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Domaines français de Sainte-Hélène

Les domaines français de Sainte-Hélène constituent un ensemble de propriétés réparties sur 14 hectares situés sur l'île de Sainte-Hélène, en territoire britannique[1]. Ils regroupent des parcelles foncières ayant un rapport avec l'exil de Napoléon à Sainte-Hélène : Longwood House et la vallée du Tombeau depuis 1857 dans le district de Longwood ainsi que, depuis 1959, le pavillon des Briars dans celui d'Alarm Forest.

Domaines français de Sainte-Hélène
Domaines français de Sainte-Hélène
Maison de Napoléon (Longwood House) à Sainte-Hélène.
Administration
Pays Drapeau de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha
Type Propriété privée de l'État français dans un territoire britannique
Consul honoraire de France Michel Dancoisne-Martineau
Date de création 1857
Géographie
Altitude Max. 823 m
Superficie 0,14 km2

    Description

    Les domaines abritent un musée et des expositions sur la vie de l'Empereur. Les bâtiments ont été restaurés pour leur donner l'aspect le plus ressemblant possible à celui qu'ils avaient à l'époque napoléonienne. Ils accueillent de six à huit mille visiteurs par an. Le musée est financé par la fondation Napoléon et les bâtiments et terrains sont entretenus par le ministère français des Affaires étrangères.

    Depuis 2004, les propriétés françaises à Sainte-Hélène[2] sont rattachées administrativement au consulat de France au Cap. Elles sont administrées localement par un conservateur des domaines qui est aussi consul honoraire de France (Gilbert Martineau de 1956 à 1987 puis son fils adoptif, Michel Dancoisne-Martineau (en), depuis 1987).

    Détention de Napoléon Ier

    Napoléon Ier, à la suite de sa défaite à la bataille de Waterloo, fut exilé et déporté par les Britanniques sur l'île Sainte-Hélène, où il débarqua en . L'arrivée de Napoléon entraîna une augmentation sensible de la population de l'île : près de 2 000 soldats et 500 marins de la flottille de guerre, ainsi que des officiels du gouvernement britannique, accompagnés de leur famille, sans oublier la petite colonie française qui vivait dans l'entourage de Napoléon. De plus, les Britanniques, craignant un débarquement de marins français pour libérer le prisonnier comme sur l'île d'Elbe, revendiquèrent l'île de l'Ascension — jusque-là inhabitée — pour y établir une garnison navale.

    Détenu à Longwood House à partir de décembre 1815, Napoléon mourut le . Le lendemain, le gouverneur de l'île, sir Hudson Lowe, bien qu'en perpétuel conflit avec son ancien prisonnier, vint en personne s'assurer de sa mort et déclara alors à son entourage : « Eh bien, Messieurs, c'était le plus grand ennemi de l'Angleterre et le mien aussi ; mais je lui pardonne tout. À la mort d'un si grand homme, on ne doit éprouver qu'une profonde douleur et de profonds regrets. »

    Conformément à ses dernières volontés, Napoléon fut inhumé le 9 mai près d'une source, dans la vallée du Géranium, dénommée depuis « vallée du Tombeau ». Le 27 mai, toute la colonie française quitta l'île. Dix-neuf ans après la mort de Napoléon, le roi Louis-Philippe put obtenir du Royaume-Uni la restitution des cendres de l’empereur. L'exhumation du corps de Napoléon eut lieu le , puis il fut rapatrié en France et inhumé aux Invalides, à Paris.

    À partir de 1854, l'empereur Napoléon III négocia avec le gouvernement britannique l'achat – pour la somme de 178 565 francs-or[3] – de Longwood House et de la vallée du Tombeau, qui devinrent propriétés françaises en 1857[4], sous le nom de « Domaines français de Sainte-Hélène » et gérées depuis l’année suivante par le ministère des Affaires étrangères. Le pavillon des Briars, première demeure de l'empereur sur l'île, fut adjoint au domaine en 1959, lorsque sa dernière propriétaire en fit don à la France.

    Liste des conservateurs des domaines

    • Gauthier de Rougemont, vétéran de l'Empire, conservateur de 1858 à 1867[5].
    • Jean-Claude Mareschal, garde du génie, conservateur de 1867 à 1877[5].
    • Lucien Morilleau (1835-1907), sergent-major du génie, conservateur de 1877 à 1907[5].
    • Henri Roger, conservateur de 1907 à 1917[5].
    • Georges Colin (1883-1962), adjudant du génie, conservateur de 1917 à 1945[5].
    • Georges Peugeot, conservateur de 1945 à 1956[5].
    • Steven Strong, major en retraite de l'armée britannique, conservateur de 1956 à 1960[5].
    • Gilbert Martineau (1918-1995), officier de marine, conservateur de 1960 à 1987[5].
    • Michel Dancoisne-Martineau (en) (1965-), conservateur de 1987 à ce jour[5].

    Notes et références

    1. Dancoisne-Martineau (Michel), Maillard (Xavier) : « Autres domaines français en territoire étranger » (Journal du directeur des domaines nationaux à Sainte-Hélène, 2 janvier 2008 – domainesdefranceasaintehelene.blogspot.com / domfrance.helanta.sh )
    2. Un arrêté du 2 février 2004 qualifie ces domaines de « territoire britannique de Sainte-Hélène (domaines français) »
    3. Kauffmann (1997), p. 31.
    4. Domaines nationaux français à Sainte-Hélène (« Les domaines napoléoniens de l’île de Sainte-Hélène sont des propriétés françaises depuis 1857, administrées et entretenues par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères depuis 1858 »)
    5. Jacques Macé, Dictionnaire historique de Sainte-Hélène, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 544 p. (ISBN 979-10-210-1895-2)

    Annexes

    Bibliographie

    Liens externes

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