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Couvent de la Visitation de Nantes

Le couvent de la Visitation est un ancien couvent de visitandines situé à Nantes, en France. Confisqué sous la Révolution française, il est devenu hôpital, cercle de garnison puis résidence pour personnes âgées. Il a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1925.

Couvent de la Visitation
Couvent de la Visitation
Présentation
Destination initiale
Couvent
Destination actuelle
RĂ©sidence pour seniors
Construction
1616 - 1679
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
Coordonnées
47° 13′ 13″ N, 1° 32′ 52″ O
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Localisation sur la carte de Nantes
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Localisation

L'ancien couvent se trouve no 108 rue Gambetta derrière le musée des beaux-arts, non loin de l'église Saint-Clément, des cours Saint-Pierre et Saint-André et de la place Maréchal-Foch.

Historique

L'ordre de la Visitation Sainte-Marie est fondĂ© Ă  Annecy en 1610 par François de Sales et Jeanne de Chantal. Soutenu par le mouvement de la Contre-RĂ©forme, l'ordre connaĂ®t une rapide progression, et, Ă  la mort de sa fondatrice sainte Jeanne de Chantal, en 1641, quatre-vingt-quatre couvents sont dĂ©jĂ  fondĂ©s. Émanation de l'Ă©tablissement de Moulins, un des premiers de l'ordre, celui de Nantes est la 39e « maison Â» de la Visitation[1].

Au début du XVIIe siècle est constituée, à l'est de la ville intra-muros, une propriété personnelle, La Mironnière. En 1633, l'ordre de la Visitation Sainte-Marie en prend possession, et y installe des religieuses. Elles font construire un couvent, constitué de quatre bâtiments entourant un cloître[2].

Au cours de la Révolution française, le couvent est confisqué et transformé en hôpital. C'est dans celui-ci que René Laennec fait ses premiers pas de chirurgien[2].

En 1842, on construit dans l'enclos du couvent, une caserne qui sera baptisĂ©e « caserne Bedeau » en l'honneur du gĂ©nĂ©ral Marie-Alphonse Bedeau, natif de Vertou et qui s'illustra durant la conquĂŞte de l'AlgĂ©rie. Cette caserne abrita un rĂ©giment d'infanterie jusqu'Ă  son dĂ©mĂ©nagement dans la « caserne Cambronne Â» vers les annĂ©es 1880. Afin d'obtenir le cantonnement d'un rĂ©giment d'artillerie Ă  Nantes, le maire Gabriel Guist'hau signe en 1909 une convention avec le ministère de la Guerre qui y installe dès dĂ©cembre 1910, les premiers Ă©lĂ©ments du 51e rĂ©giment d'artillerie. De nouveaux bâtiments sont Ă©rigĂ©s pour l'occasion dans la « caserne Bedeau » et seront achevĂ©s Ă  la fin de la Première Guerre mondiale. En 1911, une seconde convention entre la municipalitĂ© et le ministère officialise l'Ă©change du château des Ducs de Bretagne alors propriĂ©tĂ© de l'État contre l'ensemble « Visitation-Bedeau Â» appartenant Ă  la ville. Ă€ la fin des annĂ©es 1970, l'ancien cloĂ®tre devient le mess de la garnison[3] - [2].

La porte d'entrée et le cloître sont inscrits au titre des monuments historiques le 21 décembre 1925[4].

En 2010, les bâtiments sont cĂ©dĂ©s par le Domaine en 2010[5] au promoteur nantais CISF Invest qui les a transformĂ©s en 2013 en rĂ©sidence, « Les jardins d'Arcadie Â», comprenant 88 logements pour personnes âgĂ©es[6].

Liste des supérieures

  • 1690-1696 : Marie-Louise Laubier de La ChaussĂ©e
  • 1696-1702 : RenĂ©e-Louise Priou
  • 1702-1708 : Marie-Louise Laubier de La ChaussĂ©e
  • 1708-1714 : RenĂ©e-Louise Priou
  • 1714-1715 : Marie-Louise Laubier de La ChaussĂ©e
  • 1716-1722 : Françoise-AngĂ©lique de Sesmaisons de TrĂ©ambert
  • 1722-1728 : Marie-Constance d'Espinose
  • 1728-1734 : Françoise-AngĂ©lique de Sesmaisons de TrĂ©ambert
  • 1734-1740 : Marie-Constance d'Espinose
  • 1740-1746 : Marie-Julienne Guilbaud
  • 1746-1752 : Marie-Constance d'Espinose
  • 1752-1758 : HĂ©lène-Rosalie de Bruc de Montplaisir
  • 1758-1762 : CĂ©leste Le Ray
  • 1762-1769 : HĂ©lène-Rosalie de Bruc de Montplaisir
  • 1769-1775 : Françoise-Elisabeth de La Chapelle-Moineau
  • 1775-1781 : Claude-Marie de Bruc de Montplaisir
  • 1781-1787 : Sophie-FĂ©licitĂ© de Bruc de Montplaisir
  • 1787-1792 : Claude-Marie de Bruc de Montplaisir

Architecture et décor

Le lieu recèle plusieurs objets classés au titre des monuments historiques :

  • des statues en bois peint reprĂ©sentant la Vierge Ă  l'Enfant, rĂ©alisĂ©es entre le XVe siècle et le premier quart du XVIIe siècle, classĂ©es depuis le 10 octobre 1964[7] ;
  • une chape de soie du XVIIIe siècle, classĂ©e depuis le 30 janvier 1964[8] ;
  • une chape de soie du XVIIIe siècle, Ă  fleurs rouges et broderie d'or, classĂ©e depuis le 10 aoĂ»t 1964[9] ;
  • deux peintures monumentales sur plâtre, situĂ©es dans les deux chapelles latĂ©rales, le Couronnement de la Vierge et saint François de Sales, sainte Jeanne de Chantal EsaĂĽ, rĂ©alisĂ©es en 1863-1864 par Jules-Élie Delaunay, classĂ©es depuis le 25 fĂ©vrier 1983[10].

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic Ă©ditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Laurent Lecomte, « Architecture conventuelle en milieu urbain : l'ancienne Visitation de Nantes (1630-1792) », dans HĂ©lène Rousteau-Chambon (dir.) et al., Nantes religieuse, de l'AntiquitĂ© chrĂ©tienne Ă  nos jours : actes du colloque organisĂ© Ă  l'universitĂ© de Nantes (19-20 octobre 2006), DĂ©partement d'histoire et d'archĂ©ologie de l'universitĂ© de Nantes, coll. « Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique de Nantes et de la Loire-Atlantique » (no hors sĂ©rie), , 268 p. (ISSN 1283-8454).
  • B.-A. Pocquet du Haut-JussĂ©, « Thèse sur la Visitation de Nantes - Étienne Catta », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 54,‎ , p. 191-195 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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