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Domaine des Treilles

Le domaine des Treilles est Ă  cheval sur les communes de Tourtour et Flayosc[1] , communes françaises situĂ©es dans le dĂ©partement du Var, en rĂ©gion française Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur, Ă  15 km au nord-ouest de Draguignan.

Domaine des Treilles
Domaine des Treilles
Présentation
Destination initiale
Habitation
Destination actuelle
Fondation culturelle
Architecte
Pierre Barbe en collaboration avec le peintre Chouchanik Seferian; Yves Nioré plasticien et architecte; Patrick Vallet architecte
Construction
XXe siècle
Propriétaire
Fondation
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Chemin des Treilles
Coordonnées
43° 34′ 19″ N, 6° 19′ 56″ E
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Il tire surtout sa renommée depuis la création de la « Fondation des Treilles », créée par Anne Gruner Schlumberger, fondation qui œuvre au développement international des sciences, des lettres et des arts.

Présentation du site

Le Label « Patrimoine du XXe siècle » a été attribué au Domaine des Treilles[2] (Label remplacé en 2016 par le dispositif « Architecture contemporaine remarquable ») par la Commission régionale du patrimoine et des sites du .

Ses éléments principaux ont fait l'objet d'une inscription sur Inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du , est situé en secteur Amh[1].

Sur la commune de Tourtour[3] la superficie du sous-secteur de la zone A : « secteur Amh » (secteur Agricole Monument Historique) avoisine ainsi 90 hectares. Son pĂ©rimètre de protection de 500 m[4] recouvrant les communes de Tourtour et de Flayosc[5] - [6].

Sur la commune de Flayosc[7], le plan d'occupation des sols (POS), document d’urbanisme antĂ©rieur, classait en zone d’urbanisation future (environ 150 hectares) le domaine des Treilles. Ce classement a Ă©tĂ© jugĂ© inappropriĂ© lors de l'instruction du plan local d'urbanisme (PLU) du fait de l’absence de projet abouti et surtout d’équipements et de rĂ©seaux (eau potable notamment, mais avec projet d'un nouveau forage)[8].

Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) émet toutefois l’idée de développer, dans le futur, un projet à caractère touristique[9]. Le PLU devra alors faire l’objet d’une procédure de modification / révision ou de mise en compatibilité avec ce futur projet traduit en Orientation d’Aménagement et de Programmation. Le classement en zone d’urbanisation future a de ce fait été abandonné car les terres ont une vocation agricole et / ou naturelle[10].

GĂ©ologie et relief

Des espaces arborés, parfois totalement reconstitués, dans un espace paysagé.
Pont roman et la rivière "Florièye" qui longe le site de l'ancienne abbaye cistercienne Sainte-Marie-de-Florièyes

L'ensemble bâti et paysager, dont les travaux se sont Ă©chelonnĂ©s de 1960 Ă  1980, se trouve Ă  une altitude moyenne de 600 m et s'Ă©tend sur près de 300 hectares.

Le domaine est composé de parcelles agricoles (vignes, oliviers en restanques, amandiers, lavandin)... et de vastes espaces paysagés (forêts et végétation libre, chênes verts, pin blanc de Provence ou pins d'Alep et pin sylvestre[11]).

Hydrographie et les eaux souterraines

  • La rivière Florieye[12] - [13]. Ă€ deux kilomètres Ă  l’est du village de Tourtour naĂ®t la Florieye au lieu-dit Fonfiguière. Elle prend sa source Ă  Saint-Pierre de Tourtour, Saint-Pierre et Fonfiguière :
    • Cette rivière passe sous un pont mĂ©diĂ©val près des ruines de l’abbaye de Florièye sur la commune de Tourtour et conflue vers l’Argens 26 km plus loin sous le domaine de Saint-Martin de taradeau.

Une étude géologique et hydrogéologique du Domaine des Treilles a été réalisée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en 1974[14].

Le Schéma directeur de gestion des eaux pluviales (SDGEP)[15] de la commune de Flayosc fournit par ailleurs de précieuses informations sur l'hydrologie du secteur de Florièyes[16].

Des recherches d’une nouvelle ressource en eau par forage ont par ailleurs été réalisées par Mr Tennevin Guillaume, Géologue, Hydrogéologue[17].

La fondation des Treilles

La Fondation des Treilles abrite la collection d’art du XXe siècle formée par Anne Gruner Schlumberger, mécène passionnée par l’œuvre de Victor Brauner, Max Ernst et Takis[18].

Historique

Afin d'accueillir et hĂ©berger les hĂ´tes de la Fondation, Anne Gruner Schlumberger (1905-1993), fille aĂ®nĂ©e de Conrad Schlumberger, a entrepris, entre 1960 et 1980, de rĂ©nover et amĂ©nager, sous la direction de l’architecte Pierre Barbe et du paysagiste Henri Fisch[19], le domaine des Treilles, de 300 hectares qui donnera par la suite son nom Ă  la fondation avec ses bâtiments et des structures dans un style provençal parfaitement intĂ©grĂ© Ă  l'environnement naturel.

Des bâtiments et structures dans un style provençal parfaitement intégré à l'environnement naturel.

Elle entendait ainsi « offrir un lieu de rencontres où créateurs et chercheurs se retrouvent » avec l’œuvre des générations précédentes de sa famille.

Après l'acquisition des premières maisons en 1960 elle a demandé à Pierre Barbe de les restaurer. De 1960 à 1963 sont ainsi restaurées : la maison du hangar (aujourd'hui bureaux administratifs et hangar des véhicules incendie), celle du gardien et la maison Gisclard[20].

Le grand mas du domaine se trouvait alors en ruine : il est reconstruit de 1965 à 1968 sous le nom de « grande maison » et abrite une bibliothèque[20]. Trois autres maisons sont reconstruites : Moussu, l'Ammonite, la Maison des enfants et des jeux (plus tard, la « Petite Maison »)[20].

Entre 1968 et 1970 est construite Barjeantane, qui abrite aujourd'hui le « Centre Jean Schlumberger ».

Les trois dernières maisons dessinées par Pierre Barbe sont édifiées de 1978 à 1981 : la maison de Fonction, la maison d'Amis et l'Atelier[20].

C'est Yves Nioré qui reprend le flambeau en construisant la maison des Chênes et le Pertus (1982 - 1985)[20] ainsi que Chouchanik Seferian qui construit les maisons de l'Informatique (désormais maisons des Sondes en raison de l'installation en 1986 du jardin des Sondes de Vassilakis Panayotis Takis) et de Lou Pra (conçue par l’architecte Patrick Vallet)[20].

La propriétaire commande à des artistes des sculptures qui concourent à cette œuvre totale. Ont ainsi travaillé Max Ernst, Henri Laurens, François-Xavier Lalanne, Vassilakis Takis[21] - [22], etc.

Certaines parties du domaine sont inscrites sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[23].

Le site d'Arquinaut

Site Arquinaut, vestiges du castrum d'Arquinaud - Intérieur de l'église Sainte Croix

Les recherches effectuées par Guy Désirat ont mis en évidence une occupation suivie qui va de l'époque protohistorique : Âge du Bronze final, premier Âge du Fer, gallo romaine et médiévale[24]

Les sites, dégagés lors des fouilles de qui ont suivi les prospections archéologiques d'André Taxil[25], ont d'ailleurs recélé des vestiges et des habitats témoins des diverses occupations humaines[26] qui ajoutent une valeur historique, documentaire et archéologique à la qualité exceptionnelle de l'ensemble architectural paysager et artistique.

Le dégagement du site archéologique de Calamantran[27] a mis en évidence les occupations humaines successives de ce lieu. Arquinaut est matérialisé par l’oppidum de Calamantran, l’habitat médiéval ayant succédé à celui de l’âge du Fer.

Selon le Service régional de l'inventaire, la première abbaye cistercienne aurait peut-être été fondée sur le territoire d'Arquinaut. Au XIXe siècle, la chapelle Notre-Dame-de-Florièye était parfois appelée "Notre Dame d'Arquinaut", peut-être en référence au site situé sur la colline de Calamantran au sein du Domaine des Treilles[28] - [29] - [30].

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. « Domaine des Treilles (également sur commune de Flayosc) », notice no PA83000021, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Tourtour-Flayosc : Domaine des Treilles
  3. Tourtour C 323, 332, 577, 584 à 599, 604, 605, 606 à 610, 708 à 716, 722, 723, 744 à 752, 793, 824 à 826, 832, 837, 838, 840 à 842, 845, 846, 849 à 851, 856, 858, 859, 986 à 991, 993 à 998) : inscription par arrêté du 17 juillet 2009
  4. Atlas des patrimoines: Tourtour et Flayosc : Les Treilles; La Basse Vaure; Les Mandins
  5. Plan Local d’Urbanisme. Document no 1 : Rapport de présentation comprenant une évaluation environnementale et une évaluation des incidences Natura 2000
  6. 5.10 Solutions alternatives écartées et projets non retenus 5.10.1Zonage « à urbaniser » du domaine des Treilles, p. 158-185
  7. Références cadastrales A 17 à 19, 26 à 38, 64
  8. Ressources en eau : recherches Ă  mener aux Basses Treilles ?, pages 11 et 23
  9. Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) de Flayosc
  10. PLU Flayosc : 5.10 Solutions alternatives écartées et projets non retenus
  11. Tourtour-Flayosc - Domaine des Treilles
  12. Le bassin versant de la Florièye draine une superficie d'environ 96 km2. Le point culminant du bassin versant est à une altitude de 858 m NGF tandis que l’exutoire se situe à 48 m NGF
  13. 3.2.2. Principaux sous bassins versants situés dans la zone d’étude : 3.2.2.1. La Florièye
  14. Étude géologique et hydrogéologique du Domaine des Treilles, BRGM,
  15. Le zonage pluvial : Note de synthèse
  16. Schéma de Gestion des Eaux Pluviales : 4.1. Hydrologie; 7.4.3. La Florièye et ses affluents
  17. Recherches d’une nouvelle ressource en eau par forage par Mr Tennevin Guillaume, Géologue, Hydrogéologue. Références 2000-2016] : * H2EA (G.Tennevin), octobre 2006. * H2EA (G.Tennevin), décembre 2005. Recherche d’une nouvelle ressource en eau par forage. Étude hydrogéologique pour l’implantation de forages de reconnaissance dans l’aquifère karstique et fissural muschelkalk au lieu-dit « Les Treilles ». Rapport inédit, commune de Flayosc (83), p.9
  18. La Grande Maison d’Anne Gruner Schlumberger
  19. Henri Fisch, repères biographiques, p.27
  20. Constructions du domaine
  21. TAKIS, Vassilakis
  22. Galerie Lelong : biographie Vassilakis Takis
  23. Notice no PA83000021, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. Guy Désirat, Tourtour, Monographie et Vie quotidienne, Nice, Serre Éditeur, Collection Les régionales, , 335 p. (ISBN 2-86410-269-2, ISSN 0248-353X)
    Archéologie, VII-Le castrum d'Arquinaud - Sainte Croix, pp. 187 à 192 (L'origine toponymique, Historique, Les recherches archéologiques)
  25. Préhistorien au Centre de documentation archéologique du Var
  26. Anne Gruner Schlumberger, Les treilles, Histoire naturelle et humaine d’un dessein, Fribourg (Suisse), Fondation éducation et recherches pour les Treilles à Tourtour (Var), et réalisé par les Services de l’Office du livre à Fribourg, , 263 p.
    Pages 22-23 : Temps géologique, L’évolution morphologique quaternaire et actuelle, par Jean Nicod ; Pages 26 à 33 :Temps de l’homme par Raymond Boyer
  27. Un habitat médiéval inédit : Arquinaut (Commune de Tourtour, Var). Travaux d'approche, par Raymond Boiyer et Guy Désirat
  28. Notice no IA83001293, base Mérimée, ministère français de la Culture Bourg castral d'Arquinaut Lieu-dit Calamantran. Dans les cadastres de 1816 et de 1791, l'ancien castrum fait partie du domaine de Florièyes
  29. Raymond Boyer et Guy Desirat (Fascicule 141, Tome 35), Un habitat médiéval inédit : Arquinaut (commune de Tourtour, Var). Travaux d’approche, Fédération historique de Provence, (lire en ligne)]
  30. Calamantran ; Arquinault ; Les Treilles, Vue aérienne du site
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