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Dix jours de Brescia

Les dix jours de Brescia désigne un mouvement de révolte populaire contre l'oppression autrichienne qui a eu lieu du 23 mars (jour de la défaite des Piémontais à la Bataille de Novare) au 1er avril 1849. Le courage montré par les insurgés dans la lutte a valu à la ville de Brescia le titre de « Lionne de l'Italie ».

Dix jours de Brescia
Description de cette image, également commentée ci-après
La difesa di Porta Torrelunga, Brescia, Museo del Risorgimento par Faustino Joli (1814-1876)
Informations générales
Date 23 mars - 1er avril 1849
Lieu Brescia, royaume lombard-vénitien
Issue Victoire autrichienne
Belligérants
Monarchie de Habsbourg Monarchie de Habsbourg Insurgés de Brescia
Commandants
Julius Jacob von Haynau Johan NugentTito Speri
Pietro Boifava
Forces en présence
650 hommes de la Garnison, 6 500 soldats autrichiens en renfort.350 hommes hors de la citĂ©
1 200 Ă  l'intĂ©rieur
Pertes
500 morts
500 blessés
600 morts
1 200 blessĂ©s

Première guerre d'indépendance italienne

Batailles

Prémices

Entre 18 et , à la suite des cinq journées de Milan, certaines villes de Lombardie (Côme et Bergame en particulier) se révoltent contre les garnisons autrichiennes forçant le maréchal Joseph Radetzky à la retraite. Après la libération de ces villes, le Royaume de Sardaigne déclare la guerre à l'Empire d'Autriche. Le , Charles-Albert lance un assaut sur les positions de l'armée autrichienne du maréchal Radetzky, le long des murs de Vérone lors de la Bataille de Sainte-Lucie (it). La signature de l'armistice Salasco oblige l'armée piémontaise à évacuer la Lombardie et Milan ; des milliers de réfugiés fuient vers le Piémont et dans le Tessin.

Le le Royaume de Sardaigne dĂ©nonce l'armistice. Radetzky Ă©vacue ses troupes de la plupart des provinces, laissant dans le château de Brescia (it) une garnison de 300 soldats, mais bien fortifiĂ©e et très bien Ă©quipĂ© en l'artillerie.

Le climat est similaire à celui de l'année précédente, bien que la plupart des insurgés soient des expatriés du Piémont ou de l'étranger. Dans la confusion générale, la municipalité reprend l'insurrection, bientôt rejoints par un comité de défense formé par les compagnons de Mazzini. Des circonstances similaires ont lieu au même moment à Côme.

Insurrection

Le , les Autrichiens surprennent le Piémont par la grande victoire de la Bataille de Novare. La nouvelle se répand rapidement dans les provinces proches du Royaume de Sardaigne, les rebelles abandonnent et prennent le chemin de l'exil. À Brescia, cependant, les nouvelles arrivent quelques jours plus tard, et l'armée insurrectionnelle mène une longue et glorieuse bataille suivie par une répression commandée par Julius Jacob von Haynau.

Journée

  • 23 mars : L'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur est une amende imposĂ©e par le marĂ©chal Haynau en reprĂ©sailles Ă  une ancienne rĂ©volte.
  • 24 mars : rĂ©action instantanĂ©e des autrichiens sous le commandement du capitaine Leshke qui commencent Ă  bombarder la ville avec les canons de château. Leshke rĂ©ussit Ă  faire sortir des hommes du château dont deux courent Ă  Mantoue demander du renfort.
  • 25 mars : La ville organise les dĂ©fenses tandis que les autrichiens attendent les troupes de Mantoue sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Nugent.
  • 26 mars : Les 1 000 hommes du gĂ©nĂ©ral Nugent sont bloquĂ©s par des centaines d'insurgĂ©s dirigĂ©s par Tito Speri. Le comitĂ© de dĂ©fense envoie une dĂ©lĂ©gation de parlementaires Ă  Nugent qui rĂ©pond qu'il dĂ©sire entrer dans Brescia de grĂ© ou de force. Après cette entrevue, le peuple rassemblĂ© sur le porche du palais de la Loggia dĂ©cide Ă  l'unanimitĂ© de dĂ©fendre la ville jusqu'Ă  la dernière extrĂ©mitĂ©. Pendant ce temps, les canons du château continuent Ă  bombarder la ville.
  • 27 mars : Les bombardements endommagent la cathĂ©drale, le palais de la Loggia, le grand théâtre et de nombreuses maisons privĂ©es. Les Autrichiens se replient après avoir Ă©tĂ© repoussĂ© par Tito Speri Ă  la porte Torrelunga.
  • 28 mars : Le comitĂ© de dĂ©fense place plusieurs tireurs d'Ă©lite sur les collines dei Ronchi et dans la Tour du Pegol (it) pour atteindre les autrichiens restĂ©s au château. Le bataillon de Nugent assaille les brescians, Tito Speri est presque le seul Ă  pourvoir s'Ă©chapper.
  • 29 mars : La nouvelle de l'armistice de Novare parvient Ă  Brescia mais personne ne veut le croire. Les autrichiens reçoivent de nouveau renfort et continuent les bombardements, plusieurs bombes tombent sur l'hĂ´pital civil.
  • 30 mars : Les renforts de Haynau arrivent, la ville est maintenant complètement encerclĂ©e et sous les bombardements.
  • 31 mars : Haynau exige la reddition totale des rebelles Ă  midi sans retard et sans condition sous peine de dĂ©truire la ville. Les brescians refusent l'arrĂŞt des hostilitĂ©s. Ils reprennent les bombardements et les combats.
  • : Dernier jour de rĂ©sistance, d'autres renforts arrivent, les autrichiens commencent les pillages et les massacres.

Notes et références

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