Doris Morf
Doris Morf, née le à Saint-Gall (originaire de Zurich, Fällanden et Winterthour) et morte le à Zurich, est une personnalité politique suisse, membre du parti socialiste, et un écrivain.
Doris Morf | |
Fonctions | |
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Conseillère nationale | |
– | |
LĂ©gislature | 40e Ă 43e |
Groupe politique | socialiste (S) |
Prédécesseur | Otto Schütz |
Successeur | Barbara Haering |
Biographie | |
Nom de naissance | Doris Keller |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Gall |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Zurich |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | Parti socialiste suisse |
Biographie
Doris Morf naît Doris Keller le à Saint-Gall. Elle est originaire de trois communes du canton de Zurich : Zurich, Fällenden et Winterthour. Son père, Karl Keller, est monteur indépendant ; sa mère est née Elisabeth Wenger[1].
Après des études de langue et littérature allemandes, d'histoire et de journalisme à l'Université de Zurich, elle devient correspondante de divers journaux à New-York pendant trois ans[1], puis collabore à plusieurs revues, notamment Die Frau (de)[2]. Elle est éditrice à Zurich de 1960 à 1975[1].
Elle est l'auteur de romans, de scénarios et de livres pour enfants qu'elle écrit à partir du milieu des années 1960[1].
Elle épouse Peter Jakob Morf, un chirurgien[3], en 1949, puis l'écrivain André Kaminski (de) en 1989[1]. Elle est mère de trois fils[3] - [4]. L'aîné meurt d'un accident à l'âge de 5 ans et demi[2].
Elle décède le à Zurich[5].
Parcours politique
Sollicitée par trois partis différents au début des années 1970, elle choisit d'adhérer au Parti socialiste après avoir étudié les différents programmes[6].
Elle siège au Conseil communal (législatif) de la ville de Zurich de 1970 à 1977[1]. Elle en est l'une des huit premières femmes[3].
Elle crée la surprise en étant élue au Conseil national en 1975, alors qu'elle ne figurait qu'en dixième place de sa liste[7]. Elle y succède à Otto Schütz, décédé quelques semaines avant les élections[8]. Elle est l'une des premières femmes de l'hémicycle[6] - [9] et y siège jusqu'en 1990[1]. Elle annonce en qu'elle ne poursuit pas son mandat après la session d'hiver en cours. Elle est remplacée par Barbara Haering[10].
Elle est candidate au Conseil des États en 1971, mais n'est pas élue[5], échouant (avec 117 175 suffrages) face aux deux sortants, l'indépendant Albin Heimann (de) (212 531 suffrages) et le radical Fritz Honegger (189 885 suffrages)[11].
Elle est membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe de 1984 à 1990[1].
Elle préside la Commission suisse de l'UNESCO de 1992 à 1997 et représente la Suisse au Conseil exécutif de l'UNESCO de 1993[12] à 1997[1].
Positionnement politique
Elle représente selon les uns le centre-gauche de son parti[13] et l'aile gauche selon d'autres observateurs[7].
Elle s'intéresse surtout aux questions relatives à la culture, à la formation et à l'environnement[1].
Elle est membre du comité d'initiative qui milite dans les années 1970 pour la solution des délais en matière d'avortement[7] - [14]. Au début des années, elle s'oppose 1980 à l'initiative populaire « en faveur de la culture » lancée par la gauche et les syndicats[5].
Distinctions
- 1964 : prix du jubilé du Lyceum Club de Suisse pour Das Haus mit dem Magnolienbaum[1]
- 1966 : prix de reconnaissance de la ville de Zurich[1]
Publications
- (de) Charles Lewinsky et Doris Morf, Hitler auf dem Rütli : Protokolle einer verdrängten Zeit, Zurich, Unionsverlag, , 250 p. (ISBN 3293000819)[15]
- (de) ZĂĽrcher Vexierbilder (ill. Mily DĂĽr), Berne, Bubenberg, , 120 p. (ISBN 3855850216)
- (de) Pfungg und Trix : Ein Kinderbuch, Zurich, Ex Libris, , 78 p.
- (de) Die Katzen gehn nach Wallisellen : Geschichte einer Demonstration., Zurich, Domo, , 184 p.[16]
- (de) Vexierbilder, Zurich, Domo, , 94 p.
- (de) Die Entgolder : Geschichte eines Martinstags., Zurich, Domo, , 242 p.
- (de) Das Haus mit dem Magnolienbaum, Mönchaltorf, Nord-Süd, , 185 p.
Scripts
Voir aussi
- (de) SRF, Das Sonntagsinterview. Interview mit NR Doris Morf über ihre Arbeit im Europarat, 29 min. [lire en ligne (page consultée le 8.7.2022)]
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Ressource relative à la littérature :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Références
- Susanne Peter-Kubli (trad. Laurent Auberson), « Doris Morf » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- J. Lz., « Pas de défaut, sauf le rhume des foins », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 21 (lire en ligne)
- J.-Pierre Brommer, « Être une femme suisse, c'est se demander si... », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 7 (lire en ligne)
- « Trois prix littéraires décernés par le Lyceum », L'Illustré,‎ , p. 4 (lire en ligne)
- (de) « Doris Morf gestorben », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne , consulté le )
- (de) Verena Ingold, « Doris Morf », Zeitlupe,‎ , p. 64-65 (lire en ligne)
- (de) gfh, « Kurzporträts der vier neuen Nationalrätinnen », Der Bund,‎ , p. 25 (lire en ligne)
- Alain Pichard, « Zurich : M. Schwarzenbach n'a perdu que de 10 000 voix », 24 heures,‎ , p. 9 (lire en ligne)
- (de-CH) « Schon vergessen - Doris Morf, 3 min. », sur srf.ch, (consulté le )
- Agence télégraphique suisse, « La socialiste zurichoise Doris Morf se retire », Journal de Genève,‎ , p. 17 (lire en ligne)
- A.G., « Zurich : Doris Morf battue », Gazette de Lausanne,‎ , p. 5 (lire en ligne)
- Jean-Marcel Bouguereau, « Doris Morf à la tête de l'Unesco. La Suisse obtient un succès éclatant », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 7 (lire en ligne)
- « lls sont nouveaux : faites leur connaissance : Mme Doris Morf - Un écrivain combatif », 24 heures,‎ , p. 9 (lire en ligne)
- (de-CH) « SRF WISSEN - 20-jähriger Kampf für Fristenlösung », sur srf.ch, (consulté le )
- (de) Charlotte Schallié, « Online-Spezial: Donnergrollen am Feierabend - Deutschschweizer Literatur und der Zweite Weltkrieg », sur Schweizer Monat, (consulté le )
- « Die Katzen gehn nach Wallisellen von Doris Morf », Die Staatsbürgerin,‎ , p. 14 (lire en ligne)
- (de) Stefan Detschon, « Liebe kennt keine Grenzen », Thuner Tagblatt,‎ , p. 18 (lire en ligne)
- (de) « Das Dialektfernsehspiel "Beni und Claudia" », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 21 (lire en ligne)