DĂ©sastre du K2 (1995)
Le désastre du K2 de 1995 est une série d’évènements tragiques ayant eu lieu cette année-là sur le K2 (8 611 m), le deuxième plus haut sommet du monde et le point culminant du Pakistan situé dans l'Himalaya. Le , six alpinistes meurent en raison du mauvais temps et des vents très violents[1]. Scott Fischer, de Mountain Madness, escaladait le Broad Peak au même moment, et suggérera qu'un facteur déterminant avait été la combinaison d'un froid glacial et de vents à plus de 160 km/h[1].
DĂ©roulement
Une expĂ©dition amĂ©ricaine avait obtenu l'autorisation de rĂ©aliser l'ascension du K2, dont l'ascension est considĂ©rĂ© comme Ă©tant plus difficile et plus dangereuse que celle de l'Everest. Le , les membres de l'Ă©quipe amĂ©ricaine et la Britannique Alison Hargreaves avaient joint leurs forces avec des Ă©quipes nĂ©o-zĂ©landaises et canadiennes au camp IV, vers 7 600 m d'altitude, Ă moins de 12 heures de marche du sommet. Plus tard dans la journĂ©e du 13, après avoir rejoint une Ă©quipe d'alpinistes espagnols au-dessus du camp IV, le NĂ©o-zĂ©landais Peter Hillary, le fils d'Edmund Hillary le vainqueur de l'Everest, dĂ©cide de faire demi-tour, notant que les conditions mĂ©tĂ©orologiques — qui avaient Ă©tĂ© bonnes les quatre derniers jours — semblaient se dĂ©grader[2]. Ă€ 18 h 45, alors que les conditions sont toujours bonnes, Alison Hargreaves et l'Espagnol Javier Olivar atteignent le sommet, suivis par l'AmĂ©ricain Rob Slater, les Espagnols Javier EscartĂn et Lorenzo OrtĂz, ainsi que le NĂ©o-zĂ©landais Bruce Grant. Ces six grimpeurs mourront dans la violente tempĂŞte qui se dĂ©clenchera pendant leur descente[3]. Le Canadien Jeff Lakes, qui avait fait demi-tour un peu plus tĂ´t, sans atteindre le sommet, parviendra Ă rejoindre les camps infĂ©rieurs, mais il dĂ©cèdera le 15 aoĂ»t des effets de l'exposition au froid et au vent[1] - [4].
Le lendemain, deux alpinistes espagnols, Pepe Garces et Lorenzo Ortas (Ă ne pas confondre avec Lorenzo OrtĂz, dĂ©cĂ©dĂ© dans la tempĂŞte), qui avaient trouvĂ© refuge au camp IV pendant la tempĂŞte, redescendaient au camp III en souffrant de gelures et d'Ă©puisement. Peu avant d'atteindre le camp III, ils trouvent un anorak maculĂ© de sang, une chaussure d'escalade et un harnais. Ils reconnaissent l'Ă©quipement appartenant Ă Hargreaves. Depuis le camp III, ils pouvaient Ă©galement apercevoir un corps au loin. Ils ne s'approcheront pas du corps, celui-ci ne sera donc pas formellement identifiĂ©, mais pour eux le fait qu'il s'agissait d'Hargreaves ne faisait que peu de doute. Ils en concluent qu'elle avait Ă©tĂ© soufflĂ©e de la montagne pendant la tempĂŞte[5] - [6].
Alpinistes
Les victimes de la tempête du 13 août 1995 sont[3] :
- Alison Hargreaves Royaume-Uni[4]
- Javier Olivar Espagne
- Rob Slater États-Unis
- Javier EscartĂn Espagne
- Lorenzo OrtĂz Espagne
- Bruce Grant Nouvelle-ZĂ©lande
- Jeff Lakes Canada, il atteint les camps inférieurs mais décède deux jours plus tard, le 15 août[1]
- Lorenzo Ortas et Pepe Garces survivent mais devront être héliportés, après avoir survécu six jours sans tente[5].
Une autre victime sera à déplorer lors de la saison d'escalade 1995 sur le K2, Jordi Anglès qui était décédé dans une chute au mois de juillet[7].
Références
- (en) Paul Roberts, Scottish Climber Alison Hargreaves and Six Others Killed on K2
- (en) Peter Hillary, « In the name of the father : The 1995 K2 Expedition », sur peterhillary.com
- (en) Greg Child, « The Last Ascent of Alison Hargreaves », Outside,‎ (lire en ligne)
- Alison Hargreaves Biographical entry from EverestNews.com
- (en) « K2 : the final hours », The Independent,‎ (lire en ligne)
- (en) « Extract », The Sunday Times,‎ (lire en ligne)
- 8000ers - Fatalities - K2
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Jeff Lakes » (voir la liste des auteurs).