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Coquille d'Ĺ“uf

Une coquille d'œuf est une enveloppe minéralisée externe plus ou moins résistante recouvrant les œufs amniotiques. Sécrétée par la glande coquillière de l'oviducte, elle est composée de carbonates et de phosphates de calcium et de magnésium. Elle permet les échanges gazeux respiratoires à travers ses pores, mais limite la pénétration des microbes tout en augmentant la résistance aux chocs et à l'écrasement. Elle est également une source de minéraux pour le futur squelette de l'embryon.

Coquilles vides d'Ĺ“ufs de faisan.

L'expression coquille d'œuf désigne aussi une couleur, généralement un beige rosé pâle.

Coquille d'Ĺ“uf d'oiseau

Ĺ’uf de poule

Anatomie de la coquille d'Ĺ“uf de poule.

Dans le cas de l'Ĺ“uf de poule, elle est constituĂ©e Ă  95,1 % d'Ă©lĂ©ments minĂ©raux, notamment de carbonate de calcium sous forme de calcite cristallisĂ©e ou amorphe, mais aussi 3,3 % de protĂ©ines qui constituent la trame initiale de la coquille et de 1,6 % d'eau. Sa coquille a de 7 000 Ă  15 000 pores (soit une densitĂ© de 70 Ă  200 par centimètre carrĂ©, formant des entonnoirs de 10 Âµm de large dans leur partie la plus Ă©troite, obturĂ©s en surface par des bouchons de cuticule)[1] et est divisĂ©e en six couches (Wilhelm von Nathusius (de) est le premier au XIXe siècle Ă  dĂ©crire cette structure) : au plus près du blanc, deux membranes coquillières constituĂ©es de fibres de structure proche du collagène, la membrane interne faisant 20 µm d'Ă©paisseur et la biominĂ©ralisation Ă©tant commencĂ©e au niveau de la membrane externe de 50 Âµm d'Ă©paisseur[2] ; par-dessus la couche mamillaire de 70 Âµm d’épaisseur, est constituĂ©e Ă  la base de noyaux mamillaires qui commencent la minĂ©ralisation de cristaux de carbonate de calcium en forme de cĂ´nes (cette structure de croissance radiaire Ă©tant appelĂ©e mamilla) ; une couche palissadique de 200 Âµm d’épaisseur très compacte rĂ©sultant de la fusion des cĂ´nes adjacents ; une monocouche de cristaux de calcite verticaux de 10 Âµm d'Ă©paisseur ; la cuticule de 10 Âµm d'Ă©paisseur, composĂ©e principalement de matière organique et de pigments responsables de la teinte de l'Ĺ“uf[3].

Coquille d'œuf d'autre règne

Les coquilles d'œufs de reptiles contiennent généralement moins d'éléments minéraux, au point que certaines restent souples.

Ce terme désigne aussi le chorion de l'œuf de l'insecte.


Utilisation

La coquille d'œuf de poule est le principal déchet des casseries d'œufs. Elle peut être broyée et utilisée comme amendement calcique dans les champs, grâce à sa richesse en calcium[4].

La coquille d'œuf est parfois utilisée en décoration, soit brisée et utilisée comme tesselle de mosaïque, soit entière et peinte ou gravée, voire brodée.

La coquille d'Ĺ“uf dans la culture

Œufs d'escargot présentés dans une coquille d'œuf de poule

Couleur coquille d'Ĺ“uf

Le commerce de la peinture pour la décoration propose de nombreuses teintes coquille d'œuf : coquille d'œuf[5], coquille d'œuf[6]. On trouve aussi ce nom en fil à broder : coquille d'œuf[7].

La coquille d'œuf, même en se limitant à l'œuf de poule, a une teinte sans doute plus variable que la teinte proposée sous son nom, comme il arrive assez souvent dans le domaine des noms et adjectifs de couleur qui se réfèrent à un produit naturel[8]. La couleur de la coquille est presque uniquement d'origine génétique[9], elle s'apprécie par rapport à des nuanciers ou par mesure colorimétrique[10].

Dans les médias

Le poussin de dessin animé Calimero porte comme couvre-chef une demi-coquille d'œuf à bords brisés.

Voir aussi

Bibliographie

  • Françoise Nau, Catherine GuĂ©rin-Dubiard, Florence Baron et Jean-Louis Thapon, Science et technologie de l'Ĺ“uf : Volume 2, De l'Ĺ“uf aux ovoproduits, Lavoisier, (lire en ligne), p. 4.
  • Bernard Sauveur, Reproduction des volailles et production d'Ĺ“ufs, Paris, INRA, (lire en ligne).

Articles connexes

Notes et références

  1. Sauveur 1988, p. 351.
  2. (en) D. A. Carrino, J. E. Dennis, T. M. Wu, J. L. Arias, M. S. Fernandez, J. P. Rodriguez, D. J. Fink, A. H. Heuer et A. I. Caplan, « The avian eggshell extracellular matrix as a model for biomineralization », Connective Tissue Research, vol. 35, nos 1-4,‎ (325-9).
  3. Nau et al. 2010, p. 4.
  4. Gabriel Omnès, « L'amendement calcique sort de sa coquille », La France agricole, no 2968,‎ (ISSN 0046-4899, lire en ligne).
  5. « Nuancier des peintures »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur v33.fr.
  6. « Nos couleurs », sur duluxvalentine.com (consulté le ).
  7. « Nuancier DMC numéros et noms » [PDF], sur sd-g1.archive-host.com (consulté le ).
  8. La couleur des œufs a été étudiée du point de vue des préférences du consommateur : B. Colas et F. Sauvageot, « Influence de la couleur et de la propreté de la coquille et de l'origine supposée de l'œuf (industrielle ou fermière) sur les préférences du consommateur », Cahiers du CENECA, France,‎ .
  9. Sauveur 1988, p. 426.
  10. Sauveur 1988, p. 391.
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