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Dina BĂ©langer

Dina Bélanger, née le à Québec et morte le à Sillery, est une religieuse, pianiste et musicienne canadienne membre de la congrégation des religieuses de Jésus-Marie.

Dina BĂ©langer
Marie Sainte-CĂ©cile de Rome
Image illustrative de l’article Dina BĂ©langer
Bienheureuse, religieuse,
pianiste, musicienne, mystique
Naissance
Québec, Québec
DĂ©cĂšs
Sillery, Québec
Nom de naissance Marie-Marguerite-Dina-Adélaïde Bélanger
Nationalité Canadienne
BĂ©atification
par Jean-Paul II
VĂ©nĂ©rĂ© par Église catholique
FĂȘte 4 septembre

DĂšs l’enfance, elle se sent attirĂ©e par la vie religieuse, mais ses parents prĂ©fĂšrent qu’elle dĂ©veloppe ses talents musicaux. Finalement, elle choisit la vie contemplative et devient Marie Sainte-CĂ©cile de Rome.

Se sentant trĂšs proche de ThĂ©rĂšse de Lisieux qu’elle considĂšre comme un modĂšle, elle s’engage Ă  sa suite dans la «petite voie», qui consiste Ă  se prĂ©senter aussi petite que possible aux yeux de Dieu, afin de mieux percevoir sa prĂ©sence.

Comme ThĂ©rĂšse, elle est emportĂ©e par la tuberculose, moins de dix ans aprĂšs sa prise d’habit.

DĂ©clarĂ©e bienheureuse par le pape Jean-Paul II en 1993, elle est fĂȘtĂ©e le 4 septembre.

Biographie

Enfance

Dina BĂ©langer, naĂźt le Ă  QuĂ©bec, dans paroisse Saint-Roch, oĂč elle est baptisĂ©e le jour mĂȘme. Elle est la fille d'Octave, comptable, et de SĂ©raphia, mĂšre au foyer. Un fils naĂźtra l’annĂ©e suivante mais ne vivra que quelques mois. Ses parents reportent donc toute leur affection sur leur fille unique. DĂšs son plus jeune Ăąge, elle se rĂ©vĂšle douĂ©e pour la musique et apprend Ă  jouer du piano[1] - [2] - [3].

Elle effectue sa scolaritĂ© primaire auprĂšs des sƓurs de la CongrĂ©gation de Notre-Dame, et complĂ©mentaire Ă  l’école Jacques Cartier. Son caractĂšre pieux se rĂ©vĂšle et se confirme en elle. La vie religieuse l’attire dĂ©jĂ , et en 1911, ses parents l’inscrivent Ă  sa demande au couvent de Bellevue, oĂč elle souhaite complĂ©ter ses Ă©tudes[4].

Musicienne

Son cycle scolaire terminĂ©, elle rĂ©intĂšgre la maison familiale en 1913. Elle reprend ses Ă©tudes de piano encouragĂ©e par ses parents, qui voient plus en elle ses aptitudes musicales que son attirance pour la vie contemplative. Enfant obĂ©issante, elle accepte de se rendre Ă  New-York, de 1916 Ă  1918, pour Ă©tudier la composition et l’harmonie Ă  l’ l’Institute of Musical Art. Elle rĂ©side chez les Religieuses de JĂ©sus-Marie de la Church of Our Lady of Peace (en)[5].

N’étant pas anglophone, elle a des difficultĂ©s Ă  suivre les cours en anglais. De retour au QuĂ©bec, elle donne des concerts au profit d’Ɠuvres de charitĂ©, tout en continuant d’étudier l’harmonie[3] - [2].

À travers l’art musical, sa vocation religieuse, Ă©veillĂ©e dĂšs l’enfance, s’affirme au plus profond d’elle-mĂȘme. Elle vise toujours la perfection:

« Je voulais reconnaßtre en moi les talents divins. », écrit-t-elle dans son autobiographie[4].

Religieuse

En 1921, ĂągĂ©e de vingt-quatre ans, elle est admise comme novice chez les religieuses de JĂ©sus-Marie de Sillery. Lors de sa premiĂšre mission Ă  Saint-Michel-de-Bellechasse, oĂč elle enseigne le piano, elle ne pourra accomplir sa tĂąche que durant quelques semaines, ayant contractĂ© la scarlatine au contact d'une de ses Ă©lĂšves. Sa fiĂšvre persiste, et finalement le diagnostic mĂ©dical Ă©tablit qu'elle a contractĂ© la tuberculose[2] - [3].

Deux ans plus tard, en aoĂ»t 1923, elle fait sa profession religieuse, prononce ses premiers vƓux temporaires. Son nom en religion est Marie Sainte-CĂ©cile de Rome[2]. Elle prend ThĂ©rĂšse de Lisieux comme patronne et modĂšle, ignorant alors que l'annĂ©e suivante celle-ci sera canonisĂ©e par le pape Pie XI. Dina Ă©crit:

« Elle [ThérÚse] doit me conduire dans la voie de l'amour et de l'abandon, prendre soin du travail intérieur de mon ùme. (...) Par son intercession, elle m'a ouvert le jardin de la confiance. Alors j'ai goûté le vrai fruit de l'abandon. De plus, elle m'a fait avancer dans l'esprit d'enfance (...). Et toute son action, inutile de le dire, porte le cachet de l'amour[1]. »

L'on peut relever plusieurs points communs entre les deux religieuses: une attirance prĂ©coce pour la vie contemplative; le dĂ©sir dĂšs l’enfance, de devenir des saintes; toutes deux se sont senties investies d'une mission divine; l'une et l'autre avaient des dispositions artistiques, Dina pour la musique et la poĂ©sie, ThĂ©rĂšse pour la poĂ©sie et le thĂ©Ăątre; leurs vies sous le voile ont Ă©tĂ© trĂšs courtes, huit et neuf ans respectivement; elles ont Ă©crit leurs autobiographies Ă  la demande de leurs mĂšres supĂ©rieures; elles ont Ă©tĂ© emportĂ©es par la mĂȘme maladie[2].

En 1924 Dina-Marie Sainte-CĂ©cile ignore alors qu’il lui en reste moins de six Ă  vivre. Sa santĂ© est fragile. La tuberculose l’affaiblit de plus en plus, son Ă©tat ne s’amĂ©liore pas et elle doit souvent se faire soigner Ă  l’infirmerie[1].

Ses moments d’union mystique se multiplient. Ce n’est pas nouveau pour elle, car lorsqu’elle Ă©tait Ă©lĂšve Ă  la CongrĂ©gation de Notre-Dame, puis pensionnaire au couvent Bellevue, sa sensibilitĂ© religieuse lui avait dĂ©jĂ  fait ressentir des Ă©motions trĂšs fortes, des moments de communion trĂšs intenses. Sa vie est remplie de longues pĂ©riodes de mĂ©ditations profondes atteignant parfois l'extase. Ses instants d’intimitĂ© avec JĂ©sus, elle les raconte en toute simplicitĂ© Ă  sa supĂ©rieure. Celle-ci, Ă  la fois Ă©mue et Ă©merveillĂ©e, ne doutant pas de sa sincĂ©ritĂ©, lui demande d’écrire le rĂ©cit de sa vie et de ses expĂ©riences spirituelles[1] - [4]. 

Le , elle prononce ses vƓux perpĂ©tuels. Quelques mois plus tard, elle est admise une fois de plus Ă  l’infirmerie et n’en ressortira pas[4].

La tuberculose l’emporte à l'ñge de trente-deux ans, le , vers trois heures de l’aprùs-midi[1].

BĂ©atification

Le , elle est dĂ©clarĂ©e bienheureuse[6]par le pape Jean-Paul II. Elle est fĂȘtĂ©e le 4 septembre.

Postérité

La salle Dina-Bélanger du CollÚge Jésus-Marie de Sillery à Québec, et le CollÚge Dina-Bélanger de Saint-Michel-de-Bellechasse sont ainsi nommés en son honneur.

Une comĂ©die musicale portant sur la vie de la bienheureuse a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e dans le cadre des fĂȘtes du 400e anniversaire de QuĂ©bec et du 49e CongrĂšs eucharistique international Ă  QuĂ©bec en juin 2008.

La rue Dina-Bélanger a été nommée en son honneur, dans l'ancienne ville de Sillery, en 1986, maintenant présente dans la ville de Québec.

Citations

« Notre Seigneur, Homme-Dieu, me fit voir son CƓur adorable, dans l’Hostie sainte. Son CƓur et l’Hostie Ă©taient parfaitement unis, tellement l’un dans l’autre que je ne puis pas expliquer comment il m’était possible de les distinguer l’un de l’autre. De l’Hostie Ă©manait une immensitĂ© de rayons de lumiĂšre. De son CƓur jaillissait une immensitĂ© de flammes, lesquelles s’échappaient comme en torrents pressĂ©s. La trĂšs Sainte Vierge Ă©tait lĂ , si prĂšs de Notre Seigneur qu’elle Ă©tait comme absorbĂ©e par Lui, et pourtant, je la voyais distinctement de Lui
 Toutes les lumiĂšres de l’Hostie et toutes les flammes du CƓur de JĂ©sus passaient par le CƓur immaculĂ© de la trĂšs Sainte Vierge. »

— Marie Sainte-CĂ©cile de Rome (Dina BĂ©langer), Autobiographie et tĂ©moignages[7].

« Depuis quelques semaines, Notre-Seigneur se plaĂźt Ă  m’appeler : ‘’ma petite Moi-mĂȘme’’ [8] »

Galerie

  • La vie de Dina BĂ©langer - Marie Sainte-CĂ©cile-de-Rome en six dates.
  • 1902. Dina Ă  l'Ăąge de cinq ans, avec ses parents.
    1902. Dina Ă  l'Ăąge de cinq ans, avec ses parents.
  • 1907. Dina jour de sa premiĂšre communion, le 2 mai.
    1907. Dina jour de sa premiĂšre communion, le 2 mai.
  • 1912. Dina Ă©lĂšve au couvent de Bellevue Ă  QuĂ©bec.
    1912. Dina élÚve au couvent de Bellevue à Québec.
  • 1917. Dina avant un concert Ă  New-York.
    1917. Dina avant un concert Ă  New-York.
  • 1923. Le jour de sa profession religieuse, le 15 aoĂ»t. Son nom en religion est  Marie Sainte-CĂ©cile-de-Rome.
    1923. Le jour de sa profession religieuse, le 15 août. Son nom en religion est Marie Sainte-Cécile-de-Rome.
  • 1929. Marie Sainte-CĂ©cile-de-Rome, quelques heures avant sa mort, le 4 septembre.
    1929. Marie Sainte-CĂ©cile-de-Rome, quelques heures avant sa mort, le .

Bibliographie

  • Une religieuse de JĂ©sus-Marie — Vie abrĂ©gĂ©e — Marie Sainte-CĂ©cile de Rome, Dina BĂ©langer, 1897–1929, Couvent de JĂ©sus-Marie, 1932, 60 p..
  • Camille Roy, Marie Sainte-CĂ©cile de Rome (Dina BĂ©langer), religieuse de JĂ©sus-Marie (1897–1929), 1934.
  • Jacques Gauthier, Je donnerai de la joie, entretien avec Dina BĂ©langer, aoĂ»t 2019 (ISBN 9782353897759).

Notes et références

  1. « La bienheureuse Dina BĂ©langer sƓur Marie Sainte-CĂ©cile de Rome », (consultĂ© le ).
  2. Marie de Varax, Bienheureuse Dina BĂ©langer : Histoire d'un cƓur, Famille chrĂ©tienne n°2167 du 27 juillet au 2 aoĂ»t 2019, pp.23-25.
  3. (en) « Blessed Dina Bélanger:Jesus and I are One », sur catholicmagazine.news, (consulté le ).
  4. ConfĂ©rence des ÉvĂȘques catholiques du Canada, « Bienheureuse Dina BĂ©langer (1897-1929) » (consultĂ© le ).
  5. Centre Dina Bélanger à Québec, « Bienheureuse Dina Bélanger », sur jesus-marie.ca (consulté le ).
  6. Avant elle, plusieurs Québécoises ont été déclarées bienheureuses, mais elle est la premiÚre native de la ville de Québec.
  7. Marie Sainte-CĂ©cile de Rome (Dina BĂ©langer), religieuse de JĂ©sus-Marie (1897-1929) : Autobiographie et tĂ©moignages / Texte publiĂ© et annotĂ© par Dom LĂ©once Crenier ; prĂ©face de Mgr Camille Roy. Éditeur : Couvent de JĂ©sus-Marie, Sillery (1934) (QuĂ©bec) et L'Action catholique.
  8. Dans Une religieuse de JĂ©sus-Marie — Vie abrĂ©gĂ©e — Marie Sainte-CĂ©cile de Rome, 1932, citĂ© par Ananda Coomaraswamy, La Porte du Ciel, Éditions Dervy, 2008, note no 75, p.134, (ISBN 9782844543929).

Voir aussi

Liens externes

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