Constance-Marie Charpentier
Constance-Marie Charpentier, née le à Paris et morte dans la même ville le , est une peintre française. Elle est considérée comme l’un des meilleurs portraitistes de son époque[1].
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Constance-Marie Bondelu |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Julie Constance Charpentier (d) |
Parentèle |
Antoinette Gabrielle Danton (belle-sœur) |
Maîtres | |
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Genres artistiques |
Biographie
Famille
Constance-Marie Bondelu est la fille unique d'Alexandre Hyacinthe Bondelu (mort en 1786), épicier[1] cour du Commerce à Paris, et de son épouse Marie Angélique Debacq. En 1787, après la vente du commerce, Constance-Marie Bondelu et sa mère s'installent dans un logement rue des Cordeliers.
En , elle épouse François Victor Charpentier, un fonctionnaire de la préfecture de Paris[2], frère d'Antoinette Gabrielle Danton et beau-frère du révolutionnaire Georges Danton[1]. Le couple s'installe au 17, rue du Théâtre-Français[3] où elle habite en 1795. Cette rue est renommée rue du Théâtre de l'Odéon en 1798 et elle y habite au no 35 en 1806.
Formation artistique
On sait peu de choses de sa formation artistique et seul son style permet d'identifier de ses potentiels maîtres : Jean-Georges Wille, Jacques-Louis David, Louis Lafitte, François Gérard et Pierre Bouillon[4].
Ses parents sont aisés et peuvent l'inscrire aux cours de dessin de Johann Georg Wille[1] en 1777, cours qu'elle ne quittera qu'en 1787 année où elle essaie d'entrer à l'Académie des beaux-arts[5]. Le , elle intègre l'atelier de Jacques-Louis David[1], son atelier étant connu pour accepter des étudiantes au delà du quota de quatre étudiantes par enseignant imposé par l’Académie des beaux-arts[4].
Carrière artistique
Constance-Marie-Charpentier peint des scènes de genre et des portraits, essentiellement d'enfant et de femmes. Une suite de quatre œuvres sur le thème de Sémire et Mélide est interprété à l'aquatinte en couleurs par Louis-François Mariage[6].
En 1798, elle reçoit un prix d'encouragement du ministère de l'Intérieur[1] pour La Veuve d’une journée et La Veuve d’une année[2]. Son tableau La Mélancolie est remarquable car les femmes peintres ne s'attaquent habituellement pas à un travail de cette complexité et sont cantonnées à peindre des natures mortes, des portraits ou des scènes de genres[4]. De 1798 à 1821[4] (ou de 1795 à 1819[1]), elle expose environ 50 peintures dans divers Salons[1][note 1], gagnant une médaille d'or en 1814 au Salon de Paris[4] - [1] et une médaille d'argent[2] et en 1821 au Salon de Douai[4]. En 1801, elle est remarquée pour son tableau La Mélancolie que l'État français achète « à titre d’encouragement »[5].
Ă€ partir de 1821, elle se consacre Ă enseigner la peinture aux femmes peintres dans son atelier rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpice[4].
Ĺ’uvres
Certaines de ses œuvres seraient attribuées à tort à son maître David[4] à l'instar du portrait de Marie Joséphine Charlotte du Val d'Ognes désormais attribué à Marie-Denise Villers[7].
Collections publiques
- Amiens, musée de Picardie : La Mélancolie.
- Paris, musée Carnavalet : Georges Danton.
Salons
- Salon de Paris :
- 1795 :
- La petite Friande (no 82) ;
- Portrait d'homme et Portrait de femme (no 83).
- 1798 :
- Portrait en pied du C. F…, ex-représentant du peuple au Conseil des Anciens (no 79) ;
- Portrait d’une femme et de son enfant (no 80) ;
- Portrait d’une femme peintre(no 81) ;
- Portrait de l’auteur (no 82) ;
- Portrait d’homme (no 93).
- 1799 :
- La Veuve d'une journée et son pendant La Veuve d'une année (no 708), prix d'encouragement ;
- Portrait de l'auteur et de sa fille (no 709) ;
- Portrait de femme (no 710) ;
- Portrait de femme (no 711).
- 1800 :
- Portrait de Mme Delille, artiste de l’Odéon' (no 85) ;
- Portrait d'une petite fille (no 86) ;
- plusieurs Portraits (no 87).
- 1801 :
- La Mélancolie (no 58, achat de l'État) ;
- La Jeunesse bienfaisante (no 59) ;
- Plusieurs Portraits (no 60).
- 1804 : Une mère convalescente soignée par ses enfants ;
- 1806 : Un aveugle entouré de ses enfants est consolé de la perte de la vue par les jouissances des quatre autres sens (no 94).
- 1808 :
- Première cure d’un jeune médecin (no 114) ;
- Portraits et Études (no 115) ;
- 1810 : plusieurs Portraits (no 155).
- 1812 :
- Une mère recevant la confidence de sa fille (no 183) ;
- Une jeune Fille tenant un nid de fauvettes (no 184) ;
- L’Absence, étude de femme (no 185) ;
- Portrait de Mme la baronne Dupin (no 186) ;
- Portrait de Mlle Aug. Jodot (no 187) ;
- Portrait de M. Larey, major de cavalerie, et de son Ă©pouse (no 188) ;
- plusieurs Portraits (no 189).
- 1814, le jury lui décerne une médaille d'or :
- Première cure d’un jeune médecin (no 197) ;
- Une dame recevant la confidence de sa fille (no 198) ;
- Une jeune Personne dessinant le paysage (no 199) ;
- Portrait de deux jeunes filles de M.C., statuaire (no 200) ;
- Portrait de la fille de M. B., peintre (no 201) ;
- TĂŞte de vieillard (no 202) ;
- TĂŞte de vieille femme (no 203) ;
- plusieurs Portraits (no 204).
- 1819 :
- Portrait de Mme A… en paysanne suisse (no 212) ;
- Portrait de Mlle G…, peintre (no 213) ;
- Portrait d'une petite fille (no 214) ;
- plusieurs Portraits (no 215).
- 1795 :
- Salon de Douai de 1821,le jury lui décerne une récompense.
- Portrait de Georges Danton (1759-1794), orateur et homme politique (vers 1790), Paris, musée Carnavalet.
- La Servante paresseuse (vers 1800), localisation inconnue.
- Portrait de la baronne Dubois (vers 1800), localisation inconnue.
- Une mère convalescente soignée par ses enfants (Salon de 1804), localisation inconnue.
- Les Cinq sens ou Un aveugle entouré de ses enfants est consolé de la perte de la vue par la jouissance des quatre autres sens (Salon de 1806)
- Une mère recevant la confidence de sa fille (vers 1812), localisation inconnue.
Expositions
- 2009 : Paris, galerie Terrades, Portrait d'une jeune femme.
Notes et références
Notes
- Valerie Mainz en estime une trentaine dans “Charpentier, Constance,” in Dictionary of Women Artists, ed. Delia Gaze (London, 1997), vol. 1, pp. 381 – 82.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Constance-Marie Charpentier » (voir la liste des auteurs).
- Hélène Meyer, « Charpentier Constance-Marie » , sur https://www.culture.gouv.fr (consulté le ).
- (en-US) « Royalists to Romantics: Spotlight on Constance Marie Charpentier | Broad Strokes Blog », sur NMWA, (consulté le ).
- Actuel 21, rue de l'Odéon.
- « Charpentier, Constance-Marie », dans Benezit Dictionary of Artists, Oxford University Press, (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00035979, lire en ligne).
- Amiens Métropole, « Notice - Constance Charpentier », sur Amiens Métropole (consulté le ).
- (en) « Louis-François Mariage », sur FAMSF Search the Collections, (consulté le ).
- Marie Denise Villers (French, Paris 1774–1821 Paris (?)), « Marie Joséphine Charlotte du Val d'Ognes (1786–1868) » , sur www.metmuseum.org (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Gildas Dacre-Wright, « Constance Charpentier (1767-1849) » , (consulté le ) : « avec quelques attributions erronées » Version archivée du 31 mars 2022
- (en) Alexandra K. Wettlaufer, Portraits of the Artist As a Young Woman : Painting and the Novel in France and Britain, 1800-1860, Ohio State University Press, 2011, 338 p., (ISBN 978-0-8142-1145-8)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) MutualArt
- (en + sv) Nationalmuseum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :