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Dar Aziza

Dar Aziza (en arabe: ۯۧ۱ ŰčŰČيŰČŰ©, en berbĂšre: axxam n Δaziza), joyau de la Djenina[1], est considĂ©rĂ© aujourd’hui comme le plus beau des vieux palais algĂ©rois. SituĂ©e Ă  la basse Casbah d’Alger en face de la mosquĂ©e Ketchaoua, cette demeure fut construite au XVIe siĂšcle, elle tient son nom de la princesse Aziza, la fille du Dey.

Dar Aziza
Présentation
Type
Partie de
Destination initiale
Maison de la princesse Aziza
Destination actuelle
SiĂšge de l’Office national de Gestion et d’Exploitation des Biens Culturels protĂ©gĂ©s
Style
Construction
XVIe siĂšcle
Patrimonialité
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (1992), classĂ©e avec l’ensemble de la Casbah d'Alger
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
02, place Cheikh Ben Badis-Alger.
Coordonnées
36° 47â€Č 06″ N, 3° 03â€Č 42″ E
Carte

Le palais doit son nom actuel au fait qu'il aurait été la résidence d'une princesse, Aziza, fille d'un dey d'Alger, ou d'un caïd et épouse d'un bey de Constantine.

Histoire

Il existe deux versions sur l'histoire de cette maison.

La plus populaire raconte que Dar Aziza avait été fondée au XVIe siÚcle, sur ordre d'un dey pour sa fille Aziza dont il aurait donné la main au bey de Constantine de l'époque. Henri Klein rapporte ces faits sans préciser les noms des souverains concernés ni les dates précises de ces événements[2].

L'autre version, plus exacte, rapportĂ©e par EugĂšne Vayssettes, raconte qu'Aziza, fille de caĂŻd Ahmed Ben Ramdane et sƓur de Chelebi Ben Ali Bitchine, avait d’abord Ă©pousĂ© Mohammed ben Ferhat, bey de Constantine et, Ă  la mort de celui-ci, elle Ă©chut Ă  son frĂšre Radjeb Bey. Celui-ci, trĂšs Ă©pris d’elle, l’emmena Ă  Alger oĂč le mariage fut cĂ©lĂ©brĂ© en grande pompe. Pour elle, il fit construire un palais qui allait, par la suite, devenir la rĂ©sidence secondaire des beys de Constantine quand ils se rendaient Ă  Alger pour verser l’impĂŽt collectĂ©.

En prenant le commandement de la province de l'Est, Radjeb dut quitter Alger Pour venir se fixer Ă  Constantine, oĂč il amena avec lui l’épouse qui avait captivĂ© son cƓur. Pendant des annĂ©es ils continuĂšrent Ă  vivre dans une parfaite entente, mais Radjeb Ă©tait trĂšs jaloux et le jour allait enfin arriver oĂč devait s'accomplir le drame sanglant qui rompit, d'une maniĂšre si inattendue, une union jusque-lĂ  sans nuages. C'Ă©tait un dimanche, le 29 du mois de djoumad el ouwel, de l'annĂ©e 1079 de l’hĂ©gire (). Dans le but de lui causer, une distraction et une surprise, son mari l'avait envoyĂ©e visiter le « moulin Ă  Poudre » qu'il venait rĂ©cemment de faire construire au Hamma. Il ne l’accompagna pas mais il la fit suivre de ses dames de compagnie, des esclaves de sa maison, de Safia, une autre Ă©pouse du bey, et de sa belle fille Fatma Bent Ferhat. AprĂšs avoir visitĂ© dans tous ses dĂ©tails l’établissement nouveau, elles allĂšrent toutes ensemble au magnifique jardin dit « Haad el Ancel », situĂ© non loin de lĂ , et oĂč elles devaient dĂźner et passer la nuit. Le reste de la journĂ©e fut consacrĂ© aux divertissements et aux plaisirs, et quand la nuit Ă©tendit son voile sur les mortels et que le ciel se parsema d'Ă©toiles, alors chacune d’elles se retira avec sa suite sous la tente qu'on lui avait dressĂ©e, et le silence succĂ©da aux joies bruyantes de la journĂ©e. Rien ne vint l'interrompre jusqu'au moment oĂč brilla l'Ă©toile du matin. En ce moment, un homme, guidĂ© par les premiĂšres lueurs du crĂ©puscule naissant, pĂ©nĂ©trait au milieu de ce gynĂ©cĂ©e, plongĂ© encore dans les langueurs d'un sommeil, rendu plus profond par les fatigues de la veille. Cet homme Ă©tait Ben Cherdad, le serviteur particulier, l’ñme damnĂ©e de Radjeb Bey. Il alla droit vers la tente sous laquelle reposait Aziza Bey, et, exĂ©cuteur impassible des ordres de son maĂźtre, il lui coupa froidement la gorge et, par neuf fois, lui plongea dans les entrailles la lame de sabre encore toute fumante du sang de sa victime[3]. Radjeb Ă©prouva — ou feignit d’éprouver — une grande peine. L’enterrement de la princesse eut lieu le lendemain, lundi[4].

NĂ©anmoins, il est certain que le palais, luxueusement amĂ©nagĂ©, devient le 1er siĂšge des gouverneurs de la rĂ©gence d'Alger jusqu'en 1830 oĂč il fut utilisĂ© comme entrepĂŽt par l'armĂ©e des colons français. Les turcs y avaient laissĂ© un nombre considĂ©rable de vĂȘtements de luxe, de nombreux meubles et de l'argenterie[5].

De 1838 Ă  1916, le palais fut donnĂ© Ă  l’ÉvĂȘchĂ© d'Alger comme rĂ©sidence aux prĂ©lats Dupuch, Pavy et Lavigerie, pour sa proximitĂ© de Ketchaoua transformĂ©e en Ă©glise[6]. L'Ă©vĂȘque Dupuch, en arrivant Ă  Dar Aziza, se dĂ©barrassa des couches tricolores de peinture qui recouvraient les colonnes des galeries. Ces couleurs françaises avaient Ă©tĂ© rajoutĂ©es dĂ©mesurĂ©ment, par les officiers qui occupĂšrent prĂ©cĂ©demment le palais, en un sentiment plus patriotique qu'artistique[2].

Dar Aziza fut le seul bĂątiment de la Djenina ayant survĂ©cu Ă  l’incendie de 1844[7].

À l'indĂ©pendance le monument fut l'emplacement, Ă  tour de rĂŽle, du MinistĂšre du tourisme des musĂ©es et de l’archĂ©ologie en 1981, de la revue Ethaqafa en 1983 et enfin de l'Office National de Gestion et d'Exploitation des Biens Culturels ProtĂ©gĂ©s depuis 2007. Il est classĂ© monument historique national en 1881. Puis patrimoine mondial de l'UNESCO avec la Casbah d'Alger en 1992[8].

Toponymie

Dar Aziza est le nom arabe du palais, signifiant littĂ©ralement Villa de Aziza (de l'arabe dar ŰŻŰ§Ű± = Foyer ou lieu regroupant cour et bĂątiments). Aussi appelĂ©e Dar Aziza Bey, car elle serait l'Ă©pouse du Bey de Constantine[2].

Architecture

AprĂšs l'agrandissement de la rue du Soudan, la partie Est du palais n'existe plus et le R.D.C. est devenu sous-sol.

Un texte, datant de 1721, nous donne de précieuses informations sur cet immeuble, sur son architecture et les modifications qu'il aurait subi :

« C'est l’un des plus beaux hĂŽtels avant le tremblement de terre de 1716... Il avait, avant cette Ă©poque trois Ă©tages, depuis, il ne lui en reste plus que deux. Sa forme est carrĂ©e, avec une cour au milieu. Chaque façade est formĂ©e de quatre arcades soutenues par des piliers de marbre, sa façade orientale est ornĂ©e d’une double galerie. On entre par une petite rue situĂ©e du cĂŽtĂ© de la rue du Soudan... La cour est pavĂ©e de carreaux blancs, elle se trouve situĂ©e au-dessus de caves fort belles. L ’intĂ©rieur des appartements est fort riche; les plafonds sont ornĂ©s de peintures avec encadrements dorĂ©s. Les lambris sont en pavĂ© de GĂšnes, le reste est de marbre et munies de grilles de cuivre[9]. »

— Lucien Golvin, Palais et demeures d'Alger Ă  la pĂ©riode ottomane

Situation et accessibilité

Le palais Dar Aziza se situe place Ben Badis face au palais Hassan Pacha, il fut autrefois Ă  cĂŽtĂ© du palais principal des souverains de la Djenina[6]. L’architecte RavoisiĂ© a donnĂ© le plan de la construction primitive dont l’entrĂ©e Ă©tait rue du Soudan. Il y aurait lĂ  la porte qui a Ă©tĂ© remployĂ©e lors de la rĂ©jection de l’entrĂ©e, place du Cardinal Lavigerie. Cette entrĂ©e Ă©tait suivie d’une Sqifa[10] qui menait Ă  un escalier de vingt marches; ce dernier fut dĂ©moli en 1832 par le GĂ©nie militaire lors de l'agrandissement de la rue du Soudan. Par ce fait, ce qui Ă©tait le premier Ă©tage devint le rez-de-chaussĂ©e actuel et le rez-de-chaussĂ©e Ă©tait le sous-sol de cette Ă©poque.

Il y avait un puits qui alimentait en mĂȘme temps le dehors et l’intĂ©rieur du palais. Ce puits Ă©tait alimentĂ© par une source existant dĂ©jĂ  au XVIe siĂšcle et qui partait du pied d’un rocher situĂ© rue Saint-Vincent-de-Paul, dĂ©signĂ©e sur les anciens titres de propriĂ©tĂ© sous le nom de Ras es-Sofan (la tĂȘte du rocher plat).

L’actuelle place entre la Ketchaoua et Dar Aziza ne semble pas avoir existĂ© en 1830, pratiquĂ©e vraisemblablement vers 1835, elle prit tour Ă  tour le nom de place du Soudan, place du Cardinal Lavigerie, enïŹn place Ben Badis[9].

Volume et façades

Dar Aziza vu de la rue de Bab el-Oued

Suivant le principe de rĂ©troversion des maisons traditionnelles maghrĂ©bines, vu de la rue, l’aspect du palais est assez simple, en gros c’est un parallĂ©lĂ©pipĂšde (environ 35 m x 20 m)[6] avec des façades austĂšres blanchies Ă  la chaux et crevĂ©es d’ouvertures Ă©troites placĂ©es bien au-dessus du rez-de-chaussĂ©e et distribuĂ©es semble-t-il sans souci d’esthĂ©tique. Un visage peu impressionnant au monde extĂ©rieur[11].

Sur la rue, avancent des encorbellements parfois trĂšs prononcĂ©s supportĂ©s par des rondins de bois en consoles, il arrive parfois que ces encorbellements se rejoignent avec ceux de la maison voisine de l’autre cĂŽtĂ© de la rue, formant, en hauteur, un passage fermĂ©.

Sur la façade donnant sur le rue du Soudan, le volume montre une masse architecturale en saillie, c’est celle du salon d’honneur de l’étage. On peut y observer un conduit de fumĂ©e vertical reposant sur des consoles de bois. Il Ă©tait en rapport avec la piĂšce chaude hammam.

Sur la façade opposĂ©e, place Ben Badis, s’ouvre l'entrĂ©e actuelle, percĂ©e vers 1835, ce serait un remploi de l'entrĂ©e de l'ancienne Sqifa. Cette porte, de belle facture, donne directement sur le grand escalier (disposition contraire Ă  la tradition)[9].

Terrasses

La terrasse est inaccessible, car le palais aurait eu un 3e Ă©tage avant le tremblement de terre de 1716.

Les terrasses du palais ne sont ni accessibles ni amĂ©nagĂ©es. Tout porte Ă  croire que le 3e Ă©tage, qui n'existe plus aujourd'hui, n'Ă©tait pas semblable aux deux infĂ©rieurs avec leurs arcades. On l’imagine assez mal en raison des dimensions relativement rĂ©duites de la cour centrale, laquelle, dans l’hypothĂšse de trois Ă©tages de galeries, n’aurait pratiquement plus reçu le soleil au niveau du dallage au R.D.C.

Dans d'autres palais, les niveaux supĂ©rieurs conservĂ©s prĂ©sentent des Ă©tages en retrait sur le patio et donc dĂ©pourvus de galeries, ils se composent surtout de salons privĂ©s et de piĂšces-miradors tournĂ©s vers la mer ainsi que des vĂ©randas Ă  l’occasion[9].

Intérieur

On accĂšde Ă  la grande cour Wast ed-dar par son angle nord, sous la galerie qui la circonscrit. PavĂ©e de carreaux de marbre, elle est ornĂ©e en son centre d’un bassin carrĂ© au centre duquel se dresse une fontaine de marbre Ă  jet d’eau. La galerie infĂ©rieure se compose sur chaque cĂŽtĂ© de quatre arcs brisĂ©s outrepassĂ©s reposant sur des colonnes torsadĂ©es sur toute la longueur du fĂ»t coiffĂ©es par des chapiteaux de type toscan.

À hauteur du rez-de-chaussĂ©e la galerie est couverte de plafonds Ă  poutrelles apparentes en bois peint. Dalle de marbre, son sol est lĂ©gĂšrement surĂ©levĂ© par rapport Ă  celui de la cour.

De grandes piĂšces, ouvrant sous cette galerie par des portes ïŹ‚anquĂ©es de deux fenĂȘtres carrĂ©es grillĂ©es de gros barreaux de bronze, sont assez identiques. DotĂ©es, face Ă  l’entrĂ©e, d’un renfoncement en forme de niche, elles sont conçues en longueur, avec deux nefs sĂ©parĂ©es par un alignement d'arcs en plein cintre reposant sur des colonnes. Des voĂ»tes d’arĂȘtes ou en berceau coiffent les nefs. GĂ©nĂ©ralement aux extrĂ©mitĂ©s, subsistent d'anciens alcĂŽves-lits abondamment dĂ©corĂ©s et Ă©clairĂ©s de claustra de stuc Ă  verres colorĂ©s.

Lors de l’amĂ©nagement du palais en archevĂȘchĂ©, on a ouvert des portes supplĂ©mentaires donnant sous la galerie. Ces ouvertures tout Ă  fait semblables aux autres (encadrement de marbre sculptĂ©, arcs, portes en bois fort bien ouvrĂ©) proviennent, dit-on, de l’ancienne Dwira (partie Est du palais, dĂ©truite par le GĂ©nie militaire).

Sur la face sud du patio, s'ouvre un réduit, apparemment des latrines. Cet espace se prolonge en un Hammam séparé en chambre froide Bit el-barda et chambre chaude Bit el-skhun.

La cuisine Matbakh, disposait d'un potager sur un mur oĂč subsistent les vestiges d'une cheminĂ©e.

La galerie supérieure entre 1856 et 1857

La galerie infĂ©rieure est surmontĂ©e d’une seconde Ă  l’étage. Ses colonnes ne sont torsadĂ©es que sur leur partie supĂ©rieure et leur partie infĂ©rieure est Ă  pans coupĂ©s sur section orthogonale. Une belle balustrade de bois vient s'y fixer, faisant le tour du patio.

Le palais est généreusement décoré de carreaux de faïence fabriqués autrefois en Tunisie et remplacés avec le temps par des carreaux d'Italie ou d'Espagne.

Les plafonds de bois ont conservé leur décor ancien évoquant des tapis avec leur encadrement, leurs fonds polychromes et les grandes figures géométriques de bonne tradition musulmane[9].

Notes et références

  1. La Djenina ou Dar es-Sultan fut siÚge du gouvernement algérien jusqu'en 1818. C'est un ensemble de constructions s'étendant entre Bab el Oued et la rue Hadj Omar. Et la plupart des bùtiments de services d'administration du Beylik s'ordonnaient tout autour.
  2. Klein Henri, Feuillets d’El Djazaïr, Alger, L. Chaix, , 312 p., Pages 88, 148
  3. EugĂšne Vayssettes, Histoire de Constantine sous la domination turque de 1517 Ă  1837, France, BouchĂšne, , 254 p.
  4. M.A. HADDADOU, « L'origine des prĂ©noms algĂ©riens : Aziza », LIBERTE - Quotidien national de l'information -, no 6696,‎ , p. 20 (ISSN 1111-4290)
  5. Hamdan Ben Othmane Khodja, Miroir, Aperçu historique sur la régence d'Alger, Paris, Goetschy, , 466 p.
  6. (ar) Ù…Ű­Ù…ŰŻ Ű§Ù„Ű·ÙŠŰš ŰčÙ‚Ű§Űš, Ù‚Ű”ÙˆŰ± Ù…ŰŻÙŠÙ†Ű© Ű§Ù„ŰŹŰČۧۊ۱ في ŰŁÙˆŰ§ŰźŰ± Ű§Ù„ŰčÙ‡ŰŻ Ű§Ù„ŰčŰ«Ù…Ű§Ù†ÙŠ : Ù…ŰŻŰźÙ„ Ű„Ù„Ù‰ Ű§Ù„ŰčÙ…Ű§Ű±Ű© Ű§Ù„ŰŹŰČŰ§ŰŠŰ±ÙŠŰ©, Ű§Ù„ŰŹŰČۧۊ۱, ۯۧ۱ Ű§Ù„Ű­ÙƒÙ…Ű©,‎ , 328 p. (ISBN 9961-906-07-1)
  7. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Le petit futé, Alger 2010-2011, Paris, Petit Futé, City Guides Monde, , 256 p. (ISBN 978-2-7469-2404-8 et 2-7469-2404-8)
  8. L'OGEBC, Dar Aziza, patrimoine artistique algérien. Livret interactif, Alger, ArabesK Digital Arts, 2008, 37p.
  9. Lucien Golvin, Palais et demeures d'Alger Ă  la pĂ©riode ottomane, Aix-en-Provence, Édisud, , 141 p.
  10. Dans I’habitat traditionnel, MaghrĂ©bin en gĂ©nĂ©ral, la sqifa ou chicane est un espace de transition entre l’extĂ©rieur et I’intĂ©rieur. C’est un passage ïŹltre obligatoire qui permet d'accĂ©der a I’intĂ©rieur intime ou recevoir une personne Ă©trangĂšre qui doit temporiser dans cet espace, laissant le temps aux femmes de se tenir loin des regards.
  11. (en) Anthony Ham, Anthony Sattin et Nana Luckham, The Tony and Maureen Africa's travel guide : Algeria Chapter., USA, Lonely Planet, , 256 p. (ISBN 978-1-74179-099-3 et 1-74179-099-9)

Voir aussi

Articles connexes


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