Djamila Sahraoui
Djamila Sahraoui (en arabe : ŰŹÙ ÙÙŰ© ۧÙŰłŰ۱ۧÙÙ), nĂ©e Ă Tazmalt en 1950, est une rĂ©alisatrice et scĂ©nariste algĂ©rienne, connue pour ses documentaires et primĂ©e pour ses films de fiction, consacrĂ©s en grande partie Ă son pays natal.
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Biographie
NĂ©e en AlgĂ©rie en 1950, elle mĂšne des Ă©tudes de lettres Ă Alger. Dans les annĂ©es 1970, Djamila Sahraoui continue ensuite par une formation au sein de lâInstitut des hautes Ă©tudes cinĂ©matographiques (IDHEC), section rĂ©alisation et montage, sâinstallant Ă Paris. Un premier court-mĂ©trage, de fiction, est diffusĂ© en 1980 : Houria[1] - [2].
Mais ce sont surtout ses courts-mĂ©trages documentaires, rĂ©alisĂ©s dans les annĂ©es 1990 qui lui valent dâĂȘtre remarquĂ©e : PrĂ©nom Marianne en 1992 [3], puis, sur la guerre d'indĂ©pendance algĂ©rienne, Avoir 2000 ans dans les AurĂšs en 1990, et La moitiĂ© du ciel d'Allah en 1996, consacrĂ© Ă la participation des femmes Ă cette lutte[4] - [5] - [6].
En 1997, Ă la suite de lâaccueil rencontrĂ© par ses documentaires, elle est retenue comme laurĂ©ate de la Villa MĂ©dicis hors les murs[7]. D'autres documentaires suivent, plus intimistes et consacrĂ©s aux difficultĂ©s des jeunes dans la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne, notamment AlgĂ©rie, la vie quand mĂȘme, sorti en 1999[8] - [9] - [10], AlgĂ©rie, la vie toujours, sorti en 2001[11] - [12], et Et les arbres poussent en Kabylie, sorti en 2003[13].
Ă partir de 2006, elle aborde par des longs-mĂ©trages de fiction la guerre civile algĂ©rienne entre le pouvoir et des groupes islamiques. Le premier film prĂ©sentĂ© est Barakat !, consacrĂ© Ă l'amitiĂ© entre deux femmes de gĂ©nĂ©rations diffĂ©rentes et Ă leurs regards divergents sur les Ă©vĂ©nements[14]. Barakat ! est rĂ©compensĂ© au total par plus de onze prix dans divers festivals. Il reçoit notamment trois prix (meilleure premiĂšre Ćuvre, meilleur scĂ©nario, meilleure musique) au Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou (FESPACO) de 2007. Il dĂ©croche Ă©galement le prix du meilleur film arabe Ă la 30e Ă©dition du Festival international de cinĂ©ma du Caire, le prix du meilleur film arabe au festival international du film de DubaĂŻ, et celui du meilleur film africain au 16e Festival du cinĂ©ma d'Afrique, d'Asie et d'AmĂ©rique latine de Milan[1]. Son second long mĂ©trage de fiction, intitulĂ© Yema (ma mĂšre, en arabe) fait sa premiĂšre mondiale au festival de Venise de 2012. Il est consacrĂ© Ă une mĂšre dont les deux enfants sont des deux bords opposĂ©s dans cette guerre civile[15] - [16]. Il obtient une douzaine de prix dans diffĂ©rents festivals, et notamment le Prix de la Critique (FIPRESCI Award) au festival international du film de DubaĂŻ 2012, et lâĂtalon dâArgent au Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou (FESPACO) de 2013. Elle y tient le premier rĂŽle, une interprĂ©tation qui lui vaut le prix de la meilleure actrice au festival du film francophone de Namur, et aussi une mention spĂ©ciale au FESPACO de 2013[1].
Filmographie
Court-métrage de fiction
- 1980 â Houria, 26 min.
Documentaires
- 1990 - Avoir 2000 ans dans les AurĂšs, 26 min.
- 1992 - Prénom Marianne, 26 min.
- 1995 - La moitié du ciel d'Allah, 52 min.
- 1999 - AlgĂ©rie, la vie quand mĂȘme, 52 min.
- 2000 â OpĂ©ration TĂ©lĂ©-citĂ©s, 26 min.
- 2001 - Algérie, la vie toujours, 53 min.
- 2003 - Et les arbres poussent en Kabylie, 85 min.
Références
Voir aussi
Bibliographie
- RĂ©daction le Monde, « PrĂ©nom Marianne : France2, 23 h 30 Madame la France », Le Monde,â (lire en ligne).
- Catherine Bedarida, « LâAlgĂ©rie au fĂ©minin », Le Monde,â (lire en ligne).
- Catherine Bedarida, « Djamila Sahraoui », Le Monde,â (lire en ligne).
- Daniel Psenny, « La moitiĂ© du ciel d'Allah », Le Monde,â (lire en ligne).
- Christine Rigollet, « AlgĂ©rie, la vie quand mĂȘme. », Le Point,â (lire en ligne).
- Catherine Bedarida, « Avoir vingt ans en Kabylie », Le Monde,â (lire en ligne).
- Emmanuel Poncet, « Peur, moi? Tu parles! «AlgĂ©rie, la vie quand mĂȘme», documentaire, Arte, 20 h 45. », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- Bouziane Daoudi, « Kabylie inĂ©dite », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- Catherine Humblot, « Lettres de Kabylie », Le Monde,â (lire en ligne).
- Martine Delahaye, « Et les arbres poussent en Kabylie », Le Monde,â (lire en ligne).
- (en) Rebecca Hillauer, Encyclopedia of Arab Women Filmmakers, American Univ in Cairo Press, (lire en ligne), p. 316-318.
- Nicola Bauche, « AlgĂ©riennes plein champ », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- Renaud de Rochebrune, « Djamila Sahraoui : La violence de l'AlgĂ©rie m'habite », Jeune Afrique,â (lire en ligne).
- AFP, « Fespaco: un film algĂ©rien sur l'islam radical ouvre la compĂ©tition », Le Point,â (lire en ligne).
- Sandrine Marques, « "Yema" : en AlgĂ©rie, la vie malgrĂ© tout », Le Monde,â (lire en ligne).
- Patricia CaillĂ©, BĂ©atrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des crĂ©atrices, Ăditions des femmes, , « Sahraoui, Djamila [Tazmalt 1950] », p. 3804.
Webographie
- (en) Djamila Sahraoui sur lâInternet Movie Database
- « Djamila SAHRAOUI. Biographie », sur Africultures.