Dean Reed
Dean Cyril Reed né le à Denver (Colorado, États-Unis), mort le à Zeuthen (district de Potsdam, RDA), est un chanteur, musicien et acteur américain, également connu pour son engagement communiste. D'abord expatrié en Amérique latine pour y faire carrière, il devient ensuite l'un des artistes américains les plus populaires en URSS et dans le bloc communiste et s'installe en Allemagne de l'Est dans les années 1970.
Nom de naissance | Dean Cyril Reed |
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Naissance |
Denver (Colorado, États-Unis) |
Décès |
Zeuthen (district de Potsdam, RDA) |
Activité principale | Chanteur |
Activités annexes | Acteur |
Genre musical | Pop, country |
Instruments | Guitare |
Années actives | 1958-1986 |
Site officiel | http://www.deanreed.de/ |
Biographie
Après des études à la Wheat Ridge High School (en) et l'Université de Denver, il s'installe en Californie et se découvrant un talent de guitariste-chanteur il fait des essais avec Imperial Records. En 1958 Capitol Records lui fait signer un contrat dans l'idée d'en faire une « idole des jeunes ». Ses disques obtiennent un succès d'estime aux États-Unis mais le rendent très populaire en Amérique du Sud au début des années 1960 notamment en 1962 avec un tube « Our Summer Romance », qui devient numéro 1 en Argentine et au Chili ce qui le décide à s'installer en Argentine. Alors que disques, films et tournées s'enchainent, il s'engage politiquement à gauche en dénonçant les armes nucléaires, la politique étrangère américaine puis donne des concerts dans les prisons et les banlieues pauvres. Il se lie d’amitié avec Salvador Allende, Pablo Neruda et Victor Jara.
En 1966, le contexte politique argentin change et il est expulsé du pays. Il s'installe alors en Italie, où il tourne des westerns spaghetti (Buckaroo ne pardonne pas, Adios Sabata, etc.). Il fait des tournées comme chanteur en Europe de l'Est, où il devient très populaire. En 1973, il s'installe en Allemagne de l'Est, où il enchaine films, concerts et disques. En 1979, il reçoit le prix du Komsomol de l'Union de la jeunesse léniniste communiste d'URSS. Il défend la cause palestinienne, justifie le recours à la violence de leurs militants et se lie avec Yasser Arafat[1]. En avril 1986, dans l'émission de télévision 60 Minutes de CBS, il défend l'intervention soviétique en Afghanistan et justifie la construction du mur de Berlin, ce qui lui attire beaucoup d'hostilité dans l'opinion publique américaine.
Mort
Après une violente dispute avec Renate Blume, avec laquelle il était marié depuis 1981, Dean Reed meurt le dans 50 cm d'eau au lac de Zeuthen (de), au sud-est de Berlin, avec les veines coupées et une surdose de médicaments[2]. Il laisse une lettre de 15 pages dans laquelle il se plaint entre autres de la jalousie de sa femme et assure que sa mort n'a rien de politique. Il y confirme en outre son soutien au socialisme : « la seule solution aux grands problèmes de l'humanité ».
Le journal télévisé de la Deutscher Fernsehfunk qualifie sa mort d'« accident tragique »[3]. Il y eut des spéculations sur un assassinat qui aurait été ourdi par la Stasi ou le KGB pour l'empêcher de repasser à l'Ouest. D'autres théories ont conclu à un meurtre commandité par la CIA.
Il est enterré au cimetière boisé de Rauchfangswerder à Berlin-Schmöckwitz. En 1991, sa famille réclame le déménagement de l'urne aux États-Unis au cimetière de Green Mountain à Boulder dans le Colorado.
Filmographie
- 1965 : Guadalajara en verano de Julio Bracho : Robert Douglas
- 1965 : L'amour a plusieurs visages (Love Has Many Faces) d'Alexander Singer : homme interrogé par la police (non crédité)
- 1965 : Mi primera novia d'Enrique Carreras
- 1967 : Buckaroo ne pardonne pas (it) (Buckaroo, Il winchester che non perdona) d'Adelchi Bianchi (it) : Al, Buckaroo
- 1968 : Dieu les crée, moi je les tue (Dio li crea... Io li ammazzo!) de Paolo Bianchini : Slim Corbett / Compton
- 1968 : I nipoti di Zorro de Marcello Ciorciolini : Raphael de la Vega / Zorro
- 1969 : La Mort sonne toujours deux fois (Blonde Köder für den Mörder) d'Harald Philipp : Bob Martin
- 1969 : Il diario proibito di Fanny (it) de Sergio Pastore : Michel
- 1970 : Le Clan des gangsters (La banda de los tres crisantemos) d'Ignacio F. Iquino : Owen Olinger
- 1970 : Vingt Pas vers la mort (it) (Veinte pasos para la muerte) de Manuel Esteba et Antonio Mollica : Mestizo
- 1970 : Adios Sabata (Indio Black, sai che ti dico: Sei un gran figlio di...) de Gianfranco Parolini : Ballantine
- 1971 : Les Pirates de l'île verte (Los corsarios) de Ferdinando Baldi : Alan Drake
- 1972 : A qui le tour ? (it) (Sotto a chi tocca!) de Gianfranco Parolini : Straccio
- 1973 : Aus dem Leben eines Taugenichts de Celino Bleiweiß (de) : Taugenichts
- 1973 : Storia di karatè, pugni e fagioli de Tonino Ricci : Sam
- 1974 : Kit & Co (de) de Konrad Petzold : 'Kit' Christopher Bellew
- 1975 : Frères de sang (Blutsbrüder) de Werner W. Wallroth : Harmonika
- 1976 : Soviel Lieder, soviel Worte (de) (Улыбнись, ровесник!) de Michael Englberger et Julius Kun : Dean
- 1981 : Sing, Cowboy, sing de Dean Reed : Joe
- 1984 : Uindii de Masato Harada : Jim Gains
Notes et références
- Quand le réel transcende la fiction sur www.arte.tv.fr consulté le 30 janvier 2013.
- (de) « Der Elvis des Ostblocks », sur Der Spiegel,
- (de) « Dean Reed brachte sich um », sur NTV,
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Billboard
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb