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Daevid Allen

Christopher David Allen, né à Melbourne le et mort le [1], est un guitariste et chanteur australien surtout connu pour avoir été un des membres fondateurs de Soft Machine et le leader de Gong.

Daevid Allen
Description de cette image, également commentée ci-après
Daevid Allen live au Zappa Club Ă  Tel-Aviv le 31 octobre 2009.
Informations générales
Surnom Divided Alien, Bert Camembert, Dingo Virgin, Ja Am
Nom de naissance Christopher David Allen
Naissance
Melbourne, Drapeau de l'Australie Australie
Décès
Activité principale poète, chanteur, musicien
Genre musical rock progressif, space rock, rock psychédélique
Instruments guitare, chant
Années actives Depuis les années 1960
Site officiel universityoferrors.com

Biographie

Christopher David Allen modifie son prénom pour devenir Daevid Allen, poète et guitariste. À vingt-deux ans, il s'installe en Angleterre, à la Wellington House non loin de Canterbury : « J'avais mis de l'argent de côté, suffisamment pour tenir un an en Europe. Je voulais expérimenter une forme de free jazz dans le style d'Ornette Coleman. »

Soft Machine

Il se lie d'amitié avec le fils de sa logeuse, le batteur Robert Wyatt qui participe à son premier groupe, le Daevid Allen Trio, avec le bassiste Hugh Hopper. Cette formation ne dure pas, mais d'elle va éclore Soft Machine, Allen à la guitare et Wyatt à la batterie et au chant, forment le groupe en 1966 avec Mike Ratledge aux claviers et Kevin Ayers à la basse et au chant[2]. Ils furent l'un des premiers groupes à mêler le rock, le jazz et l'improvisation. Après une tournée en France en 1967, où le groupe fait fureur sur la Côte d’Azur, Daevid Allen, citoyen australien, n'obtient pas la permission de rentrer en Angleterre avec ses collègues. Il profite de ce séjour en France pour collaborer avec Marc Blanc (batteur chanteur) et Patrick Fontaine (bassiste) à la formation du groupe Banana Moon Band ; ils forment le groupe Ame Son après son départ pour fonder Gong. Il aura passé à peine un an avec Soft Machine, mais l'ombre du groupe le suit encore partout et l'homme ne s'en plaint pas : « Robert Wyatt est un génie, et les années 60, c'était une époque formidable ! »

Le seul enregistrement auquel il ait participé avec Soft Machine était une démo (disponible sous diverses formes depuis toujours sous le titre Jet-propelled Photographs) et il a été revisité récemment par Allen :

« Je l'ai complètement réenregistré pour Cuneiform Records en 2004 avec mon groupe University of Errors, et beaucoup préfèrent la nouvelle version... Évidemment, il ne s'agit pas d'une copie conforme : Je crois en l'évolution de la musique. Elle est peut-être plus circulaire que hiérarchique. J'ai personnellement évolué dans mille directions différentes, d'une manière multidimensionnelle plutôt que séquentielle. »

En 1968 après mai auquel il a participé, il lui est suggéré par les autorités françaises de partir de France. Il s'installe quelque temps à Majorque avec sa compagne Gilli Smyth et leur fils Orlando Monday, tout juste né, dans le collectif hippie installé dans le village de Deià[3].

Le Gong

De retour en France, Allen reprend pied avec son nouveau groupe Gong, un groupe à géométrie variable autour de sa compagne Gilly Smith (chant, rires et soupirs), Didier Malherbe (saxophone et flûtes), Christian Tritsch (basse) et de Pip Pyle (batterie), qui va être un creuset d'influences multiples concentrées dans ce que l'on appellera le space rock, et qui donnera naissance à une nuée d'incarnations. Daevid Allen est, en soi, un drôle d'ovni dans le paysage musical. Le projet de Gong s'est métamorphosé de nombreuses fois, et Allen ne rate pas une occasion de faire évoluer sa créature.

En 1971, il enregistre Bananamoon, sorte de manifeste psychédélique. Au château d'Hérouville, il participe à l'album Obsolete de Dashiel Hedayat, mais se concentre sur Gong, avec le très réjouissant Camembert Electrique. Vont suivre les albums de la trilogie Flying Tea Pot, Angel’s Egg et You. Le guitariste Steve Hillage et le percussionniste Pierre Moerlen rejoignent le groupe auquel ils apportent un nouveau souffle.

En avril 1975, Daevid et Gilly quittent Gong.

L'après-Gong

En 1976, Euterpe (appelés parfois les Catalunatiques) est le premier des nombreux groupes avec lesquels Daevid joue après l'expérience Gong. Ce groupe de musiciens espagnols est composé de Pepe Milan (Mandoline, « charango », guitare acoustique, jeu de cloches), Toni Pascual (synthétiseur Moog, cordes, claviers et guitare), Toni Ares (contrebasse), Toni Tree Fernandez (guitares), Gilli Smyth (chuchotement spatial, langues), tandis que Daevid intervient au chant, guitare glissando et guitare solo. Il s'ensuit le disque Good Morning très harmonieux et relaxant où interviennent sur un seul morceau Mike Howlett et Pierre Moerlen.

Daevid passe à Déia, Majorque, en 1978, il aide sur place le groupe Can am des puig à réaliser leur album Book of Am. Il part pour New York, rencontre le bassiste et producteur Bill Laswell, le batteur Fred Maher, et forme avec eux le "New York Gong", dont un disque sort en 1979, About Time. Allen travaille aussi, seul, avec des rythmiques pré-enregistrées, parcourt les États-Unis, et trouve des engagements au jour le jour. En 1981, il rentre en Australie, pour une « retraite » de plusieurs années :

J’ai étudié les enseignements de la Tibetan Mystery School. Je me suis éloigné de la musique, je jouais parfois en solo, ou selon les rencontres. Pour m'en sortir, je faisais de petits boulots à côté.

Dans les années 1990, Allen enregistre plusieurs albums avec les moyens du bord[4].

« En 2001, j'ai rencontré un journaliste par hasard au supermarché, et il m'a fait l'éloge du groupe japonais Acid Mothers Temple. Quelques jours plus tard, au Royal Albert Hall, Gong partageait l'affiche avec AMT, et j'ai pu rencontrer le guitariste Kawabata Makoto ; en les entendant, j'ai immédiatement ressenti une vibe qui me rappelait le vieux Soft Machine. » L'affaire est devenue Acid Mothers Gong, dont deux disques sont parus jusqu'à maintenant chez Voiceprint. « C'est la version la plus cutting edge de la tribu Gong. » N'allez cependant pas attendre d'extraits de Camembert Électrique ou de Radio Gnome: « On fait dans la composition spontanée. »

En 2008-2009 il travaille avec Klimperei .

Le 12 juin 2014 Daevid Allen subit une opération chirurgicale pour retirer un kyste cancéreux de sa nuque. Le 5 février 2015, Allen explique dans une note que son cancer se développe toujours et qu'il s'est étendu désormais aux poumons. Il fait part également de son intention de ne plus subir "d'interminables opérations chirurgicales", son espérance de vie est, à cette date, évaluée à six mois[5] - [6]. Il meurt le 13 mars 2015. Quelques mois plus tard, le label Mega Dodo sort New Start du musicien Will Z., en hommage aux musiciens de Deià, avec la participation de Daevid Allen. Il s’agit du premier album posthume de Daevid Allen et de Carmeta Mansilla, chanteuse de Can am des puig, tous deux décédés peu de temps avant la sortie.

En 2015, est paru sur disque Charly Records, un coffret renfermant la trilogie Radio Gnome Invisible, soit les albums Flying Teapot (Radio Gnome Invisible - Pt.1), Angels Egg (Radio Gnome Invisible - Pt.2) (Yin), (Yang) Side Of The Fun Gods, You (Radio Gnome Invisible - Pt.3) et finalement Est-Ce Que...? (Bonus Disc). Avec des inédits et des versions singles de pièces déjà connues, le tout en hommage au créateur Daevid Allen. This Box Set is dedicated to the memory and ongoing legacy of Daevid Allen.


Daevid Allen Ă  Hyde Park (Londres) le 29 juin 1974.

Discographie

Avec Soft Machine

  • 1967 : Jet Propelled Photograph
  • 1971 : At the beginning - RĂ©Ă©dition de l'album Jet propelled Photograph dans la collection "Les gĂ©nies du rock".

Avec Gong

En solo

  • 1971 : Bananamoon
  • 1975 : Fred the Fish
  • 1976 : Good Morning
  • 1977 : Now is the happiest time of your life
  • 1979 : N'existe pas!
  • 1982 : Death of Rock and Other Entrances
  • 1982 : Divided Alien Playbax 80
  • 1982 : Ex/Don't Stop (w/David Tolley)
  • 1983 : Alien in New York
  • 1989 : The Owl and the Tree (Mother Gong)
  • 1990 : Australia Aquaria
  • 1990 : Stroking the Tail of the Bird (w/Gilli Smyth & Harry Williamson)
  • 1991 : The Australian Years
  • 1991 : The Seven Drones
  • 1992 : Who's Afraid (w/Kramer)
  • 1993 : 12 Selves
  • 1993 : Je ne fum' pas des bananes (Avec The Bananamoon Band & Gong)
  • 1995 : Dreamin' a Dream
  • 1995 : Hit Men (w/Kramer)
  • 1998 : 22 Meanings (w/Harry Williamson)
  • 1998 : Eat Me Baby I'm a Jellybean
  • 2001 : Nectans Glen (w/Russell Hibbs)
  • 2001 : Sacred Geometry (w/Micro Cosmic)
  • 2004 : BMO Vol 1: Studio Rehearsal Tapes 1977 (w/Euterpe)
  • 2004 : BMO Vol 10: Melbourne Studio Tapes (w/Invisible Opera Company of Oz)
  • 2004 : BMO Vol 2: Live in the UK (w/Brainville)
  • 2004 : BMO Vol 3: Self Initiation
  • 2004 : BMO Vol 4: Bards of Byron Bay (w/Russell Hibbs)
  • 2004 : BMO Vol 5: Live in Chicago (w/University of Errors)
  • 2004 : BMO Vol 6: Live @ the Knit NYC (w/Nicoletta Stephanz)
  • 2004 : BMO Vol 8: Divided Alien Playbax Disk 1
  • 2004 : BMO Vol 9: Divided Alien Playbax Disk 2
  • 2004 : Gentle Genie
  • 2004 : Live Spring '88: The Return
  • 2004 : Makoto Mango (w/Guru & Zero)
  • 2005 : Sacred Geometry II (w/Micro Cosmic)

Filmographie

  • 2015: Romantic Warriors III: Canterbury Tales (en) (DVD)

Notes et références

  1. Daevid Allen, fondateur de Gong et Soft Machine, est mort, Télérama.
  2. Hugh Hopper, présent sur l'enregistrement de 1963, le remplacera en 1969
  3. Orlando Monday Allen né à Londres sera plus tard, batteur, auteur-compositeur, DJ et ingénieur du son, il fera sa carrière en Australie
  4. Sylvain Siclier, « Le Gong a sonné pour Daevid Allen », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. « Gong founder Daevid Allen has six months to live »
  6. Daevid Allen, « Planet Gong News » (consulté le )
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