Accueil🇫🇷Chercher

Dominicaines du Saint-Esprit

L’Institut des Dominicaines du Saint-Esprit est une société de vie apostolique de droit pontifical, qui regroupe une centaine de sœurs enseignantes. Les sœurs sont des vierges consacrées, vivant en communauté, au sein de l’Ordre de saint Dominique et sont proches des mouvements traditionalistes.

Dominicaines du Saint-Esprit
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 1964
par Paul VI
Institut Société de vie apostolique
Type Apostolique
Spiritualité Dominicaine
Règle Règle de saint Augustin
But Enseignement, retraite spirituelle, récitation de l'office
Structure et histoire
Fondation 1943
Pontcallec
Fondateur Victor-Alain Berto
Mère Marie Dominique Renault
Abréviation D.S.E
Patron Notre-Dame de Joie, Catherine de Sienne
Rattaché à Ordre des Prêcheurs
Site web dominicaines-du-saint-esprit.fr
Liste des ordres religieux

Historique

Maison-mère des sœurs, au château de Pontcallec.

L'institut est fondé par Victor-Alain Berto, prêtre français du diocèse de Vannes et tertiaire dominicain. Aumônier du collège des Ursulines de Vannes[1], Victor-Alain Berto rencontre parmi les jeunes élèves celles qui seront les premières Dominicaines du Saint-Esprit. C’est durant la Seconde Guerre Mondiale que ces jeunes filles viennent lui prêter main-forte pour tenir un orphelinat de garçons situé à la Bousselaie puis à Fescal (Péaule, Morbihan). Les locaux s’avérant trop étroits, l’œuvre de Notre-Dame de Joie déménage au château de Pontcallec en 1955. Une chapelle y est adjointe en 1966 et le domaine est transformé en couvent. Les orphelins accueillis au Foyer Notre-Dame de Joie[2] sont constitués en manécanterie[3] et apprennent le chant grégorien quotidiennement.

Le Père Emmanuel Cathelineau, provincial des dominicains de Lyon érige la fraternité le 27 mars 1943.

En 1949, le maître de l'ordre, Manuel Suarez (es), accorde à la Fraternité la faculté de porter l'habit dominicain et, en 1964, avec l'accord du Saint-Siège, l'association est reconnue comme institut propre à l'ordre des Prêcheurs. En 1995, les constitutions de l'institut sont définitivement approuvées, ainsi la commission Ecclesia Dei, dicastère de la Curie romaine, reconnaît la communauté comme société de vie apostolique[4].

En 2006, le Provincial de France de l'ordre des dominicains, Bruno Cadoré, agrège à l’Ordre le « Groupe fraternel Notre-Dame de Joie », groupement de fidèles unis à l’Ordre par l’intermédiaire des dominicaines du Saint-Esprit.

La période allant de 2010 à 2021 est marquée par des erreurs dans la gouvernance de l'Institut (de 2010 à 2013 et de 2016 à 2019) et des reprises en main plus ou moins heureuses par la Curie romaine (de 2013 à 2016 et de 2020 à 2021). A partir de 2013, la commission pontificale Ecclesia Dei, compétente pour les communautés religieuses qui suivaient la forme extraordinaire du rite romain, joue un rôle important dans l'organisation de l'Institut, mais elle est dissoute en janvier 2019. En juin 2020, le pape François confie au cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques et proche de Mère Marie de l'Assomption (Emilie de Vigouroux d’Arvieu), le soin de diligenter une visite apostolique de l'institut. La décision disciplinaire d'exclure Mère Marie Ferréol de la vie religieuse suscite un débat animé[5] - [6]>.

Depuis 2019, la prieure générale est mère Marie de Saint-Charles, sœur de l'homme politique Nicolas Bay[5].

Enseignement

L'institution Saint-Pie-X Ă  Saint-Cloud.

Les Dominicaines du Saint-Esprit gèrent quatre Ă©coles en France : Saint Thomas d’Aquin Ă  Pontcalec sur la commune de BernĂ©[7], l'institution Saint-Pie-X Ă  Saint-Cloud[8], Sainte-Catherine de Sienne Ă  Nantes[9] et Saint-Dominique Ă  La Baffe proche d'Épinal [10].

En 2021, les Dominicaines du Saint-Esprit se retirent de la gestion de l'école Saint-Joseph à Draguignan fondée en 1985[11].

Les écoles des Dominicaines du Saint-Esprit, sont hors-contrat ou sous contrat simple et proposent les différents cycles d’enseignement : école maternelle, école élémentaire, collège, lycée. L'enseignement est d'ordre philosophique et littéraire sans préparation au baccalauréat scientifique, le latin est obligatoire dès la 6e. Enfin le catéchisme, « la lumière éclairant tout le reste », est dispensé aux élèves[5] - [8].

De nombreuses personnalitĂ©s ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de cet enseignement parmi lesquelles : l'Ă©crivaine Anna Gavalda, la chanteuse Anne Sylvestre, les femmes politiques Madeleine de Jessey et Marion MarĂ©chal. Cette dernière indique qu'elle a trouvĂ© la foi au sein de l'institution Saint-Pie-X Ă  Saint-Cloud[8].

Charisme

L’Institut des Dominicaines du Saint-Esprit a été fondé par Victor-Alain Berto à Pontcallec en reprenant le charisme virginal et dominicain vécu par sainte Catherine de Sienne. Selon les constitutions de cet Institut, « Les vierges consacrées rendent au Christ un amour sans partage ; elles honorent le mystère de l’Église, épouse du Christ ».

Elles partagent une vie communautaire, rythmée par l’office au chœur chanté en grégorien, et étudient la théologie de l’Eglise catholique, en particulier des œuvres de saint Thomas d’Aquin. Leur vie commune s’inspire de la Règle de saint Augustin, adoptée par l’Ordre de saint Dominique : « Tout d’abord pourquoi êtes-vous réunis sinon pour habiter ensemble dans l’unanimité, ne faisant qu’un cœur et qu’une âme en Dieu ? » [12]

Le vocable du Saint-Esprit a été choisi pour honorer la Troisième Personne de la sainte Trinité, que Jésus appelle l’Esprit de Vérité[13]. En référence à cette citation, la devise de l’Institut est « Spiritus veritatis », Esprit de vérité.

La maison-mère des Dominicaines du Saint-Esprit est située au château de Pontcallec (Morbihan). Toute leur œuvre est confiée à la protection de Notre-Dame de Joie.

Les Constitutions des sœurs mentionnent également un grand attachement au Saint-Siège romain. À la suite de sainte Catherine de Sienne, seconde patronne de Rome, elles revendiquent un sens aigu de la romanité, selon les principes transmis par leur fondateur, l’abbé Berto. La docile fidélité à l’Église, qu’elles cherchent à communiquer dans leurs maisons d’éducation, se veut la substance même de leur Institut. Auprès des enfants qui leur sont confiés, elles veulent représenter l’Église qui est Mère, d’où le vocable de « mères » par laquelle ces religieuses tiennent à être appelées.

Notes et références

  1. Aujourd'hui collège Notre-Dame de Menimur.
  2. L’association Notre Dame de Joie à Pontcallec.
  3. Patoche (GLJD), « Mère Marie Ferreol, Pontcallec et les tradis », Le Libertaire -- Espace internet du groupe libertaire Jules Durand et du journal "Le Libertaire",‎ (lire en ligne).
  4. Rescrit du cardinal Antoine Innocenti, Préfet de la Commission Pontifical Ecclesia Dei, 23 novembre 1995.
  5. Ariane Chemin, « « Je tremble d’être définitivement chassée de ma vocation » : chez les dominicaines du Saint-Esprit, une religieuse dans la tempête », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Loup Besmond de Senneville et Céline Hoyeau, « Le pape demande pardon aux religieuses de Pontcallec pour les défaillances de la Curie », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Sophie Prévost, « L’Institut de Pontcallec à la loupe », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. François Krug, « Saint-Pie-X, l’école où Marion Maréchal-Le Pen a trouvé la foi », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Nicolas de La Casinière, « Rivalités de clocher », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « École secondaire privée Institution Saint Dominique », L'Étudiant,‎ (lire en ligne)
  11. « L’Institution Saint-Joseph », Site de l'école Saint-Joseph,‎ (lire en ligne)
  12. Règle de saint Augustin, Prologue, I, 2
  13. Jn 16,12-15

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.