Couvent des Bernardines de Chambéry
Le couvent des Bernardines de Chambéry est un ancien couvent de cisterciennes réformées situé à Chambéry dans le département de Savoie, en France.
Couvent des Bernardines de Chambéry | |
Plan d'époque de l'ancien couvent des Bernardines (source Musée savoisien) | |
Diocèse | Grenoble, puis Chambéry |
---|---|
Fondation | 1644 |
Cistercien depuis | 1655 |
Dissolution | 1792 |
Abbaye-mère | Rumilly |
Congrégation | Bernardines réformées |
PĂ©riode ou style | |
Coordonnées | 45° 33′ 52″ nord, 5° 55′ 04″ est |
Pays | France |
RĂ©gion historique | Savoie |
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes |
DĂ©partement | Savoie |
Commune | Chambéry |
Localisation
Le couvent était situé en face du château de Chambéry au lieu-dit ilot des Bernardines[1] dans la pointe d'un triangle actuellement délimité par la rue Sainte-Barbe, le faubourg Maché et l'avenue des Bernardines, entre le début de cette dernière et le chemin du Covet[2].
Historique
Alors que Pierre Scarron est évêque de Grenoble et le diocèse en difficultés notoires[3] la communauté est fondée dans une maison du faubourg Maché de Chambéry en 1644 par 5 bernardines venues de Rumilly avec Louise de Ballon qui en devient la première supérieure[2]. Le couvent semble ne se constituer véritablement qu'en 1652 [4] avec la construction de bâtiments et d'une église. Bien intégrées au quartier où elles rendent de nombreux services, les religieuses se retrouvent cependant rapidement confrontées à des problèmes de fonctionnement et de gestion.
Dès 1665, elles doivent facturer 70 florins la pension viagère de leurs élèves pour assurer la survie de l'établissement[5]. La communauté se développe néanmoins et en 1709 elle comporte 27 religieuses qui accueillent une dizaine de pensionnaires issues des meilleures familles[2]. Mais les difficultés persistent et en 1713, alors qu'il abrite encore une vingtaine de sœurs le couvent n'offre que de 7 chambres pour les héberger. Le roi Victor-Amédée II doit leur devenir en aide et leur fournir du travail[6].
Le couvent est fermé en 1792 à la suite de la Révolution et transformé en ateliers puis en appartements. Il est définitivement détruit en 1970, lors de la rénovation du faubourg Maché[2].
Architecture et description
Le faubourg Maché était composé de maisons modestes souvent limitées à deux pièces en enfilade sur un ou deux niveaux avec un petit jardin à l'arrière. L'état de certaines donnent parfois au quartier un aspect de bidonville. Le couvent des Bernardines n’échappe pas à la règle et n’offre pas d'intérêt architectural particulier[4]. Les bâtiments conventuels étaient disposés autour d’une cour avec le pensionnat et un puits au fond à l'est, le petit cimetière sur la droite en entrant. La chapelle, très simple, ouvrait sur la rue à l'ouest par sa façade principale[2].
Filiations et dépendances
Chambéry est fille du couvent de Rumilly. Modeste monastère urbain, il ne disposait que de 20 arpents de terre — soit une dizaine d'hectares — pour tout patrimoine en 1713[6].
Liste des abbesses
- Dès 1644 Louise de Ballon en est la première supérieure.
Notes et références
- Avenue des Bernardines sur Gralon
- Les cahiers des guides-conférenciers de Chambéry (No 10 - janvier 2001) p. 25
- Jacques Lovie 1979, p. 102.
- Corinne Townley 1999, p. 106.
- Lucien Guy, Les Ursulines et les Annonciades à Bonneville, p. 60, paru dans Mémoires et documents, Tome IV , Académie du Faucigny, 1942 (présentation en ligne).
- Jacques Lovie 1979, p. 123.
Voir aussi
Bibliographie
- Gabriel Loridon, « Quelques notes sur les Bernardines de la V. Mère de Ballon et leur monastère de Chambéry », la Quinzaine Religieuse de Savoie, Chambéry, Imprimeries réunies de Chambéry,‎ .
- Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Paris, Éditions Beauchesne, , 299 p. (ISSN 0336-0539) ;
- Corinne Townley, Chambéry et les Chambériens, 1650 1750, Plougastel, Historic'one, , 164 p. (ISBN 2-912994-04-7).
Articles connexes
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