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Dolmen de la Grotte aux FĂ©es

Le dolmen de la Grotte aux Fées ou dolmen de Saint-Antoine-du-Rocher ou encore dolmen de Mettray est un monument mégalithique situé sur la commune française de Saint-Antoine-du-Rocher dans le département d'Indre-et-Loire.

Dolmen de la Grotte aux FĂ©es
Dolmen de Saint-Antoine-du-Rocher
Dolmen de Mettray
Dolmen de la Grotte aux FĂ©es
Présentation
Type
Propriétaire
commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Moulin de Réchaussé
Coordonnées
47° 27′ 46″ N, 0° 39′ 01″ E
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Localisation sur la carte du Centre-Val de Loire
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Localisation sur la carte de l’Indre-et-Loire
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La presque totalitĂ© des pierres de dolmen qui mesure 11 Ă— 4,50 Ă— 3 m sont encore en place ; le mĂ©galithe est classĂ© au titre des monuments historiques par arrĂŞtĂ© du .

Localisation et description

Le dolmen se situe au lieu-dit le « Moulin de RĂ©chaussĂ© Â», au sud de la commune, en limite de Mettray, ce qui explique son appellation courante de dolmen de Mettray[1]. Il est Ă©rigĂ© sur le replat d'une pente descendant vers la vallĂ©e de la Choisille Ă  l'est.

Plan schématique du dolmen.

Le dolmen mesure 11 m de long sur 4,50 m de large[2] et m de haut. La chambre est dĂ©limitĂ©e par une dalle de chevet et trois orthostates de chaque cĂ´tĂ©. L'ensemble est recouvert par trois tables de couverture ; celle du centre est très Ă©paisse et son poids dĂ©passerait 40, voire 60 t. Ă€ l'exception de cette grand table centrale en poudingue, les autres Ă©lĂ©ments du dolmen sont en grès blanc Ă©ocène[1].

IntĂ©rieurement, un autre bloc, implantĂ© en travers du dolmen, dĂ©limite une chambre mesurant 10 Ă— 3 m et prĂ©cĂ©dĂ©e par un vestibule ; ce bloc a servi de polissoir[1] mais les traces de polissage furent dĂ©truites par vandalisme au milieu des annĂ©es 1960[3].

Ă€ l'origine, le dolmen Ă©tait probablement recouvert d'un tumulus mesurant 22 m de long sur 16 m de large.

Il est possible que le dolmen de la Grotte soit lié avec trois autres mégalithes disparus, un dolmen et deux menhirs situés à proximité, l'ensemble constituant ainsi un système mégalithique dont la Grotte aux Fées est l'élément principal[4].

Historique et protection

Entrée du dolmen.

Comme la plupart des autres mégalithes d'Indre-et-Loire, le dolmen de la Grotte aux Fées semble avoir été érigé entre 2500 et [5].

En 1865, la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique de Touraine se propose de fouiller le dolmen, mais l'Ă©tude n'est jamais mise en Ĺ“uvre[1]. La Grotte aux FĂ©es est l'objet de sondages en 1910. Des ossements[3], des silex polis dont une hache « d'importation Â»[6] et des fragments de poteries — certains sont ornementĂ©s de motifs simples — non datĂ©s sont alors rĂ©coltĂ©s mais semblent avoir Ă©tĂ© perdus depuis[7] - [8].

L'ensemble mégalithique est classé au titre des monuments historiques le et le site de la Grotte aux Fées a été inscrit par arrêté en 1943[9]. La commune de Saint-Antoine-du-Rocher est propriétaire du site.

Au milieu des années 1980, le dolmen est consolidé car les supports des dalles de couverture ont tendance à s'incliner vers l'intérieur ; en outre, des feux sont régulièrement allumés dans le dolmen, ce qui fragilise ses pierres[3].

LĂ©gendes et traditions

Trois fées (comme le nombre de dalles de couverture) auraient bâti le dolmen en une seule nuit. Si quelqu'un en déplace les pierres, elles reprennent leur place dans la nuit-même et le responsable risque de mourir dans l'année. Une autre tradition veut que les fées aient élu domicile à l'intérieur du dolmen[10].

Notes et références

  1. Cordier 1963, p. 71.
  2. Frédéric Lontcho, Dolmens et menhirs de France, Lacapelle-Marival, Editions Archéologie Nouvelle, coll. « Archéologie Vivante », , 216 p. (ISBN 979-10-91458-09-2), p. 182.
  3. Couderc 1987, p. 686.
  4. Cordier 1963, p. 75.
  5. Pierre Audin, « Les temps préhistoriques », dans Claude Croubois (dir.), L'Indre-et-Loire : la Touraine, des origines à nos jours, Saint-Jean-d'Angély, Bordessoules, coll. « L'Histoire par les documents », , 470 p. (ISBN 2-9035-0040-1), p. 33.
  6. Couderc 1987, p. 688.
  7. Jacques Boyer, « Sorties et excursions de l'année 2018 », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. LXIV,‎ , p. 305 (ISSN 1153-2521).
  8. Cordier 1963, p. 74.
  9. Notice no PA00098055, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Jacques Féneant et Maryse Leveel, Le folklore de la Touraine : Dictionnaire des rites et des coutumes, Chambray-lès-Tours, CLD, , 466 p. (ISBN 2-8544-3179-0), p. 184.

Voir aussi

Bibliographie

  • GĂ©rard Cordier, Inventaire des mĂ©galithes de la France, vol. 1-1 : Indre et Loire, Gallia prĂ©histoire. SupplĂ©ments, , 132 et XXXVIII p. (lire en ligne), p. 71-76.
  • Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7).
  • Joseph Gaurichon, « Époque mĂ©galithique - Étude technique de l'allĂ©e couverte de Saint-Antoine-du-Rocher (Grotte des FĂ©es de Mettray), Indre-et-Loire », dans [Collectif], Congrès prĂ©historique de France, compte rendu de la VIe session, Tours, 1910, Paris et Le Mans, SociĂ©tĂ© prĂ©historique française et impr. Monnoyer, , 1203 p., p. 639-682.

Articles connexes

Liens externes

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