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Dolmens du Bois Neuf

Les dolmens du Bois Neuf sont un groupe de trois dolmens situé à Marsac dans le département français de la Creuse.

Dolmens du Bois Neuf
Présentation
Type Dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Fouille 1996-1999
Caractéristiques
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 07′ 21″ nord, 1° 34′ 47″ est
Pays France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Creuse
Commune Marsac
GĂ©olocalisation sur la carte : Creuse
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Dolmens du Bois Neuf
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Dolmens du Bois Neuf
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmens du Bois Neuf

Historique

Le dolmen n°2 est dĂ©crit par Georges Janicaud en 1929. En 1994, le dolmen subit une fouille clandestine. Le dĂ©frichement de la parcelle permet de dĂ©couvrir un deuxième dolmen (dolmen n°1)[1] Ă  environ 40 m plus au sud. Le troisième dolmen, situĂ© Ă  environ 150 m au nord, n'est signalĂ© que plus tardivement et a fait l'objet de quatre campagnes de fouilles et d'une restauration entre 1996 et 1999[2].

Dolmen n°1

Quand l'édifice fut découvert, il était totalement ruiné et les quelques éléments retrouvés furent jetés dans des fosses d'extraction de tuf situées à proximité[1].

Dolmen n°2

Selon la description de Georges Janicaud, la table de couverture, dĂ©sormais renversĂ©e, Ă©tait constituĂ©e d'une dalle de granite Ă  peu près rectangulaire, aux angles arrondis, de 2,90 m de longueur et m de largeur, avec une face intĂ©rieure très plane et une face extĂ©rieure bombĂ©e, d'une Ă©paisseur maximale de 0,60 m. Quatre orthostates encore dressĂ©s en place et des fragments d'au moins deux autres Ă©taient encore visibles[3].

La fouille des déblais en 1995 a livré une armature de flèche à tranchant transversal, un éclat de jaspe et un éclat de silex[1].

Dolmen n°3

Architecture

Le dolmen fut Ă©difiĂ© sur une lĂ©gère pente dont le sol est constituĂ© d'une arène granitique. La table de couverture mesure 2,40 m de longueur au maximum pour 1,30 Ă  1,40 m de large. Elle recouvre une chambre funĂ©raire de m de longueur sur m au plus large, piriforme, dĂ©limitĂ©e Ă  l'origine par neuf Ă  dix orthostates lĂ©gèrement inclinĂ©s vers l'intĂ©rieur, cette inclinaison semblant volontaire et non le rĂ©sultat d'un affaissement naturel, permettant d'utiliser une table de couverture plus petite que la surface au sol de la chambre. L'existence de trois autres piliers, dĂ©sormais disparus, est suggĂ©rĂ©e par la dĂ©couverte de leurs fosses de calage lors des fouilles. Le sol Ă©tait dallĂ© vers le fond de la chambre sur une surface de 1 Ă  1,20 m[1].

La chambre Ă©tait fermĂ©e par un bouchon constituĂ© de pierres entassĂ©es sur une surface en forme d'entonnoir distincte du cairn. Celui-ci sensiblement de forme circulaire, est un simple entassement de pierres sans recherche esthĂ©tique prĂ©cise type mur de parement[2]. Cinq fosses furent dĂ©couvertes autour du tumulus dont les deux plus grandes atteignent 1,50 m de profondeur. Elles pourraient correspondre aux carrières d'oĂą furent extraites les pierres en granite utilisĂ©es pour la construction du cairn[1].

Mobilier funéraire

L'acidité du sol n'a pas permis d'assurer la conservation d'éventuels ossements. La chambre avait été pillée à une époque inconnue mais un petit mobilier funéraire, constitué d'un matériel lithique en silex (quatre armatures de flèches à tranchant transversal, une lame, deux grattoirs, divers petits éclats), d'un petit galet en hématite et de tessons de poterie en mauvais état fut retrouvé au niveau du dallage et entre les piliers. Les armatures de flèches ont été attribuées au Néolithique moyen, les lames en silex et la poterie pourraient appartenir au Néolithique final[1].

Des tessons de poterie attribués à l'Âge du bronze, un couteau rougi au feu et une hache polie, des fragments de meule et de nombreux charbons de bois ont été découverts dans les fosses périphériques. La datation au radiocarbone des charbons de bois correspond à une période comprise entre 804 et 468 av. J.-C.[1].

Essai d'interprétation

Selon Joussaume, l'étude des fosses permet d'identifier quatre phases successives. Le dolmen aurait été édifié dans une première phase, au Néolithique moyen puis abandonné, dans un second temps, au Néolithique récent. Dans une troisième phase, au Néolithique final, les fosses furent partiellement recreusées et des poteaux en bois y furent dressés pour soutenir le cairn. L'ensemble fut accompagné de dépôts funéraires (poignards en silex, pointes de flèches à ailerons et pédoncules, poteries) et l'entrée du dolmen fut comblée avec un bouchon de pierres. Dans une dernière phase, les poteaux de bois ont été incendiés, peut-être volontairement. Au début de l'âge du fer, une population s'installe près du cairn[2].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Georges Janicaud, « MĂ©langes archĂ©ologiques », MĂ©moires de la sociĂ©tĂ© des sciences naturelles et archĂ©ologiques de la Creuse, vol. 24, nos 3-4,‎ , p. 335. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Roger Joussaume, Pierrick FouĂ©rĂ©, Roger CrĂ©dot et Jacques Roger, « Dolmens des Quatre Routes et de Bois Neuf III Ă  Marsac (Creuse) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 99, no 1,‎ , p. 49-80 (DOI 10.3406/bspf.2002.12606, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Roger Joussaume, Palets et minches de Gargantua : MĂ©galithisme dans le Centre-Ouest de la France, Association des Publications Chauvinoises, , 388 p. (ISBN 979-1090534391), p. 269-270. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Voir aussi

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