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Domoni (Anjouan)

Domoni ("Ă  l'intĂ©rieur" en comorien) est une ville de l'Ă®le d'Anjouan, aux Comores. SituĂ©e sur la cĂ´te orientale de l'Ă®le, sa population est estimĂ©e en 2012 Ă  17 665 habitants[1].

Domoni
Domoni (Anjouan)
Tenues de mariage dans la médina de Domoni
Administration
Pays Drapeau des Comores Comores
Province Drapeau d’Anjouan Anjouan
Maire
Mandat
Nassuf Ahmed Abdallah
2020-2025
Indicatif téléphonique +269
DĂ©mographie
Gentilé Domonien, Domonienne
Population 17 665 hab. (2012)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 12° 15′ 31″ sud, 44° 31′ 49″ est
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Comores
Voir sur la carte administrative des Comores
Domoni
    Domoni est Ă  l'est d'Anjouan.

    Histoire

    Domoni fut dès le XVe siècle un important centre d'échanges avec l'Afrique et l'Orient[2], et plus tard un mouillage des navires à voile européens allant aux Indes et des boutres de l'océan Indien.

    Longtemps rivale de Mutsamudu, Domoni, siège d'un des plus puissants sultanats d'Anjouan fut longtemps le centre politique de l’île, voire de l’archipel[3]. En 1792, la capitale est transférée à Mutsamudu[3], de l’autre côté de l’île. Elle était une des rares villes de l'île dotée de remparts pour se protéger des attaques des pirates malgaches (leurs vestiges sont toujours visibles), elle était aussi une ville portuaire,

    Elle abrite une importante communauté dite chirazienne, descendant de l'aristocratie sunnite persane ayant fui Chiraz entre le XIVe et le XVIIIe siècle.

    La vieille ville est divisĂ©e en trois quartiers historiques : « Maweni Â», « Momoni Â» et « Haryamouji Â». Ce dernier est une mĂ©dina, oĂą on pĂ©nètre dans un labyrinthe de ruelles et venelles parfois couvertes. Les maisons y communiquent souvent par les terrasses qui se touchent ou sont reliĂ©es par des passerelles.

    Domoni abrite une mosquĂ©e, la mosquĂ©e de Chiraz (Mkiri wa Chiraz), construite entre le XIVe et le XVIe siècle[3], qui a la particularitĂ© de possĂ©der deux mihrabs, sur le plan des mosquĂ©es iraniennes[3]. Sa mosquĂ©e du Vendredi a un minaret de 38,5 m de hauteur, le second minaret le plus Ă©levĂ© a une hauteur de 25 m.

    Le premier cœlacanthe pêché aux Comores l'a été à proximité.

    Économie

    Aujourd'hui, la principale activité maritime est réalisée par les pêcheurs traditionnels et les barques à moteur appelées kwassa kwassa effectuant des trajets inter-îles. L'autre principale ressource est la production d'ylang ylang[4] (l'Union des Comores en étant le premier producteur mondial), du clou de girofle et de la vanille en petite quantité.

    Climat

    Domoni possède un climat de savane avec hiver sec (Aw) selon la classification de Köppen-Geiger. Les précipitations à Domoni sont beaucoup plus importantes en été qu'elles ne le sont en hiver. Sur l'année, la température moyenne à Domoni est de 26.9 °C et les précipitations sont en moyenne de 1098.8 mm. Des précipitations moyennes de 12.8 mm font du mois de juillet le mois le plus sec. En janvier, les précipitations sont les plus importantes de l'année avec une moyenne de 227 mm.

    • Le mois d'avril est le plus chaud de l'annĂ©e, avec une tempĂ©rature moyenne est de 28.1 °C. AoĂ»t est le mois le plus froid de l'annĂ©e avec une tempĂ©rature moyenne est de 24.9 °C.
    • Le record de chaleur est de 39 °C, enregistrĂ© le jeudi 27 octobre 2011, et le record de froid est de 6 °C, enregistrĂ© le mardi 28 juin 1977.
    • Les prĂ©cipitations varient de 214.2 mm entre le mois le plus sec et le mois le plus humide.
    • L'amplitude des tempĂ©ratures tout au long de l'annĂ©e est de 3,2 °C.

    Les meilleurs mois pour visiter Domoni sont Avril, Mai, Juin, Juillet, Août, Septembre, Octobre et Novembre.

    Enseignement

    La ville compte une école primaire publique, un collège et un lycée. Les élèves de la région effectuent leurs scolarités dans la commune. Des écoles privées existent aussi dans la ville.

    Politique et administration

    Domoni abrite la préfecture de la région qui compte 4 communes voisines : N'Gandzalé, Bambao-Mtsanga, Jimilimé, Koni. L'hôtel de ville abrite également la préfecture. La ville fait partie de l'association internationale des maires francophones.

    Monuments historiques

    Domoni 1900.
    • Le mausolĂ©e d'Ahmed Abdallah Abderemane
    • Les remparts de la ville
    • Les palais royaux du XIIIe siècle (Darini-mwa-dari, U'jumbĂ©, Singani, Toyifa)
    • La mosquĂ©e de Chiraz
    • Les tombeaux chiraziens

    Personnalités liées à la commune

    • Ahmed Abdallah Abderemane, père de l'indĂ©pendance des Comores (1975) et premier PrĂ©sident des Comores (1975-1989, État comorien, puis RĂ©publique fĂ©dĂ©rale islamique des Comores).
    • SaĂŻd Mohamed Djohar, prĂ©sident des Comores (1990-1995), y a enseignĂ© et s'y est mariĂ©.
    • Tadjiddine Ben Said Massonde, politicien, ancien Premier ministre et ancien PrĂ©sident des Comores.
    • Affane Mohamed, ancien ministre, ancien gouverneur, codĂ©couvreur du cĹ“lacanthe.
    • Inzouddine Ben SaĂŻd Massonde, ancien juge Ă  la Cour suprĂŞme.
      • Abdallah Ahmed Sourette, premier PrĂ©sident de la Cour constitutionnelle de l'Union des Comores.
    • Said El Had Mohamed, ancien ministre des Transports, du Tourisme et de l'Environnement des Comores (RFIC); ex-directeur de l'E.D.C Anjouan (sociĂ©tĂ© d'Ă©lectricitĂ© des Comores) en 1995.
    • Ahmed Oussein, pĂŞcheur qui a capturĂ© le premier cĹ“lacanthe dans le monde.
    • Nassuf Ahmed Abdallah, fils de l'ancien prĂ©sident Ahmed Abdallah est l'actuel maire de la commune.
    • Mohamed Chaher Ben SaĂŻd Massonde, ministre de la Production agricole, de l'Industrie et de la PĂŞche puis ministre de l'Éducation nationale, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports (entre 1982 & 1985). SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral au dĂ©partement des Affaires Ă©trangères et Ă  la CoopĂ©ration (1985-1990).

    Notes et références

    1. http://world-gazetteer.com/wg.php?x=&men=gcis&lng=en&des=wg&srt=npan&col=abcdefghinoq&msz=1500&geo=-116
    2. « Travel in Moroni Comoros Culture »
    3. Olivier Caslin, « Comores : Anjouan, la sultane », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
    4. « Ylang-ylang », dans Wikipédia, (lire en ligne)

    Annexes

    Bibliographie

    • (en) Martin Ottenheimer, Marriage in Domoni : husbands and wives in an Indian Ocean community, Sheffield Publishing Company, Salem, 1994 (2e Ă©d.), 106 p. (ISBN 1-879215-23-3)

    Liens externes

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