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Cycle des sept notes

Dans le solfège, la sélection et l'appellation des différents degrés — ou hauteurs — est déterminée par les cycles de fréquences et par le choix d'une échelle de référence.

Notion de grave et d'aigu

Très tôt, on a pris l'habitude de représenter la fréquence des sons selon une dimension verticale : hauteur est donc devenu synonyme de fréquence. Grave, aigu et médium, sont évidemment des notions très relatives.

  • Grave — qui, Ă©tymologiquement, signifie lourd — est synonyme de basse frĂ©quence. « Descendre » signifie donc : « aller vers le grave ». Il s'agit Ă©galement d'un adjectif — exemple : un son grave[1].
  • Aigu — qui, Ă©tymologiquement, signifie pointu — est synonyme de haute frĂ©quence. « Monter » signifie donc : « aller vers l'aigu ». Il s'agit Ă©galement d'un adjectif — exemple : un son aigu[2].
  • Le mĂ©dium — en parlant d'une voix ou d'un instrument — est la zone moyenne, intermĂ©diaire entre l'aigu et le grave[3].

Degrés de chaque cycle

Le système musical occidental divise le cycle de l'octave en sept espaces conjoints — c'est-à-dire espaces entre notes voisines. Or ces espaces ne sont pas égaux : en effet, deux d'entre eux sont plus petits que les cinq autres.

  • Ces divers espaces conjoints se succèdent indĂ©finiment de la manière suivante : « Les petits sont isolĂ©s, et forment entre eux des groupes alternĂ©s de deux et trois grands ». Ainsi :
Degrés du cycle
  • Dans le schĂ©ma ci-dessus — dans lequel les hauteurs sont reprĂ©sentĂ©es par les barreaux de l'Ă©chelle —, on remarque qu'une octave contient toujours cinq grands espaces conjoints et deux petits, et ceci, quel que soit le point de dĂ©part adoptĂ©.
Le huitième degré n'est que la répétition du premier, soit, le point de départ d'un nouveau cycle, c'est-à-dire, d'une nouvelle octave. Si l'on représente toujours ce huitième degré, c'est tout simplement pour faire apparaître les sept intervalles conjoints contenus dans l'octave, notamment celui situé entre le VIIe et le Ier degré du cycle suivant.
  • Cette Ă©chelle, formĂ©e de sept degrĂ©s diffĂ©rents sĂ©parĂ©s par des espaces conjoints inĂ©gaux, est appelĂ©e Ă©chelle diatonique.
Pourquoi sept notes, et non pas huit, ou six ? Pourquoi des intervalles inégaux ?... Il n'est pas facile de répondre brièvement à ces questions passionnantes qui sont examinées en détail dans l'article Gammes et tempéraments. Il convient tout de même de savoir que le système mélodique tonal ne s'est pas construit arbitrairement. Il constitue tout au contraire le résultat d'une très lente évolution qui a traversé de nombreuses civilisations avant de s'intégrer à l'héritage musical collectif de la culture occidentale. Il faut savoir également que ce système n'a rien d'universel. Certaines civilisations du globe connaissent des échelles comportant plus de sept notes, ou moins, etc. Si pour l'oreille de la plupart des occidentaux le système tonal semble supérieur aux autres, il n'est toutefois pas possible de prétendre objectivement à l'existence d'une telle supériorité. Mentionnons enfin que les degrés de l'échelle diatonique coïncident à peu de chose près avec les principaux harmoniques d'un son, particularité qui a favorisé au tournant du Xe siècle, le développement de la polyphonie, puis, plus tard (XVIe siècle), celui de l'harmonie.

Tableau récapitulatif de l'échelle des sons

Echelle des sons

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. « grave », sur https://www.larousse.fr/ (consulté le )
  2. « aigu », sur https://dictionnaire.lerobert.com/ (consulté le )
  3. « médium », sur https://dictionnaire.lerobert.com (consulté le )
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