Déficit énergétique relatif dans le sport
Le déficit énergétique relatif dans le sport (ou RED-S de l'anglais Relative energy deficiency in sport) est un syndrome causé par un trouble alimentaire ou un déficit d'apport énergétique alimentaire pour combler les besoins d'une pratique sportive intensive. Ce déficit entraîne de nombreux symptômes assez disparates mais ayant tous un lien avec un apport énergétique insuffisant [1].
Traitement | Augmenter les apports alimentaires et diminuer le volume sportif |
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Spécialité | Médecine du sport et endocrinologie |
Mise en garde médicale
La première référence à ce syndrome date de 1992 et liait troubles alimentaires, cycle menstruel et ostéoporose chez des athlètes féminines. Considéré au début comme exclusivement féminin (d'où le nom de triade de l’athlète féminine), ce n'est que plus tard, avec notamment la décision du Comité international olympique (CIO) en 2014 de renommer la maladie pour y intégrer clairement le déficit énergétique et de supprimer la référence aux femmes, que sa véritable nature est comprise[2].
Histoire et causes
Les conséquences d'un déséquilibre énergétique chez les athlètes féminins sont connues depuis les années 1980. Celles-ci furent initialement décrites comme la « triade de l'athlète féminin ». Cette triade était définie par une combinaison de trouble alimentaire (tel l'anorexie), d'aménorhée et d'ostéoporose[3].
Les notions de disponibilité énergétique et de déficit relatif d'énergie font leur apparition vers 2007. Un déficit énergétique est défini par un débalancement entre l'apport énergétique alimentaire et la dépense énergétique nécessaire pour supporter l'homéostasie, les activités de la vie quotidienne, la croissance et les activités sportives. Ce débalancement est causé par un manque d'apport énergétique alimentaire, une plus grande dépense énergétique que ce que le corps peut fournir ou bien une combinaison des deux phénomènes[4].
Il devient à ce moment évident qu'un déficit énergétique relatif affecte plusieurs fonctions métaboliques tel le métabolisme de base, la fonction menstruelle, la santé osseuse, l'immunité, la synthèse des protéines et la santé mentale et cardiovasculaire. Il devient aussi évident que ce trouble peut affecter les hommes et c'est en 2014 qu'il sera renommé déficit énergétique relatif dans le sport[4].
Il existe plusieurs facteurs de risque dans le développement du RED-S. Le RED-S est plus présent chez les gens pratiquant des sports mettant en valeur une taille mince ou l'esthétique, comme la gymnastique, le plongeon, la nage synchronisée, la course d'endurance ou le ballet, ou des sports à catégorie de poids comme la lutte, le judo ou la boxe[5]. Le RED-S est plus fréquent chez les sportifs de haut niveau que chez les sportifs récréatifs.
Notes et références
- Alexandra Nowak, Jean-Luc Ziltener, Silvia Bonfanti, « Triade de l’athlète féminine : quoi de neuf ? », sur https://www.revmed.ch, Revue médicale suisse, (consulté le ), p. 1262
- Pauline Brunet, Anne-Emmanuelle Ambresin, Boris Gojanovic, « Triade de l’athlète féminine : quoi de neuf ? », sur https://www.revmed.ch, Revue médicale suisse, (consulté le ), p. 1334
- « RED-S – Historique – FIFA Medical Platform » (consulté le )
- (en) Margo Mountjoy, Jorunn Sundgot-Borgen, Louise Burke et Susan Carter, « The IOC consensus statement: beyond the Female Athlete Triad—Relative Energy Deficiency in Sport (RED-S) », British Journal of Sports Medicine, vol. 48, no 7, , p. 491–497 (ISSN 0306-3674 et 1473-0480, PMID 24620037, DOI 10.1136/bjsports-2014-093502, lire en ligne, consulté le )
- « Relative Energy Deficiency in Sport (RED-S) | Health Promotion | Brown University », sur www.brown.edu (consulté le )