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Didier Lacroix

Didier Lacroix, né le à Toulouse, est un joueur et dirigeant français de rugby à XV. Il évolue au poste de troisième ligne aile au Stade toulousain et participe à l'hégémonie de ce club sur le rugby français dans les années 1990.

Didier Lacroix
Description de cette image, également commentée ci-après
Didier Lacroix en 2014.
Fiche d'identité
Naissance
Ă  Toulouse (France)
Taille 1,81 m (5′ 11″)
Poste Troisième ligne aile
Carrière en junior
PériodeÉquipe
1983-1990Stade toulousain
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
1990-2002Stade toulousain338 (?)[1]


Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe
2002-2008Stade toulousain (espoirs)

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.

Il est ensuite devenu homme d'affaires, PDG de À La Une de 1993 à 2017 et est le président du Stade toulousain depuis le . Il est également vice-président de la Ligue nationale de rugby depuis le .

Biographie

Jeunesse

À l’âge de six ans, les recruteurs du Stade toulousain lui ferment les portes du club de ses rêves, jugeant sa taille insuffisante. Il vit cet échec d’autant plus douloureusement que son frère aîné, lui, intègre le club. Il décide alors de jouer au football, notamment à Castelmaurou[2].

Il reste néanmoins passionné par le rugby. Jean, son père, est un des dirigeants du Stade toulousain. Et Michel, son frère, un des joueurs, dont Didier suit les rencontres tous les week-ends[2]. Alors qu'il est alors sur le point d’intégrer les cadets nationaux dirigés par Élie Baup, en 1983[3], il choisit de revenir vers le rugby et de retenter sa chance au Stade toulousain, et parvient cette fois à y entrer[2].

Carrière de joueur

Il s’impose en seulement quelques mois comme un joueur clé de son équipe, au point d’en devenir le capitaine. Ce statut ne le quittera plus dans les équipes de jeunes[2].

Il est décrit par ces coéquipiers et adversaires comme un joueur atypique, un vrai guerrier qui donnait son corps, avec un mental à toute épreuve[2].

Un homme de face, habillé d'un polo.
Guy Novès, ici en 2011, est l'entraîneur de Didier Lacroix au Stade toulousain de 1993 à 2002.

Il fait sa première apparition dans l'équipe première du Stade, en challenge Béguère contre Perpignan[2] en 1989-1990. Lors de la saison 1993-1994, il participe à tous les matchs de la saison mais il commence la finale contre Montferrand sur le banc[2]. Les Toulousains s'imposent 22 à 16, et il gagne ainsi son premier bouclier de Brennus.

La saison suivante, c'est bel et bien en titulaire qu'il foule la pelouse du Parc des Princes, associé en troisième ligne à Régis Sonnes et Albert Cigagna, pour une finale d’une rare intensité remportée haut la main face au Castres olympique 31 à 16.

Le , il joue avec le Stade la première finale de l'histoire de la Coupe d'Europe à l'Arms Park de Cardiff face au Cardiff RFC, les Toulousains s'imposent 21 à 18 après prolongation et deviennent ainsi les premiers champions d'Europe. Il revient en 1996 au Parc des Princes, pour disputer la finale du championnat face au CA Brive, associé cette fois-ci à Sylvain Dispagne et Hervé Manent. Les Toulousains remportent un troisième bouclier consécutif en s'imposant 20 à 13.

De nouveau titulaire en finale de championnat en 1997, au côté de Sylvain Dispagne et Régis Sonnes, le Stade s'impose 12 à 6 face au CS Bourgoin-Jallieu et est de nouveau Champion de France. Le club n'atteint pas la finale la saison suivante mais y revient en 1999, désormais au Stade de France pour jouer contre l'AS Montferrand. Didier Lacroix est de nouveau titulaire en troisième ligne avec Sylvain Dispagne et Christian Labit. Le Stade s'impose 15 à 11 face aux Auvergnats. Deux saisons plus tard, ils reviennent au Stade de France, pour jouer la finale de nouveau face à l'AS Montferrand, il commence le match sur le banc des remplaçants. Les Toulousains s'imposent une nouvelle fois 34 à 22.

À l'issue de la saison 2001-2002, alors qu'il souhaite jouer une saison de plus, le Stade toulousain refuse de prolonger son contrat. Il décide alors de mettre un terme à sa carrière de joueur. Durant sa carrière, il ne sera jamais sélectionné en équipe de France[2].

En 2002, il souhaite intégrer le staff de Guy Novès pour entraîner l'équipe première mais il devient finalement entraîneur de l'équipe espoirs du Stade toulousain[2], au côté de ses anciens coéquipiers Émile Ntamack puis Michel Marfaing. Il reste à ce poste jusqu'en 2008.

Homme d'affaires et dirigeant de rugby Ă  XV

Didier Lacroix, Jean-Louis Cazes et Franck Belot

Il décide, à vingt-et-un ans, de se lancer dans le monde des affaires[2]. Le stage qu’il effectue chez Matra pour valider son diplôme d'école de commerce confirme ce qu'il pressentait : il a, comme son père, le sens du commerce[2].

Encore étudiant à l'ESC Toulouse, il fait la connaissance de Bernard Galy et Jean-Louis Cazes, des passionnés de rugby, avec lesquels il décide de monter une entreprise de marquage publicitaire, À vos Marques[2]. Un essai transformé quelques années plus tard, avec la création de sa société de communication évènementielle À la Une[2]. À partir de 1994, À la Une Régie, qu'il dirige avec son ancien coéquipier Franck Belot, est la régie commerciale exclusive du Stade toulousain, responsable de rechercher des partenaires[3]. Il quitte la société lorsqu'il devient président du club en 2017[4].

Passionné de corrida, il réintroduit l'art taurin à Toulouse en organisant la feria de Fenouillet de 2003 à 2007, arrêtée par une « controverse politique »[5] - [6].

Il devient aussi conseiller municipal de son village, Rouffiac-Tolosan, en 2008[7] - [8] puis réélu en 2014[9] et en 2020[10].

Le , il est Ă©lu prĂ©sident du directoire du Stade toulousain, Ă  partir du , en remplacement de Jean-RenĂ© Bouscatel[11]. Il est accompagnĂ© au sein du directoire par Philippe Jougla, dĂ©jĂ  prĂ©sent au cĂ´tĂ© de Bouscatel, et de Thomas Castaignède, joueur international français passĂ© au club de 1994 Ă  1997[11]. Infront Sports & Media devient alors la rĂ©gie commerciale du Stade toulousain pour dix ans, succĂ©dant Ă  sa sociĂ©tĂ© Ă€ la Une. Infront apporte aussi une contribution de 3,5 millions d'euros immĂ©diatement pour reconstituer les fonds propres du club[12].

Sous sa direction, le Stade toulousain remporte le bouclier de Brennus en 2019, 2021 et 2023 et la Coupe d'Europe de rugby Ă  XV en 2021.

Dans le cadre de la convention entre la Fédération française de rugby et la Ligue nationale de rugby pour la période 2018-2023, il intègre un comité de pilotage des équipes de France chargé d'améliorer les relations entre les clubs et les sélections. Ce comité est également composé d'Éric de Cromières (président de l'ASM Clermont Auvergne), Alain Gaillard (président de TECH XV) et Emmanuel Eschalier (directeur général de la LNR)[13].

De 2018 à 2021, il est membre du bureau de l'Union des clubs professionnels de rugby, syndicat regroupant les clubs professionnels de Top 14 et de Pro D2. Le , il intègre le comité directeur de la Ligue nationale de rugby en qualité de représentant des clubs de Top 14[14] - [15]. Il est réélu à ce poste le lors du renouvellement complet du comité directeur[16]. Il est alors nommé vice-président, chargé des relations avec la Fédération française de rugby, et membre du comité directeur de la FFR pour y représenter la ligue[17] - [18].

Palmarès

Faits divers

Il défraye la chronique, en , lors d'une violente altercation avec un rugbyman du Blagnac sporting club rugby, Elvis Tekassala. Avec un bout de joue arraché sous l'œil gauche, il est opéré à deux reprises[21]. Le , le procureur de la République requiert un an de prison avec sursis contre Elvis Tekassala[22].

Notes et références

  1. Philippe Lauga, « Florian Fritz au Panthéon du Stade Toulousain », sur www.ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  2. Jean Couderc, « LACROIX, UN ROMAN TOULOUSAIN », sur www.boudulemag.com (consulté le )
  3. Aline Gandy, « Toulouse. Les réseaux de Didier Lacroix », sur www.lejournaldesentreprises.com, Le Journal des entreprises, (consulté le )
  4. « Didier Lacroix nouveau président du Stade toulousain, Thomas Castaignède au Directoire », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
  5. Arnaud Chapuis, Fanny Fernandez, Sophie Martin et Loïc Mathieu, « Le taureau dans l'arène? », sur www.lexpress.fr, L'express, (consulté le )
  6. « La féria sortie de l'arène Fenouillet », sur www.20minutes.fr, 20 minutes, (consulté le )
  7. « Rouffiac-Tolosan. Pierre Moynet brigue un nouveau mandat », sur www.ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  8. « Résultats des élections municipales 2008 Rouffiac-Tolosan », sur www.lexpress.fr, L'Express (consulté le ).
  9. « Elections municipales Rouffiac-Tolosan 2014 », sur www.linternaute.com, L'Internaute (consulté le ).
  10. « Elections municipales et communautaires 2020 : Haute-Garonne (31) - Rouffiac-Tolosan », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  11. Fabrice Valery, « Stade Toulousain : Didier Lacroix président, Thomas Castaignède à ses côtés », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3, (consulté le )
  12. « Infront, ce groupe suisse qui a apporté "3,5 millions d'euros" au Stade toulousain », sur www.rugbyrama.fr, (consulté le )
  13. « Eric de Cromières intègre le Comité de pilotage des équipes de France », sur www.rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le )
  14. « Assemblée Générale du 10 juillet 2020 Candidatures à l'élection partielle » [PDF], sur lnr.fr, (consulté le ).
  15. « Les décisions de l'Assemblée Générale de fin de saison » [PDF], sur lnr.fr, (consulté le ).
  16. « LNR : Toulouse, Toulon, Agen, Pau, Lyon et Paris représenteront le Top 14 », sur rugbyrama.fr, (consulté le ).
  17. « Les décisions du comité directeur » [PDF], sur lnr.fr, (consulté le ).
  18. « Le nouveau Bureau de la Ligue Nationale de Rugby dévoilé », sur rugbyrama.fr, (consulté le ).
  19. « Musée du Stade Toulousain 1987-1997 », sur www.stadetoulousain.fr, Stade toulousain (consulté le )
  20. « Musée du Stade Toulousain 1997-2007 », sur www.stadetoulousain.fr, Stade toulousain (consulté le )
  21. « L'ancien stadiste Didier Lacroix défiguré dans une rixe », sur www.ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le )
  22. « Prison requise contre le "mordeur" de Didier Lacroix », sur www.ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le )

Liens externes

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