĂ©brĂšrent les jeux funĂšbres en lâhonneur du dĂ©funt[3].
Lors de la pĂ©riode byzantine, aprĂšs la reconquĂȘte impĂ©riale sous Justinien en 535, DrĂ©pane subsiste et est le siĂšge d'un Ă©vĂȘchĂ©[4].
Notes et références
- Polybe, Histoires, I ; Diodore de Sicile, XXIII-XXIV
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXXII, 11
- Virgile, ĂnĂ©ide, III et V
- Bresc-Bautier GeneviÚve, Bresc Henri. « Ségestes médiévales : Calathamet, Calatabarbaro, Calatafimi », Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, tome 89, n°1. 1977. pp. 341-370. lire en ligne, p. 344