Cynomorium coccineum
Le cynomorium Ă©carlate, (Cynomorium coccineum ), encore appelĂ© Għerq tal-Ä eneral en maltais (Racine du GĂ©nĂ©ral), champignon de Malte ou Ă©ponge de Malte est une plante vivace parasite de la famille des Cynomoriaceae.
Biologie
Espèce parasitant les tamarix, salsola et limonium ainsi qu’Halimione portulacoides[2], n'apparaissant qu'à la floraison sous la forme d'une inflorescence en épis dense[3].
Distribution
Sud de l'Espagne et du Portugal, Corse, Sardaigne, Sicile, Malte, Tunisie, Maroc, Sinai, Palestine, Iran, Asie Centrale. Au Kirghizistan, on le trouve à plus de 1 600 mètres d'altitude.
Description
Épi floral brun-rouge de 15 à 30 cm de haut. Tige courte et écailleuse (feuilles en forme d'écailles). Fleurs unisexuées, mâles à une seule étamine.
Habitats
Lieux sableux parfois salins, sur les cĂ´tes.
Utilisation médicinale
On trouve le cynomorium Ă©carlate - Għerq tal-Ä eneral en maltais (Racine du GĂ©nĂ©ral) - Ă l'ouest de Gozo Ă l'entrĂ©e de Dwejra Bay sur un Ă®lot appelĂ© Ä ebla tal-Ä eneral (rocher du GĂ©nĂ©ral) ou Fungus Rock (rocher des champignons) car on croyait encore Ă l'Ă©poque britannique qu'il s'agissait d'un champignon. Il rentrait dans la pharmacopĂ©e de la Sacra Infermeria, une fois dissĂ©quĂ© et rĂ©duit en poudre, pour les traitements de la dysenterie, des hĂ©morragies et des vomissements [4]. Il aurait eu aussi des vertus aphrodisiaques[5]. Très recherchĂ© au XVIIIe siècle, il devint très cher. Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem avaient le monopole de sa rĂ©colte et de son commerce[6]. Le grand maĂ®tre de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem Manoel Pinto da Fonseca mit le rocher, en 1744, sous contrĂ´le militaire interdisant Ă quiconque de s'approcher du celui-ci. Le seul responsable de la rĂ©colte accĂ©dait au rocher par un système de va-et-vient grâce Ă une nacelle d'osier[5].
Bibliographie
- Hugh Algernon Weddell, Mémoire sur le Cynomorium coccineum : parasite de l'ordre des Balanophorées, extrait des archives du Muséum, t. X, 1860
Références
- IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
- trouvé par le chercheur botaniste Mounir Kasri à Ghar el Melh au Nord de la Tunisie
- « Cynomorium coccineum L. », Site de la Pharmacie du val d'Usiers.
- (en) Guido G. Lanfranco, « Cynomorum Coccineum Linn., A Maltese Historical Plant », Malta Historica, vol. 3, no 1,‎ , p. 53-70 (lire en ligne)
- Alain Blondy, Malte, Arthaud, 1997, p. 234
- (en) Joe Sultana et Victor Falzon, Wildlife of the Maltese Islands, Malta, Birdlife, (OCLC 53485528)
Liens externes
- (en) Référence IPNI : Cynomorium coccineum
- (en) Référence Kew Garden World Checklist : Cynomorium coccineum
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Cynomorium coccineum L., 1753