Accueil🇫🇷Chercher

Diazénylium

Le cation diazénylium est une espèce chimique de formule N2H+, correspondant à une structure de la forme N≡N+–H. Il est présent dans le milieu interstellaire et est un élément important de la caractérisation physicochimique des nuages moléculaires, où il sert de traceur pour cartographier des molécules difficiles à détecter, telles que l'azote N2[2] qui est dépourvu de moment dipolaire. Il donne également des informations sur les réactions chimiques qui se déroulent dans ces environnements — plus particulièrement celles impliquant de l'azote[3] — ainsi que sur la fraction de matière ionisée qui s'y trouve, voire sur les variations de densité et sur la distribution des vitesses au sein de ces nuages[4].

Diazénylium
Image illustrative de l’article Diazénylium
Identification
Nom UICPA azanylidyneazanium
Synonymes

isodiazène, diazynium

No CAS 12357-66-3
PubChem 5460527
ChEBI 30102
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule HN2N2H+
Masse molaire[1] 29,021 3 ± 0,000 5 g/mol
H 3,47 %, N 96,53 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

N2H+ émet principalement à 93,174 GHz, une région du spectre électromagnétique où l'atmosphère terrestre est transparente, et possède une épaisseur optique significative dans le nuages froids et chauds[5], ce qui le rend facile à observer à l'aide d'équipements au sol.

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) P. Caselli, P. C. Myers et P. Thaddeus, « Radio-astronomical Spectroscopy of the Hyperfine Structure of N2H+ », Astrophysical Journal Letters, vol. 455,‎ , p. L77 (lire en ligne) DOI 10.1086/309805
  3. (en) S. S. Prasad et W. T. Huntress Jr., « A model for gas phase chemistry in interstellar clouds. I - The basic model, library of chemical reactions, and chemistry among C, N, and O compounds », Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 43,‎ , p. 1-35 (lire en ligne) DOI 10.1086/190665
  4. (en) Paola Caselli, Priscilla J. Benson, Philip C. Myers et Mario Tafalla, « Dense Cores in Dark Clouds. XIV. N2H+ (1-0) Maps of Dense Cloud Cores », The Astrophysical Journal, vol. 572, no 1,‎ , p. 238-263 (lire en ligne) DOI 10.1086/340195
  5. (en) L. Pirogov, I. Zinchenko, P. Caselli, L. E. B. Johansson et P. C. Myers, « N2H+ (1-0) survey of massive molecular cloud cores », Astronomy and Astrophysics, vol. 405, no 2,‎ , p. 639-654 (lire en ligne) DOI 10.1051/0004-6361:20030659
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.