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David Ier d'Ibérie

David Ier d'IbĂ©rie (დავით კუროპალაჱი ; mort en 881), aussi connu comme David le Curopalate, est un souverain de la principautĂ© d'IbĂ©rie Ă  la fin du IXe siĂšcle. Membre de la dynastie des Bagrations, il gouverne avec le titre byzantin de Curopalate pour un court rĂšgne de 5 ans, durant lequel les pouvoirs voisins tentent de contrĂŽler la politique interne de l'IbĂ©rie. Il meurt assassiner par NarsĂšs Mampali, qui s'auto-proclame comme son successeur.

David Ier d'Ibérie
Titre
Curopalate d'Ibérie
–
Prédécesseur Bagrat Ier
Successeur NarsÚs Mampali (auto-proclamé)
Gourguen
Duc de Tao inférieur
–
Prédécesseur Bagrat Ier
Successeur Adarnassé
Biographie
Date de décÚs
Nature du décÚs Assassinat
PÚre Bagrat Ier d'Ibérie
Enfants Adarnassé
Famille Bagrations
Religion Église orthodoxe gĂ©orgienne
Prince-Primat d'Ibérie

Biographie

RĂšgne

David Bagration est né à une date inconnue avant 861, fils du prince Bagrat Ier d'Ibérie (r. -) et de son épouse, une fille du prince arménien Smbat VIII Bagratouni. Passant sa jeunesse dans les domaines de son pÚre en Tao-Klardjeti, il est baptisé par le célÚbre saint Grégoire de Khandzta, qui est alors chargé de la mobilisation spirituelle des Géorgiens contre le califat abbasside.

À la mort de son pĂšre en 876, il hĂ©rite du duchĂ© de Tao infĂ©rieur et est reconnu comme souverain gĂ©orgien par Constantinople en recevant le titre de Curopalate d'IbĂ©rie.

La politique extérieure de David Ier reste floue. Il est reconnu par l'empire byzantin comme souverain légitime d'Ibérie, tout en payant tribut au califat abbasside. De plus, il pousse une politique pro-arménienne, soutenant le prince des princes Achot Ier Bagratouni, contre l'influence du royaume d'Abkhazie en Géorgie occidentale[1]. Enfin, il tente de s'allier avec ce dernier en épousant la fille du roi d'Abkhazie[2].

Son rĂšgne ne dure que 5 ans, mais il parvient Ă  Ă©riger le monastĂšre de Khakhouli en Tao-Klardjeti[3].

Assassinat

David Ier fait Ă©riger l'Ă©glise de Khakhouli.

En 881, le prince Gouaram Mamphali, qui rÚgne en Géorgie septentrionale, ligue ses territoires de Trialeti au noble puissant Liparit Baghvachi, sous la suzeraineté de David Ier. Craignant de perdre son héritage, NarsÚs Mamphali, fils de Gouaram et cousin de David Ier assassine ce dernier[4]. Cet acte mÚne à l'abdication de Gouram, tandis que NarsÚs tente de se faire reconnaitre comme Curopalate d'Ibérie en vain. Une coalition arménienne et abbasside, renforcée par les troupes géorgiennes loyales aux Bagrations, prennent revanche sur l'assassinat de David et expulsent NarsÚs dans l'empire byzantin[4].

Le fils mineur de David, Adarnassé Bagration, hérite des territoires de son pÚre en tant que duc de Tao inférieur. Mais son jeune ùge mÚne Constantinople à nommer le cousin de David, Gourguen, comme Curopalate d'Ibérie, menant à une guerre civile qui s'achÚve en 888 avec le couronnement d'Adarnassé comme roi des Géorgiens.

Famille

Le nom de la femme de David Ier d'IbĂ©rie n'est pas connu. D'aprĂšs les anciennes sources gĂ©orgiennes, elle serait la fille du roi « Constantin d'Abkhazie », qui ne peut ĂȘtre chronologiquement que Constantin III, mais ce dernier ne rĂšgne qu'Ă  partir de 894. La De Administrando Imperio de Constantin PorphyrogĂ©nĂšte parle de l'Ă©pouse de « David, pĂšre d'AdarnasĂ© le Curopalate » comme Ă©tant une fille de « Smbat, fils de David ». Cette parentĂ©e ne peut ĂȘtre confirmĂ©e par les sources gĂ©orgiennes et il se peut qu'elle ne soit qu'un anachronisme avec sa propre fille, qui Ă©pouse un autre AdarnassĂ© (David Ier est lui-mĂȘme petit-fils de Smbat VIII Bagratouni)[2].

David Ier a comme primogéniture :

Bibliographie

  • Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrĂ©tienne de l'AntiquitĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle : Tables gĂ©nĂ©alogiques et chronologiques, Rome, , p. 130.
  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie depuis l'AntiquitĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle. Volume I, Saint-PĂ©tersbourg, AcadĂ©mie impĂ©riale des Sciences de Russie, , 694 p. [dĂ©tail des Ă©ditions]

Références

  1. Brosset 1849, p. 270
  2. (en) « GEORGIA », sur Foundation for Medieval Genealogy (consulté le )
  3. Brosset 1849, p. 271
  4. Brosset 1849, p. 272
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