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Deuxième guerre franco-wisigothique

La deuxième guerre franco-wisigothique (507-511) est une des campagnes de Clovis. Elle opposa ce dernier au roi Wisigoth Alaric II et, brièvement après la mort de celui-ci en 507, à son épouse Théodigotha mais surtout au fils bâtard d'Alaric, Gésalric, non reconnu par le peuple wisigoth mais qui réussit à faire fuir cette dernière et son fils Amalric. En 508, Théodoric le Grand vint au secours des Wisigoths au nom du jeune roi Almaric, sans succès.

Deuxième guerre franco-wisigothique
Description de l'image Second Franco-Visigothic War.svg.
Informations générales
Date 507–511
Lieu Royaume wisigoth
Issue Expansion du royaume franc
Échec de Clovis à détruire le royaume Wisigoth

Cette guerre marque la fin du royaume wisigoth d'Occitanie.

Contexte

Elle fait suite à la première guerre franco-wisigoths qui avait aboutie sur une défaite franque et à la guerre civile bourguignonne pendant laquelle les Francs et les Wisigoths se sont battus et trouve son origine à la fois dans la rivalité franco-wisigothique (Clovis continue de masser des troupes sur la Loire en dépit de ses affirmations pacifiques[1]) et dans la situation politico-religieuse de l’époque dans laquelle le royaume wisigoth arien est menacé d’encerclement par ses voisins catholiques.

En effet, les Wisigoths, suite à la nouvelle, non officielle, que Gondebaud, roi des Burgondes, avait le désir de se convertir au christianisme catholique, auraient été isolés et fortement menacés en Gaule[1]. Cette information venait au moment même où Alaric II connaissait des relations difficiles avec le clergé catholique : Ruricius de Limoges et Césaire d’Arles avaient été chassés de leur siège pour avoir tenu des propos hostiles à la cour de Toulouse[2].

En 505, Alaric, prend Tours, ville frontière avec le royaume des Francs et il déporte l’évêque Vérus qui avait pris position contre lui. Cette agression est considérée comme une provocation, un acte de guerre[2] et ne sera pas atténué par le rapprochement avec les catholiques tenté la même année au concile d’Agde ni même par les mesures favorables au gallo-romains par la promulgation de son bréviaire en 506 en Novempopulanie.

Il poursuit avec son beau-père Théodoric le Grand des négociations militaires en vue d’augmenter le nombre de ses soldats.

C’est en réaction à tout ceci que Clovis, ayant fait alliance avec les Francs ripuaires de Cologne dirigés par Sigibert rompt la trêve décidée huit ans plus tôt sur l’île de Saint Jean à Amboise.

DĂ©roulement de la guerre

Clovis combattant les Wisigoths

La guerre commence au printemps de 507 avec l'invasion de Chlodovech sur le territoire wisigothique[3]

Campagne d'Aquitaine

Après avoir obtenu l’approbation des magnats de son royaume, Clovis débuta la campagne d’Aquitaine en 507.

Selon Joël Schmidt, cette campagne aurait été vu par Clovis comme une « libération de l'Aquitaine » et non comme une invasion[4]. Il aurait d'ailleurs interdit à ses hommes de piller les villes libérées.

Lors de sa marche vers Poitiers, Clovis fut surpris par les armées wisigothiques et auvergnates dirigées par Alaric Ier et Apollinaire de Clermont à la bataille de Vouillé.

" On vit marcher contre les Francs, avec une intrépidité étonnante, 10 000 citoyens de la ville d'Auvergne ayant à leur tête le fils du célèbre Sidoine Apollinaire. Le nouveau conquérant, Clovis, ne fut vainqueur que lorsqu'il ne trouva plus aucun Auvergnat pour lui disputer la victoire [...]. " [5]

Lors de cette bataille Clovis tua Alaric II de ses propres mains[6]. La bataille déboucha sur une victoire décisive de l'armée franque qui put mener à bien la conquête de l'Aquitaine.

Campagne de l’Est

Clovis envoya son fils Thierry pour mener une campagne indépendante. Le prince franc avança de Clermont à Rodez, arrivant enfin à Albi. Pendant ce temps, Gondebaud, aidé par les Francs, assiège Arles. Cependant, après un long siège, les Ostrogoths sont intervenus forçant les Bourguignons à battre en retraite.

Campagne de l’Ouest

Clovis reprend Bordeaux en 507[7]. L’année suivante, il s'empare de Toulouse.

Il Ă©choua toutefois Ă  prendre la capitale Wisigoth, Narbonne et Carcassonne.

Références

  1. Joël Schmidt, Le royaume wisigoth d'Occitanie, Perrin, , 195 p. (ISBN 978-2-262-02765-0 et 2-262-02765-X, OCLC 470683055), p. 175
  2. Joël Schmidt, Le royaume wisigoth d'Occitanie, Perrin, coll. « Tempus », , 195 p. (ISBN 978-2-262-02765-0)
  3. Wilhelm Junghans, Histoire critique des règnes de Childerich et de Chlodovech, , 165 p. (lire en ligne)
  4. Joël Schmidt, Le royaume wisigoth d'Occitanie, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 226), , 194 p. (ISBN 978-2-262-02765-0)
  5. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Philippe Remacle (lire en ligne)
  6. (en) Bernard S. Bachrach, Organisation militaire mérovingienne, 481-751, U of Minnesota Press, , 11–12 p. (ISBN 9780816657001, lire en ligne)
  7. Ferdinand Lot, Naissance de la France, Librairie Arthème Fayard, , 864 p. (lire en ligne)
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