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Die Jakobsleiter

Die Jakobsleiter (d'après l'Échelle de Jacob biblique) est un oratorio inachevĂ© pour solistes, chĹ“urs et orchestre du compositeur Arnold Schoenberg qui marque sa transition d'un contexte esthĂ©tique de libre atonalitĂ©, vers la technique dodĂ©caphonique anticipĂ©e dans l'oratorio par l'usage d’hexacordes. Bien que restĂ©e inachevĂ©e, la pièce a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e pour une première Ă  l'ONU, par un ancien Ă©lève, Winfried Zillig, Ă  la requĂŞte de la veuve du compositeur, Gertrude Schoenberg.


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L'hexacorde en ostinato au violoncelle, ouvrant Die Jakobsleiter[1].

Histoire

L'histoire de la crĂ©ation de l'Ĺ“uvre s’étale sur quatre dĂ©cennies. Les premières traces de l'intention de l'Ĺ“uvre apparaissent dans la correspondance de Schoenberg[2] Ă  Alban Berg en 1911 – juste après la composition du quatuor, opus 10. Après avoir Ă©chouĂ© Ă  trouver un poète pour le livret, il le rĂ©dige lui-mĂŞme[2] en 1914-15 (publiĂ© en 1917) et entreprend l'Ă©criture de la musique en 1915 pour abandonner ce travail en 1926[3] â€“ Ă  l'Ă©poque de la SĂ©rĂ©nade op. 24. L'orchestration est reprise partiellement en 1944 et 1945, Schoenberg laissant 700 mesures Ă  sa mort[4].

Pour ce qui est du livret, Schoenberg s'inspire initialement de trois sources : Le Combat de Jacob de Strindberg, de Swedenborg et du Seraphita de Balzac. Marqué par les idées théosophiques, le musicien conçoit le texte est la manifestation de sa foi en la religion « sans contrainte d'organisation » (correspondance à Vassily Kandinsky, 1922)[2].

La pièce est remarquable pour son utilisation du développement en variation.

Le fragment restant — 160 mesures — a connu une Ă©dition partielle en 1958, et une crĂ©ation Ă  Vienne le par le chef d'orchestre Rafael KubelĂ­k[3]. Toutes les interprĂ©tations avant 1968 ont Ă©tĂ© des versions de concerts ; la crĂ©ation scĂ©nique a lieu aux États-Unis en 1968, Ă  l'OpĂ©ra de Santa Fe sur une mise en scène de Bodo Igesz ; repris en 1980. En 1968, une « version scĂ©nique » a Ă©tĂ© donnĂ©e – Ă©quivalente pour l'oratorio de ce que serait un opĂ©ra donnĂ© sur scène[3]. La partition est publiĂ© pour la première fois en 1974 par Belmont, l'Ă©diteur du compositeur[3].

W. Zillig a travaillé deux fois sur la partition, outre celle de 1961, il en donne une version révisée en 1981. Alain Poirier, conclut son analyse par ce jugement[2] : « L'Échelle de Jacob aurait probablement été l'œuvre expressionniste par excellence de son auteur, synthétisant l'ensemble de ses préoccupations […] Ce que l'on en connaît s'avère d'une rare qualité […] »

Enregistrements

Les enregistrements importants de l'Ĺ“uvre comprennent un disque Columbia records, oĂą dirige Robert Craft, et un autre avec Siegmund Nimsgern (Gabriel), Ian Partridge, Anthony Rolfe Johnson et Mady MesplĂ©, sous la direction de Pierre Boulez, datĂ© de 1982[5].

Bibliographie

  • François-RenĂ© Tranchefort (dir.), Guide de la musique sacrĂ©e et chorale, de 1750 Ă  nos jours, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 1176 p. (ISBN 2-213-02254-2, OCLC 55957611), p. 939.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Die Jakobsleiter » (voir la liste des auteurs).
  1. Arnold Whittall, The Cambridge Introduction to Serialism. Cambridge Introductions to Music, 2008, p. 23 New York, Cambridge University Press. (ISBN 978-0-521-68200-8).
  2. Tranchefort 1993, p. 939
  3. (de) « Arnold Schönberg Center: Die Jakobsleiter » (consulté le )
  4. Howard E. Smither, A History of the Oratorio: Vol. 4: The Oratorio in the Nineteenth and Twentieth Centuries, 2012 p. 678. (ISBN 9780807837788).
  5. (OCLC 10139185)

Liens externes

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