Devant la beauté de la nature
Devant la beauté de la nature est un essai d’Alexandre Lacroix paru en 2018 chez Allary Éditions.
Devant la beauté de la nature | |
The Monk by the Sea | |
Auteur | Alexandre Lacroix |
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Pays | France |
Genre | Essai |
Éditeur | Allary Éditions |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 2018 |
Illustrateur | Caspar David Friedrich |
Nombre de pages | 460 |
ISBN | 978-2-37073-242-2 |
Thèmes
Un traité d'esthétique environnementale
L’essai se présente comme une enquête pluridisciplinaire autour d’une question : pourquoi les êtres humains entretiennent-ils avec la nature un rapport non pas seulement utilitaire, mais aussi de contemplation, d’admiration ? En d’autres termes : pourquoi les humains aiment-ils les couchers de soleil, les bords de mer ou le ciel étoilé[1] ?
Dans les traités d’esthétique du XVIIIe siècle, chez des philosophes comme Alexander Baumgarten (inventeur du terme « esthétique»[2]) ou Emmanuel Kant, il n’y avait pas de distinction entre la beauté de la nature et des œuvres d’art[3]. En effet, selon la perspectibe monothéiste, la nature était elle-même conçue comme une œuvre d’art, un artefact créé par Dieu. C’est à la suite d'un affaiblissement de l’explication religieuse du monde qu’une séparation des deux genres de beauté fut opérée[3].
Cependant, en 1818, au début du cours monumental qu’il lui consacre, Hegel explique que l’Esthétique comme discipline doit traiter exclusivement du beau artistique, à l’exlcusion du beau naturel. Cette recommandation du philosophe idéaliste allemand a un retentissement tel que, jusqu’à nos jours, l’esthétique s’apparente à un discours spécialisé sur l’art[4].
Il faudra attendre environ un siècle et demi pour que l’interdit hégélien soit remis en question. En 1966, le philosophe britannique Ronald Hepburn[5] publie un article intitulé « L’esthétique contemporaine et l’oubli de la beauté naturelle », où il appelle les philosophes à s’emparer de ce sujet délaissé[6]. S’est alors constituée, dans le monde universitaire anglo-américain, un champ de recherche à part, peu connu, l’« esthétique environnementale ».
RĂ©ception critique
L'ouvrage fait l'objet de comptes-rendus positifs, ou de mentions, dans des revues très diverses, mettant en avant notamment le caractère à la fois philosophique et sensuel de l'enquête effectuée[1] - [7] - [8] - [9].
Notes et références
- Florent Georgesco, « Forum philo. La philosophie naturelle d’Alexandre Lacroix », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Herman Parret, « De Baumgarten à Kant: sur la beauté », Revue Philosophique de Louvain, vol. 90, no 87,‎ , p. 317–343 (lire en ligne, consulté le )
- « Une œuvre d’art est-elle nécessairement belle ? • Copies de rêves, Bac, Bac philo, philo, Baccalauréat, philosophie, Sujet, Corrigé, Épreuve • Philosophie magazine », sur Philomag.com (consulté le )
- Daniel Giovannangeli, « Hegel et l'origine de l'œuvre d'art », Revue Philosophique de Louvain, vol. 79, no 44,‎ , p. 513–531 (DOI 10.3406/phlou.1981.6158, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Ronald W. Hepburn – The British Society of Aesthetics » (consulté le )
- (en) Allen Carlson et Arnold Berleant, The Aesthetics of Natural Environments, Broadview Press, , 312 p. (ISBN 978-1-55111-470-5, lire en ligne)
- « Devant la beauté de la nature », La Recherche, no 540,‎ (lire en ligne)
- Xavier de La Porte, « Un aveugle a-t-il besoin d’une chambre avec vue ? », L'Obs,‎ (lire en ligne)
- « Renouer avec la beauté de la nature », Reporterre,‎ (lire en ligne)