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Dortoir des grandes (film, 1953)

Dortoir des grandes est un film français réalisé par Henri Decoin en 1953.

Dortoir des grandes

RĂ©alisation Henri Decoin
Scénario Henri Decoin
François Chalais
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Policier
DurĂ©e 98 minutes
Sortie 1953

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

L'inspecteur Marco enquête sur le meurtre survenu dans le dortoir des grandes d'un collège de province. D’une part, il découvre que la copie compromettante du film de la caméra de la victime a disparu et que d’autre part, les jeunes filles ne sont peut-être pas aussi angéliques qu'elles le paraissent.

Résumé détaillé

Dans le collège de Mérémont, établissement très strict d’une petite ville de province, Vissia une jeune pensionnaire est découverte étranglée et ligotée sur son lit. Chargé de l'enquête policière, le jeune et débutant inspecteur Marco (Jean Marais) se heurte, au début, à l’hostilité générale de la directrice (Denise Grey), des professeurs et des élèves. Aucune des jeunes filles présentes dans le dortoir ne s'est aperçue de rien. Le témoignage de Julie (Jeanne Moreau), la serveuse de l’hôtel où il séjourne, va lui être utile. Lors d'une reconstitution, il parvient à démontrer qu'il est impossible que les camarades de la victime ne se soient rendu compte de rien, comme elles le prétendent. Persuadé que les jeunes filles ne sont peut-être pas aussi angéliques qu'elles le paraissent, il leur fait avouer que par défi, elles ont ligoté Vissia mais qu'un assassin a attendu le moment opportun où elles se sont éloignées, pour commettre le crime. Sensible aux charmes du jeune inspecteur, Aimée de La Capelle (Françoise Arnoul), élève astucieuse et curieuse, lui permet de découvrir l'existence d'une caméra parmi les biens de la victime. Mais l'appareil a disparu ainsi qu’une copie compromettante. Les soupçons se portent sur Mlle Tournesac (Line Noro), la surveillante, qui sera confondue. Le film tourné par Vissia, dont Marco a obtenu finalement une copie, est projeté devant une assemblée générale de l’ensemble du collège et montre d’une part une relation homosexuelle entre une élève et son professeur et d’autre part, révèle clairement la liaison entre Triboulot (Louis de Funès), le photographe du village, et la surveillante. Celle-ci avoue le crime car la victime la menaçait d’un scandale. Le désir de la victime est réalisé mais à titre posthume.

Fiche technique

Distribution

Nicole Guézel (Martine), Monique Artur (Emma Lestandier), Martine Renay, Hélène Rodin, Evelyne Nattier, Marie-Josée Coussieu, Josette Arno, Simone Bach (Dominique Stark), Marie Georges, Floriane Prévost (Catherine), Françoise Roche, Claude Albers (Gaëlle), Jacqueline Monsigny (Rose-Christine Ledoyen), Françoise Goléa, Françoise Duprat, Nicole Besnard (Chantal), Simone Martichoux, Monique Philippe, Monique Clérans, Lucile Saint-Simon, Michèle Nancey (Michèle), Luce Aubertin,

Autour du film

  • Le film contient une allusion appuyĂ©e et rare pour l'Ă©poque (1953) aux relations homosexuelles entre Bettina de Virmant (Dany Carrel) et madame le professeur de mathĂ©matiques (Katherine Kath).
  • Dany Carrel avait rĂ©ellement eu une relation saphique lorsqu'elle Ă©tait pensionnaire chez les sĹ“urs, ce qui lui valut son renvoi[1].
  • Le film contenant une très brève scène de nuditĂ© d'une figurante (lors du passage oĂą Jean Marais se fait assaillir par l'ensemble du dortoir), il fut interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France.
  • Autour de Jean Marais, plusieurs actrices sont en dĂ©but de carrière dans ce film. Pour Dany Carrel, dont le nom de scène a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© par Henri Decoin, c’est le baptĂŞme du feu puisque c’est son premier rĂ´le. Ce n’est pas le dĂ©but pour Françoise Arnoul, mais elle n’a tournĂ© que des petits rĂ´les dans quelques films. Dans ce film, elle interprète le rĂ´le d'une gamine perverse, emploi dans lequel elle fut longtemps confinĂ©e. Il y a aussi un acteur qui a dĂ©jĂ  jouĂ© dans de nombreux films, mais qui n'a pas encore la notoriĂ©tĂ© qu'on lui connaĂ®tra plus tard : Louis de Funès.
  • Mais la partenaire la plus importante pour Marais dans ce film c'est la presque dĂ©butante au cinĂ©ma, Jeanne Moreau : « J'ai rencontrĂ© Jeanne lorsqu'elle jouait dans Les Caves du Vatican d'AndrĂ© Gide Ă  la ComĂ©die-Française. Elle n'avait pas le rĂ´le le plus important de la pièce mais elle Ă©tait admirable[2], puis j'ai fait Dortoir des grandes avec elle et mon admiration a continuĂ© de grandir »[3] - [4]. Marais et Moreau tourneront ensemble, cette mĂŞme annĂ©e 53, dans le film de Marc AllĂ©gret Julietta et en 1954 au théâtre dans La Machine infernale de Jean Cocteau et en 1955 dans Pygmalion dans une mise en scène de Jean Marais. 

Notes et références

  1. Dany Carrel, en collaboration avec Marie-José Jaubert, L'Annamite, Éditions Robert Laffont, 1991, p.103 : "Nos relations devinrent de plus en plus intimes. Moi-même maintenant, j'aimais véritablement Francine et lui demandais de venir me rejoindre. Un jour Francine me fit découvrir ce qu'était la jouissance. Avais-je été un peu bruyante ? L'une des filles du boxe ne supporta pas longtemps nos relations et nous dénonça."
  2. en 1950, Jeanne Moreau interprétait le rôle de Carola Venitequa, une jeune prostituée
  3. Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 143
  4. Jean Marais, Histoires de ma vie, Éditions Albin Michel, 1975, page 203 (ISBN 2226001530)

Lien externe

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