David Samanez Ocampo
David Samanez Ocampo y Sobrino, (Huancarama, ApurĂmac, 1866 - Cuzco, ) Ă©tait un homme d'État pĂ©ruvien, fils de JosĂ© Benigno Samanez y Ocampo et de Consuelo Balbuena Sobrino de PiĂ©rola. Il a occupĂ© la prĂ©sidence de la junte nationale de gouvernement du PĂ©rou le 11 mars, 1931 et, après avoir pacifiĂ© le pays, a organisĂ© des Ă©lections, gagnĂ©es par Luis Miguel Sánchez Cerro.
Biographie
Premières années
NĂ© dans l'hacienda Huambo (actuellement dans le dĂ©partement d'ApurĂmac), il s'engage très jeune au sein du parti dĂ©mocrate. Il participe au cĂ´tĂ© des Montoneros, dans la rĂ©volution de 1895-1896. il se retire ensuite pour vivre dans une ferme familiale Ă Marcahuasi. Il revient Ă la politique en tant que sĂ©nateur de 1917 Ă 1924. Puis il devient l'un des principaux opposants du gouvernement du LeguĂa, ce pourquoi il est emprisonnĂ©, puis exilĂ©. Il ne peut revenir au pays qu'après le coup d'État militaire de Luis Miguel Sánchez Cerro qui renverse LeguĂa.
Chute de LeguĂa
Le PĂ©rou a Ă©tĂ© plongĂ© dans une pĂ©riode de crise Ă©conomique et d'agitation politique durant laquelle six prĂ©sidents se sont succĂ©dĂ© en l'espace de sept mois seulement. Ce dĂ©sordre commence le 25 aout 1930 avec la dĂ©mission de LeguĂa et continue le 20 fĂ©vrier 1931 avec la dĂ©claration de la garnison d'Arequipa contre le gouvernement du gĂ©nĂ©ral Sánchez Cerro et de ses tentatives de convoquer une assemblĂ©e constituante.
Les rebelles réclamaient un homme politique ancien et respecté, tel que David Samanez Ocampo comme président par intérim pour conduire le pays vers un retour à la normale. Sánchez Cerro est contraint d’abandonner, suivi par le président de la Cour suprême. Quelques jours plus tard, et après une série de prises de pouvoir par des proches de Sánchez Cerro, Samanez arrive à Lima et avec un accord unanime, est élu à la présidence de la junte nationale de gouvernement.
Présidence de la junte nationale de gouvernement
Le 11 mars 1931, à l'âge de 65 ans, il devient président de la junte nationale de gouvernement, et bien que son gouvernement ne dure que huit mois, il gagne une reconnaissance générale. Sa plus grande contribution a été le renouvellement du statut électoral par une commission spéciale, à laquelle ont participé des personnalités comme Luis E. Valcarcel, Jorge Basadre Grohmann et Luis Alberto Sánchez, entre autres, qui a établi le scrutin secret et à la représentation des minorités, en plus de clarifier les listes électorales à l'aide de la technologie moderne de cette époque. Durant son gouvernement, il crée la Banque de réserve, il promulgue une loi sur les faillites et créa un fonds pour chômeurs afin d'aider les plus nécessiteux. Au milieu de tentatives de coup d'État successifs et de conflits graves, Samanez lance un grand recensement qui dénombra 375 000 habitants à Lima et 689 800 habitants à Callao.
Il organise des élections prévues pour le 11 octobre. Les résultats sont annoncés un mois plus tard et aboutissent à la courte victoire du général Luis Miguel Sánchez Cerro sur Victor Raul Haya de la Torre, chef de l'APRA. Le parti APRA rejette les résultats, dénonçant une fraude qui n'a jamais démontré, et commence une série de manifestations dans diverses villes. Samanez reste ferme sur la volonté populaire, et le 8 décembre, laisse le pouvoir à Sánchez Cerro.