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Criminalité au Japon

La criminalité au Japon est l'une des plus basses comparée aux autres pays industrialisés[1].

Yakuza

Les yakuzas existaient au Japon bien avant les années 1800 et suivaient un code similaire au bushido des samouraï. Les groupes de yakuzas en 1990 étaient estimés à plus de 3 300 et regroupaient plus de 88 000 membres. Bien que concentrés dans les plus grandes préfectures urbaines, les yakuza opèrent dans la plupart des villes et reçoivent parfois une protection de la part de hauts fonctionnaires.

Statistiques

En 1990, la police a recensé plus de 2,2 millions de violations du code pénal. Deux types de violations, les vols (65,1 %) et les homicides par négligence ou blessures lors d'accidents (25,2 %), ont représenté plus de 90 % des infractions pénales[2]. En 1989, le Japon a connu 1,3 vol et 1,1 meurtre pour 100 000 habitants[3]. En 1989, les autorités japonaises ont résolu également 75,9 % des cas de vols et 95,9 % des cas d'homicides[3].

Au début du XXIe siècle, le nombre de crimes au Japon a diminué. En effet, en 2002, le nombre de crimes enregistrés était de 2 853 739. Ce nombre a diminué de moitié pour atteindre 1 382 154 crimes enregistrés en 2012. En 2013, le taux global de criminalité au Japon est tombé pour la onzième année consécutive, et le nombre de meurtres et de tentatives de meurtre a également chuté[4] - [5].

En 2018, 31 % des personnes arrêtées ont plus de 65 ans, contre moins de 6 % en 2000. Cette forte hausse de la criminalité chez les personnes âgées serait notamment due à la baisse des pensions versées aux retraités[6].

Dissuasions juridiques

Le fait de posséder des armes de poing, de posséder des balles, et le fait de tirer sont trois crimes au vu de la législation japonaise[7]. Les fusils de chasse et les katanas sont enregistrés auprès de la police[8]. La fabrication et la vente d'armes à feu sont réglementées[8]. Les crimes sont rarement commis avec des armes à feu[8], mais les couteaux restent un problème sur lequel le gouvernement se penche, surtout après le massacre d'Akihabara en juin 2008.

Justice répressive

Quand le magistrat du parquet (ou ministère public) engage des poursuites, le tribunal lui donne raison dans plus de 99 % des cas et les personnes mises en cause sont condamnées ; certains estiment que le parquet monopolise la justice. Depuis toujours au Japon, le taux d’aveux est extrêmement élevé; une personne qui clame son innocence et nie les faits dont elle est accusée, est considérée comme coupable et ne regrettant pas ses actes [9].

La peine de mort par pendaison existe toujours et est appliquée.

La police est particulièrement préoccupée par la criminalité liée à la modernisation. En effet la prospérité et la sophistication technologique ont amené une nouvelle criminalité "en col blanc" de vols liés à la finance et commis de manière non violente : entre autres, la fraude par carte de crédit via les ordinateurs, les vols aux distributeurs de billets, les fraudes à l'assurance.

Drogues : L'incidence de l'abus de drogues est minuscule par rapport aux autres pays industrialisés. Les autorités japonaises chargées de l'application de la loi s'efforcent de remédier à ce problème grâce à une coordination approfondie avec les organisations internationales d'enquête et grâce à des sanctions rigoureuses à l'encontre des délinquants. Ainsi une personne, même mineure, détentrice de produits illicites est systématiquement arrêtée, même pour des quantités minimes[10].

Par contre, il existe des preuves que des criminels étrangers s'installent au Japon pour profiter de la sécurité simpliste du pays. Dans son autobiographie Undesirables, le criminel britannique Colin Blaney a déclaré que les voleurs anglais ont ciblé la nation parce que les Japonais ne connaissent qu'une faible criminalité et ne sont pas préparés pour le crime[11]. Des gangs de vol de voitures pakistanais, russes, sri-lankais, et birmans ont également été connus pour cibler la nation[12].

Voir aussi

Notes et références

  1. Global Study on Homicide 2013 (PDF full report). Published in April 2014, by United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC). See home page for Global Study on Homicide. It will link to latest version. See 10 April 2014 press release. See full report, and its methodological annex (pages 109ff) and statistical annex (pages 121ff) at the end of it. The statistical annex has detailed charts for homicide counts and rates by country with data from 2000–2012. Use the "rotate view" command in your PDF reader. Map 7.2 on page 112 is a world map showing the latest year available for homicide count for each country or territory. Page 21 states estimated total homicides of 437,000 worldwide. Figures 1.1 and 1.2 (pages 21 and 22) have exact rates and counts by regions. Figure 1.3 on page 23 is a bar chart of homicide rates for the subregions. Figure 1.16 on page 34 shows timeline graphs by subregion.
  2. "Comparative Criminology | Asia - Japan | San-Diego University"
  3. The Japanese Industrial System (De Gruyter Studies in Organization, 3rd Edition), Page 46
  4. (ja) « 刑法犯、10年で半減…昨年の認知は138万件 », Yomiuri Shimbun, (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Crime rate in Japan falls for the 11th straight year », The Japan Times (consulté le )
  6. « Pour briser leur isolement, les retraités japonais choisissent la prison », sur RTL.fr (consulté le )
  7. (en) Peter Hessler, « All Due Respect »,
  8. « Japon — Faits, chiffres et lois sur les armes à feu » (consulté le )
  9. « Le taux de condamnation à 99 % : cette étrange « monopolisation de la justice » au Japon », sur nippon.com, (consulté le )
  10. « Japon », sur http://www.diplomatie.gouv.fr (consulté le )
  11. (en) Colin Blaney, Undesirables, John Blake, , 76–78 p. (ISBN 978-1782198970)
  12. « Car Theft Rings Are Hot Stuff in Japan, 22 octobre 2008 », Car Theft Rings Are Hot Stuff in Japan,
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