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Course illégale

Une course illégale, en anglais street racing, est une forme de compétition automobile (ou plus rarement motocycliste) clandestine et non autorisée, qui a souvent lieu sur la voie publique. Elles ont été popularisées au début des années 2000 par la série de films Fast and Furious. Les courses illégales auraient vu le jour au milieu des années 1930 aux États-Unis, avec les hot rods.

Ces courses peuvent être spontanées, ou planifiées et organisées. Lors d'une course illégale planifiée, le point de départ, le parcours, ainsi que le comptage du temps sont prévus et les participants communiquent souvent via talkie-walkie et utilisent des scanners de police ainsi que des GPS pour signaler l'emplacement des forces de l'ordre. La plupart des duels sont des drag races.

Types

Courses de drag

Départ arrêté d'une course d'accélération clandestine (run) à Bogota (Colombie).

Les courses de « drag », sont des courses dans lesquelles deux ou plusieurs adversaires s'affrontent en ligne droite sur des distances spĂ©cifiques (le plus souvent 1/4 de mile, soit environ 400 mètres), dĂ©part arrĂŞtĂ©, le vainqueur Ă©tant le premier Ă  franchir la « ligne d'arrivĂ©e ». Les principales difficultĂ©s de ces courses Ă©tant la facultĂ© Ă  ne pas faire patiner les roues au dĂ©marrage et la capacitĂ© Ă  passer les rapports de vitesses le plus vite possible. De telles courses existent aussi en toute lĂ©galitĂ© sur des pistes appropriĂ©es, le dragster.

Des courses illégales sur routes publiques existent également, la distance n'étant ici pas déterminée à l'avance. L'organisation de ces courses est la suivante, les concurrents se mettent en ligne tout en roulant à une vitesse raisonnable. Une fois que toutes les voitures sont prêtes, l'une d'entre elles klaxonne trois fois ; au troisième coup de Klaxon la course démarre. Une autre méthode de départ possible est d'avoir un spectateur donnant le départ, cette fois en départ arrêté (Les voitures sont à l'arrêt au début de la course), le plus souvent ce spectateur utilise ses bras ou encore un drapeau pour donner le départ. Pour gagner, l'un des concurrents doit alors avoir une avance conséquente sur ses adversaires. Si le vainqueur ne peut être désigné comme cela, il l'est alors d'un commun accord ou par une seconde course.

Touge Racing

Touge (prononcĂ© « to-oguĂ© ») est un mot japonais signifiant « col de montagne Â», par dĂ©formation le mot est couramment utilisĂ© pour dĂ©signer les courses qui y ont lieu de manière clandestine. Originaires du Japon oĂą les routes montagneuses sont courantes et très peu frĂ©quentĂ©es la nuit, des Ă©quipes de pilotes s'y sont formĂ©es pour partager une passion commune du pilotage. Ces courses sont interdites mais tolĂ©rĂ©es pour leur discrĂ©tion, la faible frĂ©quentation de ces routes, l'organisation de la sĂ©curitĂ© par les Ă©quipes locales et le faible taux d'accidents graves. Il faut dire aussi que les autres types de courses illĂ©gales telles que celles d'autoroutes (Wangan, Kanjo etc) bien plus dangereuses car ayant lieu au milieu d'une circulation dense, occupent complètement les autoritĂ©s, moins rĂ©pressives qu'en Europe ou en AmĂ©rique du nord.

Les courses ont lieu la nuit, les coureurs se réunissent, les spectateurs et membres des équipes se dispersent le long du tracé, derrière les barrières de sécurité et les parkings de bord de route. Certain font véritablement office de commissaires de piste comme sur les rallyes et courses de côtes, communiquent entre eux par talkies-walkies et préviennent de tout risque extérieur comme la venue en pleine course d'un autre usager, ils peuvent même avertir les pilotes en course avec les feux de détresse des voitures garées sur le bord de la piste.

Les courses comptent généralement deux coureurs, rarement plus mais lors des runs libres beaucoup sont réunis sur la piste, chaque touge a son équipe et chaque équipe a son touge comme territoire, des équipes extérieures venant les affronter à domicile. Les voitures utilisées par ces pilotes sont généralement des petites sportives japonaises tel que les Silvia, AE86, RX-7, S2000, Integra, Civic, Celica, MR2, Lancer Evo, Impreza WRX, etc. Les monstres de puissance comme les Supra, 300ZX et autres NSX y sont généralement assez rares car la maniabilité prime sur la puissance pure et rares sont les préparations de plus de 300 ch.

Des générations entières de pilotes japonais ont appris à piloter sur ces routes et le phénomène du drift tire ses racines de ces courses. Le pilote Keiichi « Dorikin » Tsuchiya, considéré comme le roi du drift, respectivement neuvième et deuxième des 24 Heures du Mans sur Toyota GT-One en 1998 et 1999, aussi connu grâce aux vidéos Best Motoring, a commencé sur les touges au volant de sa Nissan Skyline Hakosuka berline.

Le touge s'est fait connaître grâce au manga Initial D dont il est le thème. Étant une véritable institution dans son pays d'origine, ce phénomène commence à se développer en Amérique du Nord mais reste extrêmement marginal en Europe, comme dans le reste de l'Asie.

Cannonball Runs

Les cannonballs sont des courses illégales disputées sur de longues distances, entraînant parfois un grand nombre de participants. Le premier Cannonball Run eut lieu en 1933 lorsque l'Américain Erwin Baker relia New York à Los Angeles avec sa Graham-Paige en 53 heures et 30 minutes, record qui restera imbattu pendant 40 ans. Les épreuves sur cette distance seront populaires dans les années 1970 ; les participants quittent alors New York (plus tard Darien, CT) après minuit et ont pour seule règle d'arriver en premier à Redondo Beach, Californie.

Les cannonballs prennent exemple sur les courses européennes autorisées de la fin du XIXe siècle, lesquelles se sont arrêtées après que la course mouvementée Paris-Madrid de 1903 fut arrêtée avant son terme à Bordeaux pour des raisons de sécurité à la suite de nombreux accidents ayant entraîné la mort d'équipages et de spectateurs.

Le Gumball 3000 est le cannonball run le plus connu de ce type de courses, mais se présente plutôt sous forme de rallye.

Élimination

Au Japon, les courses illĂ©gales ont dĂ©clinĂ© depuis les annĂ©es 1990 et finalement Ă©tĂ© Ă©liminĂ©es. Cette Ă©limination a Ă©tĂ© rendue possible par la perte d'intĂ©rĂŞt des jeunes gens pour cette pratique avec l'effondrement de la bulle Ă©conomique et l'augmentation des prix des vĂ©hicules issus des meilleures performances dans les domaines de l'Ă©conomie d'Ă©nergie et des Ă©quipements de sĂ©curitĂ©. Le dĂ©clin des revenus des jeunes et l'augmentation des dĂ©penses de maintenance des voitures est donc un facteur majeur. Dans le mĂŞme temps, la police avait employĂ© la mĂ©thode des 3S pour la lutte contre l'alcool et l'utilisation des ceintures de sĂ©curitĂ©. Dans le mĂŞme temps, les nouvelles normes ont mit fin aux voitures de sport. Simplement les jeunes ne peuvent pas acheter des voitures de sport d'occasion. Par exemple en 2004, une Nissan 180SX coĂ»tait moins de 4 000 €.

Accidents notables

En 2007, lors du Gumball 3000 annuel, deux personnes sont mortes. L'accident a impliqué la Porsche 997 Turbo TechArt des rallyeurs, et une Volkswagen Golf empruntant la même route, mais ne participant pas au rallye. L’accident a tué les deux passagers présents dans la Volkswagen. Les rallyeurs ont essayé de prendre la fuite mais ont été retrouvés.

En 2008, aux États-Unis, une course illégale a produit une fumée qui a aveuglé un conducteur qui a tué huit spectateurs de la course[1].

En 2010, au Koweït, huit jeunes Koweïtiens ont été tués et quatorze autres blessés dans une course automobile illégale organisée de nuit à vingt kilomètres de la ville[2].

En 2010, en Chine, au cours d'une course illégale, un conducteur a tué un piéton qui apportait le seul revenu de sa famille, sur un trottoir. La sanction a été de trois années de prison, un million d'euros et une interdiction de conduire à perpétuité[3].

La pratique de la course illégale peut mener à dépasser la vitesse maximum légale et à être sanctionné pour cela[4].

Dans la culture

Au cinéma

Dans les jeux vidéo

Notes et références

  1. « USA : morts lors d'une course clandestine », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  2. « Koweit : 8 morts dans une course illégale », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  3. « Strike two: Wealthy Chinese driver jailed for killing pedestrian resurfaces in fresh crash », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  4. Dominique Lelièvre, « Une course illégale qui coûte près de 5000 $ à deux conducteurs », sur Le Journal de Québec (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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