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Domaine de l'Abrègement

Le domaine de l'Abrègement est situé dans la commune de Bioussac, en Charente.

Domaine de l'Abrègement
Image illustrative de l’article Domaine de l'Abrègement
Le château
Nom local L'Abrègement
PĂ©riode ou style NĂ©o-classique
Architecte Paul Abadie
Début construction XVIIIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Propriétaire initial Guy de La Rochefoucauld
Propriétaire actuel famille d'Hémery
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2014)[1]
CoordonnĂ©es 46° 01′ 42″ nord, 0° 16′ 48″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion historique Angoumois
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente
Commune Bioussac
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Domaine de l'Abrègement
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Domaine de l'Abrègement

Historique

Situé à environ 400 mètres au sud-est du bourg de Bioussac, l'Abrègement est un ancien fief qui n'a été transmis jusqu'à aujourd'hui exclusivement que de père en fils ou en fille[3]. Son nom viendrait de ce que c'était un lieu d'hébergement sur une route de Saint-Jacques-de-Compostelle[4].

Il a d'abord appartenu au XIVe siècle aux La Rochefoucauld, puis aux Saint-Amand (seigneurs du Châtelard et de Saint-Front), et aux Desmier, seigneurs de Chenon.

En 1555, Jacquette Desmier se maria avec Perceval de Volvire ou Voluyre, guidon de la compagnie du marquis de Ruffec et de la famille de ce dernier. En 1579, leur fille Anne épousa Guillaume Massacré, descendant d'une famille originaire de Normandie qui s'était établie dans le Périgord. En 1750, le dernier Massacré eut une fille unique qui épousa Olivier-Mathurin d'Hémery, chevalier, seigneur de Cerné. Cette famille originaire d'Ile-de-France s'établit dans le Poitou à la fin du XVIIe siècle. François d'Hémery (1752-1828) compta parmi les personnages influents du département de la Charente né à la Révolution, comme la plupart de ses descendants par la suite dont certains ont été maires de Bioussac ou conseillers généraux[3].

Olivier-Mathurin d'Hémery a reconstruit le château médiéval de son beau-père en 1750 et 1751 en une demeure du XVIIIe siècle. Le nouveau château possède deux avant-corps cantonnés de tours. Il ressemble un peu au château de la Martinière, situé non loin de là à Rom dans le Poitou et construit par son frère César d'Hémery.

Au milieu du XIXe siècle, l'aile Est a été entièrement refaite, une galerie a été ajoutée en avant du corps central, et une maison accolée à l'ouest construite sur les plans de l'architecte Paul Abadie. Une chapelle de style néo-gothique a aussi été ajoutée.

Le château appartient aujourd'hui à son descendant, William Anseau d’Hémery, né en 1988, qui a rénové le parc. Celui-ci, qui s'est agrandi depuis un plan de 1819, comporte arbres et potager. Il a particulièrement souffert lors de la tempête Martin de 1999 qui a balayé le Sud-Ouest, mais des artistes comme Andy Goldsworthy, Antony Gormley, Christian Lapie et Joel Shapiro ont utilisé des souches pour créer des sculptures contemporaines[5].

Architecture

Du château primitif ne sont conservées que des caves voûtées et quelques murs du corps principal.

Le château se compose d'un corps central de style classique et deux ailes latérales. Il comprend un décor de qualité, dont certaines cheminées en marbre du XVIIIe siècle, parquets et boiseries. La chapelle de style néo-gothique est carrelée et possède aussi de beaux vitraux[5].

Le domaine avec son château est inscrit monument historique le [1].

Le domaine est ouvert au public en été ou sur rendez-vous.

Jardins

Les jardins et le potager ont été dessinés par le paysagiste Philippe Dubreuil en collaboration avec Elizabeth d’Hémery.

Le parc comprend un arboretum avec des arbres remarquables comme des cèdres et séquoias. Le jardin possède légumes et fleurs vivaces, ainsi qu'une tonnelle de gourdes. Un amphithéâtre de verdure complète le parc ainsi qu'un petit ruisseau. Le tout est agrémenté des sculpures modernes (voir ci-dessus).

Le domaine est classé jardin remarquable depuis 2009[6]. Il figure parmi les quatre du département.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (rĂ©impr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, prĂ©sentation en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & MĂ©dias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, prĂ©sentation en ligne)

Liens externes

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