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Costante Girardengo

Costante Girardengo (né le à Novi Ligure dans la province d'Alexandrie, Piémont, mort le à Cassano Spinola) était un coureur cycliste italien. Il fut avec Alfredo Binda l'un des meilleurs cyclistes italiens durant les années 1920, en étant considéré comme le premier campionissimo[1].

Costante Girardengo
Costante Girardengo
Informations
Naissance
Décès
Nationalité
Équipes professionnelles
1912-1913 Maino
1914 Automoto-Continental et Maino-Dunlop
1915-1918 Bianchi
1919 Stucchi-Dunlop
1920 Stucchi-Dunlop et Maino
1921 Stucchi-Pirelli
1922 Bianchi-Salga
1923 Maino et Gurtner-Hutchinson
1924 Maino
1925-1927 Wolsit-Pirelli
1928 Opel-Torpedo et Maino-Dunlop
1929-1932 Maino-Clement
1933 Girardengo-Clement et Maino-Clement
1934 Maino-Clement
1935 Maino-Girardengo
1936 Maino
Principales victoires
2 grands tours
Tour d'Italie 1919 et 1923
9 classiques
Milan-San Remo 1918, 1921, 1923, 1925, 1926 et 1928
Tour de Lombardie 1919, 1921 et 1922
30 étapes de grands tours
Tour d'Italie (30 étapes)
9 championnats nationaux
Champion d'Italie sur route 1913, 1914, 1919, 1920, 1921, 1922, 1923, 1924 et 1925

Biographie

Les débuts

Devenu professionnel en 1912, il termina 9e du Tour de Lombardie. Dès l'année suivante, il obtint le premier de ses neuf titres de champion professionnel sur route d'Italie. Il remporta également une étape au Tour d'Italie qu'il termina à la 6e place. Il inscrivit également la course Rome-Naples-Rome à son palmarès.

En 1914, outre son second titre de champion national, il s'adjugea l'étape Lucques-Rome du Giro (430 km).

Sa carrière fut interrompue par le début de la Première Guerre mondiale. Il recommença à courir en 1917, et se classa 2e de la course Milan-San Remo, qu'il remporta l'année suivante. Il remporta six fois la « Classicissima », un record battu cinquante années plus tard, seulement par Eddy Merckx.

L'année magique

Girardengo vainqueur de Milan-Turin le 23 avril 1919, troisième de ses six victoires en dix éditions.

En 1919, Girardengo devint champion d´Italie pour la 3e fois. Au Giro, il remporta sept étapes et conserva le maillot rose de bout en bout. En automne, il triompha au Tour de Lombardie.

La deuxième victoire au Giro

En 1923, il remporta pour la 3e fois la course Milan-San Remo et renoua avec le succès au Tour d'Italie, dont il remporta le classement final ainsi que huit victoires d'étape. Après une année sans coup d'éclat, l'étoile de Girardengo brilla à nouveau en 1925 : il devint champion d´Italie pour la 9e fois d'affilée, remporta pour la quatrième fois la course Milan-San Remo et termina 2e du Giro derrière l'étoile montante Alfredo Binda, en remportant six étapes d'affilée, prouvant qu'à trente-deux ans il pouvait encore faire de grandes choses.

Le déclin

1926 marqua un tournant dans sa carrière : après son 5e succès à Milan-San Remo, il dut céder le titre de champion d´Italie à Alfredo Binda. L'ère Girardengo touchait à sa fin.

En 1927, lors des premiers championnats du monde, qui se déroulèrent en Allemagne, il dut à nouveau s'avouer vaincu face à Alfredo Binda. Il ne remporta qu'une épreuve cette année-là, les Six jours de Milan.

À trente-cinq ans, il ne pouvait plus rivaliser avec les jeunes champions du cyclisme mondial et il mit un terme à sa carrière en 1928, non sans avoir brillé une dernière fois en remportant pour la sixième fois la Primavera.

Après sa carrière

Après sa carrière, Costante a prêté son nom à un fabricant de bicyclettes qui commanditait également une équipe professionnelle qu'il dirigeait, l'équipe cycliste Girardengo.

Le bandit et le champion

En dehors du cyclisme, Girardengo fut célèbre par son amitié avec un bandit notoire de l'époque : Sante Pollastri, qui était un de ses grands partisans. Recherché par la police, Pollastri avait toujours réussi à lui échapper. Mais un policier comprit l'amour du bandit pour le cyclisme et réussit à l'arrêter à l'arrivée d'une course. Sante fut ainsi victime de sa passion.

L'anecdote a même inspiré une chanson, « Il bandito e il campione », (texte et musique de Luigi Grechi nom de scène de Luigi De Gregori, frère de Francesco), chantée par Francesco De Gregori (1992/1993). En voici le refrain :

Vai Girardengo vai grande campione
Nessuno ti segue su quello stradone
Vai Girardengo non si vede più Sante
È dietro a quella curva è sempre più distante
Allez Girardengo allez grand champion
Personne ne te suit sur cette route
Allez Girardengo ne voit plus Sante
Il est derrière cette courbe de plus en plus loin

Palmarès sur route

Palmarès année par année

Tour d'Italie

13 participations

  • 1913 : 6e, vainqueur de la 6e étape
  • 1914 : abandon (5e étape), vainqueur de la 3e étape
  • 1919 : Vainqueur du classement général et des 1re, 2e, 6e, 7e, 8e, 9e et 10e étapes, leader durant les 10 jours de course
  • 1920 : abandon (2e étape)
  • 1921 : abandon (5e étape), vainqueur des 1re, 2e, 3e et 4e étapes, leader durant 4 jours
  • 1922 : abandon (4e étape), vainqueur de la 2e étape
  • 1923 : Vainqueur du classement général et des 1re, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e et 10e étapes, leader durant 6 jours
  • 1925 : 2e, vainqueur des 2e, 4e, 7e, 9e, 10e et 11e étapes, leader durant 3 jours
  • 1926 : abandon (7e étape), vainqueur des 4e et 5e étapes, leader durant 3 jours
  • 1932 : abandon (5e étape)
  • 1933 : abandon (2e étape)
  • 1935 : abandon (4e étape)
  • 1936 : abandon (4e étape)

Tour de France

2 participations

  • 1914 : abandon (5e étape)
  • 1919 : non partant

Palmarès sur piste

Six jours

Records

  • Record d'Italie de l'heure en 1917 : 41,032 km

Hommage

Le stade de sa ville natale, Novi Ligure,porte son nom : Stade Costante Girardengo.

Le , en présence du président du Comité national olympique italien (CONI), Giovanni Malagò, a été inauguré le Walk of Fame du sport italien dans le parc olympique du Foro Italico de Rome, le long de Viale delle Olimpiadi. 100 tuiles rapportent chronologiquement les noms des athlètes les plus représentatifs de l'histoire du sport italien. Sur chaque tuile figure le nom du sportif, le sport dans lequel il s'est distingué et le symbole du CONI. L'une de ces tuiles lui est dédiée [2].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Journal L'Équipe du 10 février 1978 : article rédigé à Alessandria et intitulé « Le premier campionissimo s'est éteint ».
    2. (it) « Inaugurata la Walk of Fame: 100 targhe per celebrare le leggende dello sport italiano », sur Comitato Olimpico Nazionale Italiano (consulté le ).

    Liens externes

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