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Cypherpunk

Les cypherpunks (mot-valise composé à partir des mots anglais cipher (chiffrement) et punk sur le modÚle de cyberpunk) forment un groupe informel de personnes intéressées par la cryptographie. Leur objectif est d'assurer le respect de la vie privée par l'utilisation proactive de la cryptographie.

Pancarte cypherpunk au Chaos Communication Camp

Le terme cypherpunk a été inventé par Jude Milhon, se voulant un jeu de mots pour décrire des cyberpunks qui avaient recours à la cryptographie.

Cypherpunk, cypherpunks ou cpunks sont aussi le couple login/mot de passe de comptes créés sur des sites web requérant un enregistrement. Ils sont alors utilisés par des utilisateurs qui ne souhaitent pas divulguer de données personnelles.

Quelques cypherpunks célÚbres

Manifestes

Le « Manifeste Crypto-Anarchiste »[1] de Tim May (1988) est une dĂ©claration d’orientation anarcho-capitaliste[2], souhaitant attirer l’attention des anarchistes sur les possibilitĂ©s offertes par les technologies informatiques. Le manifeste avance que « la crypto-anarchie permettra de faire circuler librement les secrets nationaux et de vendre des matĂ©riaux illicites ou volĂ©s », et que « les mĂ©thodes cryptologiques altĂšreront fondamentalement la nature de l’interfĂ©rence du gouvernement et des grandes sociĂ©tĂ©s dans les transactions Ă©conomiques ». L’idĂ©e est d’utiliser le chiffrement sur le rĂ©seau d’échange mondial, d’anonymiser les discussions privĂ©es, de tout diffuser Ă  tout le monde, et de dĂ©manteler « le fil de fer barbelĂ© qui entoure la propriĂ©tĂ© intellectuelle ». Par lĂ , le hacking devient l’activitĂ© cyberpunk par excellence.

Le « Manifeste d'un Cypherpunk »[3] d'Eric Hughes (1993) reprend les mĂȘmes thĂšmes. Il s’agit pour lui de « prĂ©server la vie privĂ©e » au moyen d’un « systĂšme d’échanges anonymes ». Les cypherpunks, dont il se rĂ©clame, ont alors pour tĂąche d’écrire des programmes de chiffrement, contre les gouvernements et les compagnies qui souhaitent, selon lui, rendre publiques tous les Ă©changes afin d’asseoir leur contrĂŽle. « Les Cypherpunks sont activement engagĂ©s Ă  rendre les rĂ©seaux plus sĂ»rs pour la vie privĂ©e. ».

Enfin, le « Cyberpunk Manifesto », de Christian As. Kirtchev (1997), en plus de reprendre les thĂšmes susdits (transactions anonymes, libertĂ© totale de circulation des informations, etc.), s’amuse Ă  dĂ©crire le mode de vie des cyberpunks et des hacktivistes du net, confirmant leur isolement et leur insociabilitĂ©. Le cyberpunk des annĂ©es 1990 semble alors radicalement inadaptĂ© Ă  son Ă©poque, Ă©cartelĂ© entre sa rĂ©fĂ©rence Ă  un genre littĂ©raire qui n’existe plus et son aspiration Ă  un univers ultra-technologisĂ© qui n’est pas encore. « Nous vivons au bon endroit, mais pas au bon moment ».

Notes et références

  1. Manifeste Crypto-Anarchiste Timothy C. May
  2. By his own characterization, Timothy C. May suggested that Cryptoanarchism could be characterized as a form of anarcho-capitalism, stating that “what emerges from this is unclear, but I think it will be a form of anarcho-capitalist market system I call ‘crypto-anarchy’" (1992). Crypto-anarchism. Crypto-anarchism and Cryptocurrencies Series. Social Science Research Network (SSRN). Accessed 20 February 2018.
  3. « Manifeste d'un Cypherpunk », sur activisme.fr

Source

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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